Edmond Picard

  • Naissance

    1836 , Bruxelles

  • Mort

    1924

  • Sexe

    Masculin

Actualisé par É. Berger, 2020

Présent dans 158 documents

Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. s.l., 1884/02/00. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 68663/4

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Page 1 Recto : 1Spèce d’animal,Merci de ton article, tu racontes si bien mon « St Antoine » qu’il me semble que c’est toi qui lui as donné le jour. –Je sors de mon déménagement ! ça s’accroche tout doucement. Je suis mieux que rue Drouot. – l’atelier tout petit est excellent. – Les Diaboliques sont dans les mains de Lemerre, la Germinie Lacerteux est presque finie, & après je commence « La Maupin » pour Conquet. Louis Leloir la faisait pour cet estimable camelot, lui mort, il a trouvé qu’il n’y avait que moi pour le remplacer. C’est bien de l’honneur, mais cela lui coutera gros.N’importe tu es un simple « cochon » de gâcher un vrai talent comme le tien. – Quel cochon ! Voilà ce que je me dis quand je lis un tes articles. – T’imagines-tu que si tu étais Claretie, – la bonnePage 1 Verso : 2à tout faire, – j’aurais de ces exclamations rageuses ! –Mr Olin « ministre » a dit à Picard que j’étais « une des hontes du pays ». Voilà la couleur du ministère libéral en 1884, février. Étonnant.Com

Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. Paris, 1893/01/27. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/27

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Page 1 Recto : 1Paris 27 Janvier 1893.Voilà un grand mois que je veux te répondre Mon Cher Eugène, & que je remets cette réponse de jour en jour, sans raison, veulement, bêtement. Je te remercie de ta bonne lettre, qui m’a fait grand plaisir, vraiment. D’ailleurs je compte cette année, si cela te va, entrer en correspondance avec toi, & fréquenter chez mon cousin. Je ne t’ai pas écrit depuis un an, pas plus que je n’ai écrit à Paul, parce que je viens de vivre moralement & physiquement une terrible année ! J’ai passé à côté, – en la frôlant, – de cette horrible chose : la Cécité ! Juge de mes angoisses d’homme & d’artiste. Mon défaut, et ce défaut est je crois, peut être, une très noble & très distinguée qualité : c’est d’avoir la plainte « difficile ». La mort, comme la clamaient les Anciens, me semble préférable au gémissement. La plainte attriste ceux qui vous aiment & fatigue l’Amitié, sans l’intéresser excessivement. Je crois que c’est moi qui ai dit quelque part, (je n’en suis pa

Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. s.l., 1893/11/00. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/34

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Page 1 Recto : 1Voici, Mon Cher Eugène la lettre de Liesse, dont je t’ai dit que j’avais, sans ton autorisation « augmenté, ta plaquette. Elle est un peu longue, beaucoup trop élogieuse, mais elle dit parfois des choses qui sont bonnes à dire au nez des gens qui mettent Mars, Balluriau, Guillaume, Legrand, Villette et Chéret audessus de moi, ce que je n’admets pas du tout!!! Tous ces gens là ce sont beaucoup fourrés dans mes bottines, & y sont restés. Le passage qui a trait à Rodin, est absolument vrai. Rodin que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas, est venu un beau soir, me prier de lui montrer toute mon œuvre, ce que je fis gracieusement, – je l’avais encore presque complète à cette époque. Il me couvrit de laudations excessives et s’en fut.– Le lendemain Mirbeau me répéta ses éloges & me dit : Ces embrassements fantastiques, ce mélange « de nature & de rêve ont tellement frappé Rodin, qu’il m’a dit, qu’il n’avait plus peur, et que lui aussi allait en faire, des embras

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] [Rodrigues]. s.l., 1886/08/10. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 73926

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Page 1 Recto : 1Mardi 3h.Mon vieux Complice,je comptais te voir demain, mais Arents ma prié de venir lui donner des nouvelles indications, & puis le bon Edmond Picard m'apportait des planches !! je suis parti à11 heures, & je retourne dans une heure là bas. – Donc je n'ai pas espoir de te voir avant ton ennormandissement.Voici de quoi nous devions causer ensemble.J'ai un tas de dessins en marche, plus deux nouveaux en train à la Roche Claire. Il me faudra dans une huitaine de jours Mardi 17 la somme de 250 frs mettons 300. Je voudrais te faire parvenir les dessins ou du moins les soumettre à ton appréciation avant de demander cette somme à Jullien ? As-tu quelqu'un ici chez lequel je puisse remettreces dessins ? – Il y a entr'autres le frontispice de Cladel & lePage 1 Verso : 2portrait de Baudelaire « refait » qui sont deux bonnes choses, m'est avis. Puis : Mors & Vita & le Joyeux Hermaphrodisme que tu connais & qui représentent chacun Cent frs, – pour toi. Tu m'écriras et tu m'enverra

Copie non autographe réalisée par Lefebvre - Kunel de Félicien Rops à [Jean-François?] [Taelemans?]. Bièvres, 1883/08/15. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 8810/t4/p275 et 8810/t4/p276

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Page 275Bièvres en Josas(Seine et Oise)15 Août 1885 mercredi.Mon Cher Franz,Tu comprends que jamais, au grand jamais, je ne serais passé par Bruxelles sans avoir été vous voir toi et ta chère femme, si je n’avais été brusquement et soudainement rappelé à Paris par une dépêche. J’ai rencontré chez Picard un Mr charmant et très sympathique Mr Van Myrbuck (je crois que c’est ainsi que cela s’épelle) car jamais je n’arriverai à pénétrer le génie de la langue flamande, qui n’est a pas ! Je ne dis pas cela aux mouvements flamands qui conspueraient ! car Teniers Seul a compris les mouvements flamands :(Trois croquis) :Premier mouvement – deuxième mouvement – le 3e de devine.On m’a dit que tu étais dans les maux, cela m’a empêché le premier jour de mon séjour là-bas, d’aller te déranger. Puis on m’a dit que tu avais procréé – sans me demander ma permission – une nouvelle petite cousine. Je te le pardonne pour une fois, sais-tu ! Donne-lui son cousin Félicien, comme le résumé de toutes les vert

Lettre de Félicien Rops à [Jules] [Noilly]. Bruxelles, 1878/08/18. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/LI/006/LE/004

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Page 1 Recto : 1Bruxelles – 18 Aout 1878.MonsieurJe viens de recevoir vos nouveaux projets. Votre idée de mettre dans les Cent Croquis toutes les femmes de notre époque est heureuse & je la mettrai à exécution autant que je pourrai le faire. – Mais je vous l’ai dit : Impossible de mettre la moindre action positivement charnelle & sans fard, dans les Cent Croquis. Ce serait leur ôter tout leur caractère de demi-nu. Je vous ai dit mon idée : Faire dans les Cent Croquis tout le demi numoderne – Continuer ce demi nu dans l’Album du Diable en y joignant le nu – le costume moderne & refaire – comme j’ai refait la Tentation de St Antoine toute cette mythologie païenne si belle, si franchement nue & amoureuse, & que personne n’a jamais osé faire. J’y apporterai je crois un façon toute nouvelle de l’interpréter. Je la comprends comme Parny la comprenait dans la Guerre des Dieux.Page 1 Verso : 2Votre Hommage au Dieu Pan y trouvera sa place mais est tout à fait déplacé dans les Cent CroquisVoyez

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Rodrigues. s.l., 1886/12/28. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/87

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Page 1 Recto : 1Mardi soirAu galop deux mots Mon Cher Rodrigues.Je te prie de demander de ma part à ce bon Picard s’il n’y aurait pas moyen de vendre pour deux mille frs une collection aux Estampes, – c’est une honte pour la Belgique de ne point avoir une collection de Rops ! – puis deux mille francs me feraient plaisir ! très plaisir ! – Tu pourrais aller toi-même aux Estampes, demander le Conservateur MrHymansHenri Hymansqui est un peu de mes camarades & lui proposer l’affaire, mais il ne faut pas que les Belges apprennent que cette collection vient de moi, je les connais il feraient tout rater, car ils me détestent au fond, – j’ai deux ans de journal satyrique sur la conscience, & il n’est guère un de ces animaux que je n’ai houspillé.Enfin Chante mes louanges & tu peux hardiment leur dire que je suis tout simplement le premier dessinateur de Paris & de Navarre. – Profite de laPage 1 Verso : 2vente Noilly pour montrer à ce Conservateur qu’il ferait une affaire d’or en me donnant 2,0

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Rodrigues. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/90

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Page 1 Recto : 1Mon Vieux RodriguesVoilà le bibelot : Merci, je t’impose une scie carabinée, mais je te revaudrai cela. fais ressortir à Picard la préciosité des machines que tu lui apportes. À dix frs l’épreuve il y en a là pour un millier de frs.adresse :Picard 47. Avenue de la Toison d’orMlleParent Montagne de Sion

Lettre de Félicien Rops à Inconnue. Montigny-sur-Loing, 1882/01/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, APC/27194/29

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Page 1 Recto : 1À MontignyCroquisJanvier 1882Chère et Belle MadameCe pauvre « Rops » ! avez vous dû assez vous rappeler, & lui attribuer à nouveau tous les vilains défauts que vous lui imputez : Légèreté – oubli – indifférence grossièreté, instabilité &c &c. Et ilPage 1 Verso : 3n’y avait rien de tout cela ! – Je m’étais retiré à la campagne, comme un sage qui veut éviter les ennuis du nouvel an. À la noël, j’avais vu Uzanne deux secondes, le temps de lui dire que, – de nous dire – que vous étiez la plus adorable des femmes, naturellement, il est entré un gros de fâcheux qui m’a fait fuir & je ne l’ai revu qu’il y a deux jours. J’avais reçu votre lettre à Montigny-sur-Loing & je n’y pouvais répondre qu’à mon retour ici, je comptais repartir au bout de trois jours de Montigny, & je comptais sans mon hotesse ! : la fièvre. J’ai été brusquement pris là bas d’une fièvre bilieuse qui s’est emparée si soudainement & si violemment de mon pauvre moi, que j’ai cru à une attaque de fièvre interm

Lettre de Félicien Rops à [Léon] Cladel. Corbeil-Essonnes, 1886/08/25. Province de Namur, musée Félicien Rops, APC/27194/78a et APC/27194/78b

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Page 1 Recto : 1La Demi Lune par Essonnes (Seine & Oise)Mon Cher Cladel,Il y a bien longtemps que je dois vous écrire. D’abord, pour vous remercier de l’envoi de votre livre Titi Foïssac IV. Je n’avais pas lu ce livre qui m’avait échappé dans votre œuvre, laquelle m’est cependant familière, & ce n’est pas le moins intéressant de la Série quercynoise. Il ne m’apprend rien de plus, sur votre talent de narrateur & de « dialogueur » ; le seul défaut que j’y trouve c’est que l’affabulation m’en parait mince pour un pareil développement. Le Titi Foïssac me semble un brave homme, digne d’un léger crayon, mais le portrait en pied est peut être un peu grand pour sa belle simplicité. Tel qu’il est d’ailleurs, c’est un bonhomme intéressant & dont le souvenir méritait d’être fixé, & vous avez bien fait. Quant à la préface, où vous assurez la « ressemblance garantie » des Quercynois, elle me paraît inutile & ne prouve rien, parce que vous n’aviez rien à prouver. Je ne crois pas que les gens très ar

Lettre de Félicien Rops à Inconnu. s.l., 1882/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, APC/27194/90

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Page 1 Recto : 1SamediMon Vieux Complice,Comme je te l’ai dit je ne peux partir que Lundi soir & Mardi soir pour Famelette. Cela nous mène trop loin ! Tu as raison de partir en avant. Je vais aller te rejoindre au plus vite. Je suis bien embêté de ces retards !! !! !! !! !! Je n’ai plus de papier, je t’écris sur des papiers à épreuves. J’ai fait mon dernier frontispice pour Gay : La Fleur Lascive des poêtes orientaux » C’est très cantharideux. Faudra montrer cela au dames, avant l’aimer, pour les mettre en goût.À nous deux maintenant ! Nous allons réjouir nos contemporains. Puisque tu vas à Famelette avant moi, je t’autorise à déclarer à nos amis que je suis le premier dessinateur de mon temps, – et que si l’on ne me nomme pas roi des Belges, je fais une révolution, il faut peser surPage 1 Verso : 2le moral d’Edmond Picard & de ses amis & de nos amies ! – J’ai besoin que tu me rendes ce service.Je te porterai une épreuve de la Fleur Lascive. Je serai bien heureux d’être débarassé des é

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1877/05/09. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/13

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceLa Saisie à laquelle je travaillais lorsque ton télégramme est arrivé est une aquarelle dessin de 78 centimêtres sur 60 de hauteur. le personnage principal, il y en a trois a 45 centimêtres de hauteur. Je comptais en demander 1000 frs à l’avocat Picard de Bruxelles qui doit venir la voir, mais je tiens moi à ne pas la livrer avant que tu ne l’ai vue. Elle sera terminée cette Saisie lundi soir. Je m’engage à ne pas traiter définitivement avec personne avant que tu n’aies décidé. Si tu pouvais même la faire voir à Orban, cela l’intéresserait. – Mais c’est le diable de l’expédier c’est d’une délicatesse ! Il faudrait que cela partît enveloppé de papier calque. – Faudra-t il la remettre chez Lechat ? – Tâche de décider quelquechose en attendant au plus vite pour mon 14 ! mon versementPage 1 Verso : 2du 14-15 ! – Je t’assure que tu seras loin de te repentir, c’est une bonne affaire. Dans tous les cas pour te laisser libre de décider à ton aise si tu veux m’en

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1877/05/11. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/14

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceTout cela dépend d’un chiffre, je n’ai pas relu ma lettre au contraire, & j’ai mis 1878 au lieu de 1877 pour le second versement. .Les versements sont15 mai 1000 frs15 juin 1,0001er juillet 5001877.j’avais écrit ensuite14 mai 1000 frs& 14 juin 1500 frsj’avais réuni les versements du 15 juin (de 1000) & du 1er juillet (de 500) dans le même versement du 14 juin (par précaution j’ai mis le 14 au lieu du 15 afin de prévoir les retards imprévus seulement !! j’ai fait la bêtise de mettre 1878 au lieu de 1877.Quant à la clause Mon Cher Maurice, qui concerne la non livraison de dessins pendant l’exécution de notre contrat je l’accepte, – seulement je ne peux faire autrement que de livrer les dessins qui me sont commandés 1 par Picard. 2 par Mr et Mme Bailly, quatre par Dalloz, deux par Mrd’Arnouville, deux par MmeMeynars la femme d’un Conseiller géneral de l’Indre. Voilà tout. huit dessins commandés & ce sont des dessins à la plume & sur fonds d’or. –Page 1 Vers

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1877/05/16. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/18

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceReçu hier 15 les mille francs, affaire arrangée, merci. Nous allons nous mettre à la besogne dans quelques jours & faire ton « étalon ». Quant au billet timbré de la cession de propriété je te l’ai envoyé sur timbre parceque j’en avais un par hasard dans mon tiroir, sinon ce sont de ces choses qui se peuvent faire sur papier ordinaire, du reste si tu veux m’envoyer un timbre belge je te la referai tout de suite. Je travaillerai demain à la Saisie. La Jeune fille qui me sert de modèle n’étant venue ni Samedi ! ni Dimanche !! ni Lundi !!! ni Mardi !!!! c’est enrageant et cela me retarde beaucoup.À toi & à bientôtFélySi tu viens fin mai nous n’expédierons pas la Saisie c’est inutile je crois de faire une quarantaine de francs de frais. J’attendrai que tu la voies avant de la vendre, à moins que Picard ne réclame absolument ! mais je préfère lui faire autre chose.

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1877/10/04. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/36

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Page 1 Recto : 1PlanchesNos1 – Metella – 1er État – parue dans l’Illustration Nouvelle de Cadart signée d’un faux nom : Jules Clarence.2 Frontispice du Cabinet Satirique (sic) 1er État avant la retouche bête & inutile de Danse (Malassis Bruxelles) rare3 Étude pour la Soetkin de l’Uylenspiegel de De Coster (Très rare)4. Planche au trait pour le livre de Millet du bon Piedagnel (non parue, très rare) Je t’en tirerai pour toi une épreuve si tu ne l’as pas.5 Planche gravée manière noire aqua-teinte & eau forte pour le programme du Théatre de Mme Fix (avant la lettre). rareEn dessous une tête de fantaisie à moitié effacée. (Très rare).6 – Petite tête de vieille femme aquatinte & eau forte (assez rare)7 – Un berger ardennais planche effacée et abimée déteriorée. (Très rare.)8 – Frontispice du Musset au trait 1er État (rare)9, 10, 11 & 12 – Différents états d’une planche non publiée & qui était destinée à la publication des Aqua-fortistes belges représentant un jeune prêtre russe lisant à la

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1877/11/29. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/38

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Page 1 Recto : 1Paris 29 nov. 1877Mon Cher MauriceMais je croyais que tu savais ce qui m’était arrivé !! Si tu as été à Bruxelles, Liesse ou Dom ont dû te dire la chose. Tu sais que depuis Juillet je me portais fort mal & que j’éprouvais des douleurs de tête atroces & qui donnaient surtout la note caractéristique de la maladie, si un malaise insupportable peut s’appeler « une maladie ». On attribuait la chose à bien des causes & on l’appelait de noms divers : Inflammation du Cervelet, – nervosité de la moelle épinière &c moi j’attribuais surtout la chose aux ennuis où m’avait jeté la bâtisse que tu sais, & au travail un peu violent que j’avais fait depuis novembre jusquen mai. (j’avais fait quatre grands dessins pour Gouzien dont deux Attrapages énormes, sans compter les petits dessins & le reste). Quand j’ai eu fini la Saisie qui était comme exécution le meilleur de ces dessins, j’étais exténué & deja mal portant & j’attribuais mon malaise comme je te le dis à un excès de travail & à

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1878/03/28. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/49

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceJe te réponds par retour du courrier 1° Parce que je ne serai en Belgique que dans la deuxième quinzaine d’avril (Mon fils Paul venant de m’écrire pour retarder mon voyage jusqu’à ses vacances de Paques & 2° pour te mander les renseignements que tu désires. – Je suis de ton avis, quant à la Belgique & je tiens à satisfaire le groupe d’amis qui disent que « Félicien ne fait plus rien » ; la meilleure preuve : c’est que j’ai tout fait pour « arracher » – c’est le mot, à Gouzien ses meilleurs dessins et les faire vendre en Belgique par l’intermédiaire de Taelemans, je n’ai jamais été en rapports directs avec Mr Picard pour la vente de ces dessins. Si Gouzien ne vend pas à Vienne les dessins qui lui restent & je l’espère parce qu’il tiendra les prix forts, je les placerai en Belgique. Quant aux « expositions » j’ai toujours eu ce mode de propagation artistique en horreur, – sous quelque forme qu’on l’a présente. – Je me moque de la réputation populaire & de

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Strasbourg, 1879/01/12. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/64

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Maurice,Me voici à Strasbourg, cela va t’étonner hein ? et par une merveilleuse neige. Il me semble que je me promène dans un Albert Durer. Nous sommes ici depuis quatre jours avec Gouzien qui m’a enlevé comme une pensionnaire pour aller à Weimar et à Munich, musiquer je ne sais pas encore quoi ou plutot entendre musiquer. ‒ Ces voyages qu’on n’a pas prévu sont toujours charmants et je suis enchanté d’être parti. ‒ Je t’ai écrit relativement à un billet de 500 frs resté en souffrance comme disent les bons industriels, à Paris et qui a dû te retourner. Les 500 francs te seront envoyés dans quelques jours à mon retour avec le montant des intérêts en retard et des frais – tout cela doit bien se monter à une vingtaine de francs me semble. J’espérais avoir une réponse de toi avant mon départ, car on ne sais jamais où tu es.J’ai fait emballer avant mon départ trois eaux fortes et j’ai donné l’ordre de les faire expédier aux waggons litsPage 1 Verso : 2de la rue Scrib

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Bruxelles], 1879/05/19. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/98

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauricePas encore trouvé la Mocquart ‒ ni les autres planches. Qu’importe je compte aller bientôt à Thozée. & cela t’appartient c’est comme si tu les avais ces pièces.Je veux 1200 frs de ces deux cents pièces. ce n’est pas une collection de planches & de dessins, c’est ma collection particulière d’États que je lave comme je te l’ai dit. Beaucoup sont uniques puisqu’ils ont été tirés par moi. Il y a en outre un nombre énorme de tout de sortes de choses. Cinq ou six croquis des pièces d’En prenant le Thé dont les cuivres sont à Thozée & dont je te donnerai les épreuves avec les autres que je te dois déja, lorsque je pourrai à mon aise aller à Thozée. J’ai manqué mon voyage ma femme est là bàs et jePage 1 Verso : 2ne puis y aller lorsqu’elle y est. C’est très ennuyeux.Pour t’assurer que je ne garde pas de doubles de ce que je vends, Je te donnerai une liste des planches qui me restent de ma collection particulière liste que je signerai. Je n’ai plus un seul état.

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/05/26. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/101

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Page 1 Recto : 1Paris 17 rue Mosnier.Mon Cher MauriceJ’ai quitté Bruxelles à midi Samedi hier & rien n’était arrivé rue Francart. Dis-moi Mon Vieux quels sont les formalités que je dois accomplir pour me faire renvoyer cette lettre chargée Je ne connais plus les formalités « Belges » à accomplir. ‒Ci-joint Mon Cher Maurice Deux pièces qui te manquent1° : la photographie des principaux costumes de la pièce de Nazet : Comment va t’y donc ? que j’avais eu l’heur de te dessiner2° : Une épreuve d’un des buveurs de l’Almanach Crocodilien.Apprête la collection Bonvoisin fais-en faire les inscriptions par quelqu’autre que toi. JePage 1 Verso : 3crois que le meilleur serait de me la faire expédier par les waggons-lits ou par le chemin de fer & moi je la réexpédierais à Picard, ‒ directement. Je crois décidément que c’est le meilleur partiTu pourrais même me l’envoyer sans inscriptions je les ajouterais ici‒ N’oublie pas que Picard marchande toujours tu dois donc me dire le dernier prix de la co

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/05/27. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/102

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Page 1 Recto : 1Mardi matin.ParisCher Maurice,Picard est ici, je vais lui parler demain (nous allons à Fontainebleau ensemble) de la collection, afin de savoir à qui elle est destinée & que tu puisses te baser la dessus. ‒ Je viens de recevoir l’argent, ta lettre venait de partir. Ci-joint le reçu. Apprête la collection, tu recevras des détails Vendredi matin. et tu pourrais l’expédier Samedi ou Dimanche. ‒L’Exposition est superbe, – absolument.Au galop. À toi & à bientôt.FélyMardi soirJe reçois ta lettre. ‒ Il est impossible Mon Vieux comme je tePage 1 Verso : 2l’ai dit de demander plus de 1800 frs à Picard pour la collection il en offrira 1500. ‒ Songe à tout ce que je lui donnais de croquis pour 1500 frs & d’eaux fortes. ‒ Puis il est de ton intérêt qu’il prenne cette première collection parce qu’il voudra la compléter et qu’il n’y aura que toi capable de la compléter ; ce que je lui dirai dès qu’il l’aura achetée. ‒Donc comme je te l’ai dit base toi sur les collections que tu lui a

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/05/29. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/103

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Page 1 Recto : 1En doubleParis Jeudi matin,Mon Cher MauriceJe quitte Picard il ne veut pas mettre plus de 1500 francs pour la collection demandée, maintenant, c’est un prix fait. Après il achètera avec plaisir des eaux fortes croquis &c &c &c….2° Il ne veut actuellement dans la collection que des croquis ayant trait aux eaux fortes faisant partie de la collection.‒ Je lui demande dans tous les cas 1800 francs, mais je suis presque certain qu’il ne les donnera pas, d’après ce qu’il vient de me dire à l’instant.Retire, donc comme, tu le disais dans ta lettre les dessins qui n’ont pas trait directement aux eaux fortes, et les peintures, & de cette façon nous pourrons lui laisser cette collection à 1500 francs. Je la trouve assez complète et elle vaudra plus évidemment mais pour l’instant, nous n’en aurons pas plus, il faut donc nous baser sur le prix de quinze cents francs.Écris-moi quels sont les nos que tu retires afin que je les rayePage 1 Verso : 2de ma liste avant de l’envoyer à Pica

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/05/29. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/104

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Page 1 Recto : 1En doubleParis Jeudi matinMon Cher MauriceJe quitte Picard.1° Il ne veut pas mettre plus de 1500 francs pour la collection demandée maintenant. ‒ C’est un prix fait. Après, dans quelque temps il achètera avec plaisir des eaux fortes croquis &c &c2° Il ne veut actuellement dans la collection que des croquis ou des dessins ayant trait directement à la collection. ‒ Il ne veut pas du tout de peintures à l’huile ou des aquarelles.3° Il compte faire plus tard une collection spéciale de croquis ay de toutes « mes manières » & de toutes « mes époques ». ‒ Je lui ai dit qu’il n’y avait que toi qui pourrais lui compléter cela ainsi que la collection d’États.Je lui demande dans tous les cas 1800 francs de la collection mais je ne crois pas du tout qu’il donne 1500 frs il se renferme dans son prix fait.Donc retire de la collection le nombre de dessins & de croquis que tu jugeras convenable ‒ Indique moi bien les nosPage 1 Verso : 2afin que je les raye de cette collection ou plutôt

Lettre de Félicien Rops à [Maurice] [Bonvoisin]. [Paris], 1879/06/08. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/105

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Page 1 Recto : 1Dimanche 1 heure,Mon Cher Vieux,Je pars pour le bois de Boulogne, je ne sais si je t’y verrai car nous ne quitterons pas la voiture de Camille Blanc. Je me suis flanqué hier à l’opéra dans une loge, juste audessus de celle du prince de Galles espérant que tu finirais par me dénicher. Vain Espoir ! ‒ Je reçois ta lettre à 1 heure, je rentre, je suis sorti à 11 ¼ Ta lettre ne m’est arrivée qu’à 11 ½ 2e Distribution. Je pars demain Lundi à 4 heures pour Blois Vendôme & la Touraine, ‒ 4 jours de forte ballade, ‒ avec Gouzien et Filleau, je recois à l’instant cette carte de Filleau qui me prévient de la chose.À ce propos, je vais te demander « une gentillesse » en échange de laquelle je t’en ferai une autre,Page 1 Verso : 2je pars sans beaucoup de fonds & j’emmène des dames aimables ! l’affaire Picard peut être considérée comme faite à 1500 francs. Fais moi le plaisir de m’avancer 300 francs sur l’affaire. C’est huit jours d’avance voilà tout. J’ai peur que le voyage se prol

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/06/20. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/106

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Page 1 Recto : 1Paris 20 juin 1879Mon Cher MauriceJe n’ai encore reçu aucune nouvelle de notre ami Picard. Je ne sais qu’une chose c’est qu’il a acheté le Gervex de l’Exposition. Dès que cela arrivera je te ferai immédiatement « tenir » les 700 francs. ‒Je t’envoie une pièce rare de : En prenant le thé. Tu as le « croquis » de cette eau-forte. Elle doit être ainsi cataloguée :‒ Premier état d’une grande vignette-Lettrine faite pour James Tobyn ‒ (avant le nettoyage des marges – Très Rare. (zinc) 1874. ‒‒ Note les croquis dont je t’ai promis la gravure & que tu as. Il serait bon de m’en envoyer grossièrement à la diable un décalque fait en une seconde. ‒ Tu as beaucoup de croquis de En prenant le Thé une douzaine au moins, le reste se trouve à Thozée et une autre partie dans l’Album de Tobyn sur lequel La Charlerie avait fait de nombreux dessins, ‒ ainsi que Brion que j’ai souvent vu chez lui. ‒ Depuis deux ans ou plutôt depuis un an ½ plusPage 1 Recto : 1de nouvelles de cet animal. Je

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/07/05. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/107

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Page 1 Recto : 15 juillet 1879.Galopante calamo !!Mon Cher MauricePas de nouvelle de Picard ! Et je me trouve dans une position à ne pouvoir lui demander une réponse plus rapide. Tout cela est très embêtant pour toi, comme pour moi bien plus !! Comme je dois partir pour un assez long voyage & cette somme de 600 francs me manque je suis résolu à faire une chose : Paul m’a renvoyé un joli lot d’états des pièces que je tirais à Thozée que j’avais l’habitude de placer pour mettre en presse dans de vieux atlas de géographie. ‒ J’y joints les pièces nouvelles premiers états gravées depuis un mois avec les dessins de modèle très faits. ‒ (Voici pourquoi les dessins seront toujours maintenant très faits. Il y a une petite révolution dans l’eau-forte. Lemercier rue de Seine a acheté un procédé, le procédé Lucca, qui permet de photographier sur cuivre – ne pas confondre avec les hélioPage 1 Verso : 2gravures ! ‒ On fait le dessin à la plume, à ce qu’on veut d’ailleurs Lemercier le réduit sur une

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/07/09. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/108

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Page 1 Recto : 1Paris 9 juilletMon Cher Maurice,Retrouvée ta lettre : c’est trop violent ! Ma concierge ne l’avait pas mise à la poste, elle est venue toute pleurnichante m’avouer son forfait « Elle l’avait « remise » à une femme de chambre de la maison qui l’avait « remise » à la servante de l’Épicier laquelle l’avait oubliée la susdite lettre dans sa mansarde !. Est ce assez stupide !! ‒ Je t’envoie le Cuisinier au Paon & le premier état – introuvable de laFemme du Gâtinaisdans l’état définitif il a été gravé les mots : Les Recloses 1874. Cela te fera la petite différence à noter : Puis il y a une sorte de fond indiqué & de nouveaux travaux.‒ Le croquis que tu as, a été fait aux Recloses, village de la Foret de Fontainebleau à ¼ de lieue de la Foret, « découvert » par moi !! Les peintres routiniers n’y avaient jamais été, se contentant des lieux habituels : Barbizon, Chailly, Montigny, Marlotte, Achères &c &c. Les Recloses sontPage 1 Verso : 3ou plutôt est, une merveille de sauvageri

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. Paris, 1879/07/25. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/109

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Page 1 Recto : 1Paris 25 juillet 1879.Mon Cher MauriceSi Picard te payait « tout de suite » il faut croire qu’il me traite en ami, sa sœur Madame Stache m’a écrit que son frère avait la rougeole et qu’il « n’avait pas encore pu s’occuper de ma collection ». ‒ Voilà où en sont les choses & je suis aussi ennuyé que toi, de ces lenteurs, qui m’agacent fortement.‒ Reçu la Pornocratie. Je t’enverrai en échange une épreuve de l’eau-forte. J’en avais le décalque, mais il est toujours bon d’avoir pour les masses une photographie pour vous guider. ‒ C’est pour cela que j’attendrai celle du Scandale, ton photographe est un imbécile, il y a beau temps que l’on photographie des machines sous verre, cela vient moins bien, voilà tout, qu’est ce que cela fait ??‒ On n’a pas ces photographies là pour avoir une photographie bien faite mais comme souvenir & comme renseignement. J’ai un bon décalque du Scandale, mais une photographie si mauvaise qu’elle soit me donnera des masses. C’est tout ce que je ve

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/08/07. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/110

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Page 1 Recto : 17 Aout 1879Mon Cher MauriceToutes tes reflexions « je me les suis faites !! » – réflexions justes ! Mais que veux-tu ? J’ai compté sans l’imprévu ! & l’imprévu : c’est la maladie de Picard & c’est le voyage de Hongrie ! Il faut que je parte, je n’ai que cela à vendre pour le moment. Je ne veux pas gâter « la place de Paris » comme on dit au Bon Marché en laissant ma peinture à des prix trop doux. Je n’ai que cela, cette collection, & j’en tire naturellement le prix de mon voyage. Picard ne répond pas ! Voilà trois fois que je lui écris, il m’a fait répondre par sa sœur qu’il était malade et que son état l’empêchait tout à fait de s’occuper de quelque chose. – Je lui ai proposé deux jolis petits tableaux un d’Artan & un de moi pour 500 frs – il n’a pas plus répondu ! – je ne sais pas si on lui remis les lettres. – Maintenant quant à nuire à l’achat de la Collection qui est chez Picard par cette proposition nouvelle faite à Olin, – cela n’aura pas lieu, et cela ne peut av

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/08/09. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/111

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Page 1 Recto : 1Je t’envoie le catalogue. Ne le perds pas, renvoie le moi.Mon Cher MauriceTout cela impossible. – Impossible écrire Picard après la lettre que je lui ai écrite il y a dix jours, et restée sans réponse. Impossible de t’envoyer cette collection, tu comprends qu’Olin peut donner 700 frs de cette collection de 50 pièces introuvables toutes, & qu’il ne donnera pas 700 francs de quelques pièces rares que tu pourrais réunir. Il y a des dessins comme la Sieste dont on m’a offert 150 frs il y a trois mois et j’ai refusé, j’en voulais 250 et il les vaut. – J’attends jusqu’au dernier moment espérant que Picard répondra, Mardi soir j’enverrai le tout à Olin puisqu’il n’y a pas moyen de faire autrement. Au moment où ta lettre est arrivée je faisais justement le Catalogue de cette collection – Il y a 54 pièces dont 14 très jolis dessinsIl reste 40 pièces d’eau forte. Tu en as cinq sur les 40 –J’ai mis un astérisque aux pièces que tu as il y en a cinq.Page 1 Verso : 2Pas une de plus o

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/08/14. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/112

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceJ’avais renoncé hier au soir a envoyer la collection à Olin. ‒ On m’a promis une combinaison qui arrange tout. Cela me désespérait de scinder ma collection principale. Il y a là des états que je ne peux remplacer selon toute probabilité puisque Paul n’a rien trouvé autre chose comme épreuves d’état. Il est tout naturel que t’ayant promis les planches d’En pr. le T. je te les envoie. Mais tu ne comprends pas que de toutes ces planches je ne peux avoir que l’état actuel qui est le définitif celui que je te donnerai dès que les planches me seront remises. Ex : Je vais t’envoyer sous rouleau le dessin de l’en-tête romancial de Van den Eyden & une épreuve d’En pr. le T. (mon grand oncle dont tu as le dessin) – ce que je t’envoie est une épreuve de l’état définitif trouvée parmi les épreuves d’état que Paul m’a fait parvenir. Et cette collection se compose de toutes pièces d’état pour la plupart & de dessins très faits ce qui triple sa valeur. Les dessins seul

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/08/14. Province de Namur, musée Félicien Rops, Bon/LE/113

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Page 1 Recto : 12e LettreMon Cher MauriceMa Combinaison craque – une 2e fois !! Je t’envoie la collection envoie moi 600 frs. Je te la laisserai ce prix là, elle vaut plusJ’y ajoute un très joli dessin qui sera gravé. Si tu n’en veux pas, si cela ne te convient pas, si le marché ne te va pas, après avoir vu la collection, je te rembourserai tes 600 francs le 1er Septembre, tu as pour te couvrir, la collection que je t’expédie & en plus celle qui est entre les mains de Picard sur lesquels je t’abandonne tous droits si je ne te payais pas, ce qui serait impossible puisque je touche 650 francs du journal qui m’envoie là bas. ‒ Encore une fois nous nous arrangerons à l’amiable. ‒ Envoie moi cela télégraphiquement je te prie. La Collection partiraPage 1 Verso : 2demain soir;À toi & merci d’avance.FélyNote que si cela te déplait ‒ il n’y a rien de fait, & je te rembourse. ‒

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. s.l., 1880/12/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/L5/1

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Page 1 Recto : 1Au Galop !! !! !! !Mon Cher PicardTrente exemplaires de la romance arriveront le 31 Décembre. On ne retrouvait plus les planches de la musique, puis les planches arrivées il a fallu les faire toutes polir, parce que le nommé Raymond-Parent avait négligé ce détail & qu’à l’impression elles arrivaient avec toutes les maculatures de l’épreuve première. – Vossel le planeur me les a rendues hier !! après supplications. Tout le monde est depuis un mois dans le feu & dans le coup de feu du premier de l’an. – C’est Cadart qui tirera demain & il vous fera parvenir le paquet, – contre remboursement, (fin janvier, des frais de planeur & d’impression.) Le paquet vous arrivera donc le 31 Décembre par le chemin de fer, – avec 30 épreuves de la romance & le frontispice en premier état. Vous enverrez le 2e État quelques jours après aux personnes auxquelles vous l’offrirez.Page 1 Verso : 2Il y a derrière une petite gravure sur laquelle vous écrirez à la main le N° d’ordre & le nom de la

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. s.l., 1880/12/31. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/L5/2

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Page 1 Recto : 1Mon Cher PicardLes premiers exemplaires de La Saison Nouvelle partent. – Vous allez recevoir à la fin de la Semaine le reste de l’édition avec frontispice & les épreuves du frontispice complémentaires pour les exemplaires envoyés. – Je joindrai à l’envoi les trois planches qui vous appartiennent.1° La Vignette de la Couverture2° La Vignette du N° d’ordre3° Le frontispice4° La Lettrine.– Vous verrez que le frontispice est réussi & réellement curieux, tous les artistes qui l’on vu en sont enchantés & je dois me battre pour qu’on ne m’enlève pas mon épreuve de 1er État qui me guide dans la retouche. – Je vous ferai une surprise – tardive – mais j’ai eu une déveine étonnante avec cette planche, déja mal commencée. Je crois que tous les déboires qui peuvent accabler un aquafortier me sont advenus, depuis le cuivre cendreux jusqu’à la bouteille de thérébentine que l’on prend pour une bouteillePage 1 Verso : 2d’acide & que l’on verse gravement sur son travail – on regarde si c

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. Paris, 1881/01/15. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/L5/3

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Page 1 Recto : 1Paris 15 janv. 1881.Mon Cher Ami,Je n’ai pu vous répondre tout de suite, j’étais au lit avec une névralgie atroce qui m’a duré quelques jours puis je voulais lire votre brochure avant de vous écrire. Je trouve cela très intéressant & cela se fait lire jusqu’au bout, sans fatigue quoique la matière traitée ne soit pas familière à tous. Il y a, certes, sujet là à illustrations : le vieux jusrisconsulte « dans la rue empierrée, boueuse & miroitante » fait image ; – puis l’entrevue « la principale scène dans les paysages, – enfin le lit de mort sont très faisables. Je préfèrerais cependant pour une plaquette un frontispice, simplement : Le vieux président assis au pied d’une grande figure du droit ; dans l’herbe une pierre tombale avec la ? . – Sur la statue du Droit grimpe les plantes folles & un oiseau chante perché sur les tables de la loi : l’Éternelle Nature. – Si c’était à Paris – nous y ajouterions deux amoureuxPage 1 Verso : 2se dirigeant vers « les grands bois sour

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. s.l., 1881/01/21. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/L5/4

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Page 1 Recto : 121 janvier 1881.Mais Mon Cher Picard,je ne vous ai pas demandé d’argent moi ? ! – Vous me dites en terminant votre lettre : « le compte du graveur s.v.p. » Je crois que vous voulez dire « le compte de l’imprimeur » le graveur ne vous devant rien & vous ne devant rien au graveur, Et je vous écris : envoyez moi deux cents francs je règlerai cela. – Pourquoi ? pour vous épargner de l’argent si Cadart force la note & pouvoir le remettre à son plan.J’aurais très bien pu il est vrai, payer moi-même Cadart & vous envoyer la note mais je n’ai pas pensé à cela en vous écrivant.Vous avez raison de vous plaindre des retards et j’ai eu beaucoup de torts, mais c’était plus fort que moi ; j’ai recommencé deux fois ce dessin & deux fois le cuivre. cela c’est comme un enfant que l’on fait bossu –, on n’en peut rien. j’etais dégoûté de mon guignon ! Ce tort j’ai tâché de le réparer en vous faisant gratuitement trois planches en plus, vous me forcez par une lettre brutale, à écrire cela

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1879/02/20. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/Le1/1

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Page 1 Recto : 1Jeudi 20 fév 79.Mais Mon Cher Maurice,je ne tiens aucunement à te vendre un dessin ! Dans le Compte que je suis en train de solder il y a 200 ou 150 frs pour un dessin non livré, & dont la livraison faisait partie du premier achat de dessins que tu m’as fait. Je crois que tu t’en rappelles puisque tu me l’as porté en compte. Je fixe tes souvenirs : Pour faire plaisir à Malassis en compte avec Tourneux, & qui avait reçu de ce collectionneur un lot de « Rops » j’avais cherché à placer ces « Rops » de la main à la main le plus avantageusement possible. – Je venais de les recevoir lorsque je t’ai rencontré, – j’allais les vendre à Cadart ; – Je te les ai proposés pour 1,000 frs, – c’était le prix qu’ils coûtaient à Malassis, il y en avait je ne sais plus combien, ils sont presque tous du reste dans la collection Noilly, – tu m’en as offert 800 frs, – je t’ai répondu : Non je ne peux pas les vendre moins de 1000 frs, mais comme c’est un service d’ami que je veux rendre, je t

Lettre de Félicien Rops à Léon [Dommartin]. [Paris], 0000/05/31. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/468/86

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Page 1 Recto : 1Mon Cher LéonTu ne me réponds pas, – je ne sais quand tu viens & voici le mois de mai passé. – Viens-tu ou ne viens-tu pas à Paris ? J’ai une foule de choses à te faire parvenir pour me les apporter le tout soigneusement enveloppé dans une petite malle. – Edmond vient-il ou ne vient-il pas ? – Pas de nouvelles de lui non plus !En attendant voici ce que je te demande : Transporte-toi 68 Rue Lefrancq avec mes clefs que Liesse a dû te remettre et le billet ci-joint.Tu as à y faire ceci 1° Prendre ma montre ou plutôt la montre de mon fils que j’ai oubliée à Bruxelles & que détient le père Houzé auquel tu la réclameras en mon nom, – il est prévenu d’ailleurs que tu dois la prendre.2° Tu trouveras sur la cheminée de gros morceaux de camphre tu prendras du gros papier tu poseras sur chaque papier un morceau de camphre gros comme deux ou trois grosses noix, de cette façon :CroquisPAPIER CAMPHRE. PAPIERPage 1 Verso : 2(Ces dessins sont destinés à aider ta faible intelligence, af

Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/469/6

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Page 1 Recto : 1Pourras-tu lire ? – J’écris dans des obscurités » !Vendredi matin.Tu comprends que ma phrase « Leclercquienne » Vieux Vacheur que tu es, n’était qu’une boutade & pas même ça ! – Mais Si ! je vais à Nieuport ! & absolument. Seulement je ne comptais y aller qu’en Septembre ! Voici comme j’avais réglé mon affaire sauf dérèglement : du septaout au 18 : Montigny ou à Rosenthal près Dunquerke. – Je vais décider cela aujourd’hui ; Le 20 : départ avec Uzanne pour Bruxelles, du 20 au 30 : Les Picard & Famelette avec Uzanne. – Du 1er Septembre au cinq : Paul Rops, du 5 septembre au 30 La mer en Belgique.Maintenant, je t’écrirai demain ou plutôt Lundi ma décision absolue. Je tiendrais à passer, & j’y tiendrais beaucoup une quinzaine à Nieuport avec toi & ta fille & la mienne ou à Rosenthal, mais j’aimerais autant Rosenthal. – Si tu tiens à faire tout de suite une dizaine de jours de bains, ne voudrais-tu pas à Rosenthal ? C’est tout près par Furnes – ? – Enfin, je tu me diras cela

Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/469/21

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Page 1 Recto : 1MARVY n’avait employé le vernis mou que pour les paysages.Paris.MOU – Mon Vieux, – MOU, vernis mou. – MARVY. – artiste peintre.Du reste, rassure-toi, il est tout naturel que tu ne connaisses pas ces machines là, ne crains rien, il n’y a pas un graveur Belge qui se doute de la chose, & les Copman surtout ! Et le reste !!– Pour ton édification, voici la chose en quatre mots : sur une planche de cuivre on pose un vernis qui est, au lieu d’être dur comme dans l’eau-forte, devenu mou par une addition de cire ou de suif. Au lieu de travailler à la pointe comme sur le vernis dur, on pose sur ce vernis un papier fin & grainé légèrement, on rabat les bords que l’on colle sur le bord de la planche, on s’arme d’un crayon quelconque : ni trop dur ni trop tendre, puis l’on dessine sur le papier tout naturellement, en ayant soin de ne pas effleurer le vernis avec la main. Quand on enlève le papier, le vernis a adhéré par la pression, partout où le crayon a passé. On a donc un enlevag

Lettre de Félicien Rops à [Léon] Dommartin. s.l., 0000/08/15. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/469/42

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Page 1 Recto : 115 août fête de la Rosse.Montigny Sur Loing.Chez la mère Denis vis à vis l’Église.Où es-tu Mon Vieux Dom ? Tu ne m’écris pas & ma lettre te suivra-t elle à Nieuport. Je pars Lundi 22 ou Dimanche 21. Probablement Dimanche pour la Belgique. Voici notre programme : Du 22 au 26 nous sommes à Famelette chez Picard. Du 26 au 30 Uzanne prétend que tu l’as invité à Anseremme (?). Cela concorde peu avec ton départ du 25 pour la Moselle ! – A-t il rêvé ?– Les amis Godebski sont partis pour Nieuport. – Y es-tu ? réponds vieille vache ! & plus vite que cela !Je sais que tes articles sont arrivés enfin à « l’aimable enfant » & ont été trouvés charmants. Cela mettra du beurre sur ton épinard. Que fais-tu en Septembre ?Nous sommes logés comme je te l’ai dit chez ce paysan & c’est là le vrai. Nous faisons une délicieuse popotte. Nous continuons à avoir un temps merveilleux, nous vachons dans la presqu’île de la Félicité. On prend des fameux bains & on ne fait « nulle autre chose de vio

Lettre de Félicien Rops à [Léon?] [Dommartin?]. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/469/55

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Vieux,Enfin soit, – tu trouvais que « tu n’es pas là pour défendre ce que tu criais sur les toits qu’il fallait défendre depuis Wagner jusqu’à Millet, il y a trois ans, –C’est ton opinion, n’en parlons plus ; cela ne valait pas la peine d’écrire des manifestes dans l’Art Libre & de tomber Siret dans la Chronique. Tout est bien, Slingeneyer est Dieu & Fétis est son prophète.Du moment où Ménager est mort ! Je m’en tirerai comme je pourrai All right ! comme dit Oxley. Causons de nos petites affaires.Gouzien a raison – seulement Gouzien ne savait pas & ne sait pas la position de Lemerre & doit effectivement s’étonner. Tu verras si en Janvier le Musset ne suivra pas son cours. Rien n’est « lâché » ni Lemerre ni Musset. Quant aux dettes Brassinne est entièrement payé & content – quant on a dépensé depuis l’âge de seize ans pour cinquante mille frs de vêtements chez un tailleur, on peut le faire attendre un an le payement d’une dernière note. Affaire faite. Le Singe,

Lettre de Félicien Rops à [Léon] Dommartin. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6714/16

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Page 1 Recto : 1Mon Vieux Dom,Comme je te l’ai dit je ne vois pas pourquoi – même en cherchant la petite bête, pourquoi tu ne serais pas heureux avec cette petite femme là ? C’est des idées à Edmond le reste. – Les femmes dépendent des hommes, et sur cent cas lorsque les hommes ne sont pas heureux ils n’ont qu’à s’en prendre à eux mêmes. Puis tu seras à Paris loin des milieux bourgeois. Tu t’aboucheras avec Auré & elle aura vite montré à ta femme ce que c’est que le bon petit devoir d’une femme de travailleur à Paris. Et fuis pour elle les femmes Hugo, Ménard etc &c y compris & surtout la petite Gouzien. Politesses & rien de plus. Mme Godebski excellente femme & l’intelligence de tout. Rien à craindre de ce côté. Bon milieu. Du reste tu sais cela aussi bien que moi.Je t’embrasse, & si tu le veux tu peux être très heureux.À toiFélyBonne idée de s’installer tout de suite. Sois installé le 1er octobre ici, loue en juillet. Enlève ta femme le plus vite possible & pas d’entrevues intimes de

Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6714/28

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Page 1 Recto : 1Paris –En steeple chase !!Mon Cher VieuxExcuse moi, c’est moi qui me suis trompé en t’engageant à venir à Paris, je te croyais un autre tempérament, voilà tout « N’en parlons plus » tu as raison. Tu dois rester à Bruxelles étant donnée ta nature heureusement philosophe. Du moment où tu te trouves heureux, reste ! Je te croyais le désir de donner comme tout artiste ce que je te croyais au ventre.Du moment où tu crois que tu seras heureux « avec quelques distractions extérieures ». Je te retrouverai le même dans dix ans ayant donné – peut être – un second volume à ton guide, & rien plus sois en certain. Tu auras encore, de tes contemporains vieillis, l’estime qu’ils portent au nom de Jean d’Ardenne & quant aux Belges jeunes, ils se ficheront de toi, comme nous nous fichons de Th. Juste !Tu comprends, mon vieux, que je ne veux pas passer à l’état de scie. Tu me prouveras demain matin, que tu as parfaitement raison de rester à Bruxelles, comme tu me prouvais, en sortant du

Lettre au verso d'un imprimé de Félicien Rops à [Jules] Destrée. Liège, 1893/07/15. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6945/1

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Page 1 Recto : 1Liége 15 juillet 1893.Mon Cher Destrée,je ne peux quitter la bonne Wallonie sans vous remercier encore de votre exquise hospitalité, & sans vous dire tous mes regrets de ne pouvoir m’attarder plus longtemps à ces joies & à ces rares intimités. Oh mon Cher Ami ! la douce & charmante maison que la vôtre ! bonne à l’esprit & aux yeux, & à toutes les délicates sensitivités ; – et jamais je n’oublierai ce joli dîner à quatre, où il me semblait que le simple artiste que véritablement je suis, n’était plus « l’infâme Fély » des Légendes Conquérantes & grotesques, mais se sentait, – laissez-moi à jamais ces chères illusions ! – un peu aimé pour lui-même ; aussi en ai-je profité pour donner cours immédiatement à mes défauts, & à bavarder comme toutes les pies borgnes des bois de Sambre & meuse !J’admire beaucoup, & j’envie même un peu, la précieuse pondération de votre Vous, qui, tout en vous gardant écrivain & très artiste, vous a permis de fonder tous ces bonheurs vrais. La st

Lettre de Félicien Rops à [Armand] [Gouzien]. Paris, 1888/11/27. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6958/4

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Page 1 Recto : 1Paris le 27 nov. 1888Mon cher Vieux,On n’a encore rien reçu à Bruxelles : aucune demande ; On donnera une réponse favorable, mais cela sera plus douteux si cela traîne!Picard a été enchanté de ta lettre & a demande audience.Seulement on n’a rien reçu !À toi bien & merciFély

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Uzanne. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/1802/3

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Page 1 Recto : 1Mercredi.Mon Cher Monsieur Uzanne,Impossible la Gare du Nord aujourdhui. Je vous envoie trois lettres unepour Mr Picard-Olin avocat en cas d’absence de Mr demander Mme une amie à moi pas jolie mais fort aimable & coquette.une pour de Roddaz aimable garçon qui dirige labàs la confection & la mise sur pattes d’un gros livre : l’Art Ancien.Connait très bien les endroits gais. Très Lupanardeux.une pour Léon Dommartin auteur francoys, excellent garçon idem. – Tête des jeux de Massacre des foires de banlieue mais bon lettré & aimant les livres itou. Rédacteur à la Chronique & à votre Illustration Belge. Va venir habiter Paris. Il finit son temps de Belgique.Prière de lui remettre le petit cuivre qui est joint à cette lettrePage 1 Verso : 2s’il vous plait. Vous trouverez toujours Dommartin chez lui vers dix heures du matin de 9 à 10 47 Rue d’Orléans – Prendre une voiture ou le tramway du Bois de la Cambre. Se faire arreter par le conducteur vis à vis de la rue d’Orléans. Cela

Lettre de Félicien Rops à [Léon] Evely. Bièvres, entre [1884/05]/00 et [1884/07]/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/10/31

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Page 1 Recto : 1Bièvres en Josas.Mon Cher EvelyVous allez me répondre tout de suite. Je vous écris de Bièvres. Je suis malade depuis huit jours d’éreintement. J’ai trop travaillé & j’ai des névralgies atroces. Que voulez vous je ne peux travailler comme la plupart des bons peintres de Bruxelles qui vont à l’atelier comme au bureau & « peignent entre leurs repas ». Moi quand je travaille, je ne dors pas, je ne mange guère & la fièvre s’empare de moi jusqu’à ce que m’affale sur le flanc comme un navire chassé par le sud-ouest. À ce jeu là je sais bien que je tomberai tout d’un coup, mais je n’y peux rien c’est ma nature.Mercredi sans aucun faute Mon Cher Evely vous recevrez un premier envoi de dessins, ce ne sont pas des croquis, (il n’y en a qu’un,) – je vous les envoie parce que je les ai sous la main, ce sont des dessins. Le premier vous le connaissez : c’est le Printemps. Je l’ai fait revenir à Paris après que vous l’avez photographié parce qu’il faisait partie d’un lot de dix dessin

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. s.l., 1886/11/09. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/12/16

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Page 1 Recto : 1Mardi 9 nov. 1886.Mon Cher Maus,Veux-tu me faire un grand plaisir ???Envoie chez Uzanne, Octave, 72bis rue Bonaparte, 20 nos, vingt nos entends-tu de l’article de Picard sur « l’infâme Fély ». En échange de ces 20 nos de l’art moderne, je te porterai des eaux fortes « géniales ». À moins que l’administration de l’art moderne ne préfère des « ors ». Alors envoie la note. Je te prie d’envoyer cela chez Uzanne parce qu’il y a dans ma maison seize femmes de couleurs variées, curieuses comme des chattes, & qui n’ont pas à fourrer leurs museaux roses la dedans. Voilà. Tu me dois bien cela pour ton lâchage, car tu m’as lâché, confrère d’Englebienne que tu es !Et fais cela le plus tôt possible te prie ! Le plus tôt possible !!!2° Dis-moi la date fixée pour l’Exposition des XX.3° Dis-moi si Georges Khnopff Page 1 Verso : 3a publié quelque chose ? Franchement si j’étais des MMrs Khnopff je retrancherais l’H & le dernier F ! Il resterait quatre consonnes pour une voyelle ce qui me

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. s.l., 1884/05/26. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/12/17

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Page 1 Recto : 1Lundi 26 mai 84.As-tu reçu, – je t’ai tutoyé tant pis ! cela continuera jusqu’à mon âge mûr ! – as-tu reçu le dessin en question ? Comme je te l’ai dit Mon Cher Maus je veux peupler la Belgique de mes dessins. C’est trop bête de n’avoir en notre pays pas plus de réputation que Mr Sodar peintre ordinaire de la Ville de Dinant. – Donc voilà le dessin que je t’envoie : on m’en a offert 500 frs. À prix égal j’aime mieux le vendre en Belgique, – parce que je le crois bon, & je sais combien il est poussé – sans en avoir l’air. Si Mr d’Aspremont le trouvait trop cher je t’autorise même à le laisser à 400 frs, – mais j’aime mieux 500, car ce dessin les vaut. Seulement je suis hanté par cette idée fixe : me manifester aux Belges, – c’est drôle, mais c’est ainsi, tout le monde a ses travers. C’est bête comme ce quart de Thiers qui s’appelle Hymans, mais je veux que cela finisse & que chez moi on ne me prenne plus pour Robbe le peintre d’animaux ! Ce gros homme avec son œil de rum

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. Paris, 1889/11/24. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/12/25

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Page 1 Recto : 1Paris 24 nov. 1889Mon Cher Maus, voilà l’affaire.Le jeune Robert Picard doit faire bien, – il a une tête à cela ! Je suis heureux de mettre d’accord tes désirs avec mes sympathies.Je n’ai pas oublié tes eaux fortes, & tu ne perdras rien pour attendre, – je t’avais déjà envoyé une farde de ces saletés, si ce touche-à-tout qui s’appelle Haraucourt en farfouillant dans les cartons, quelques jours après ta visite place Boieldieu, (l’immortel auteur de la Dame Blanche &c &c) ; n’avait fait tomber la « remarque » qui, dans un des portefeuilles séparait les épreuves choisies par toi.Il n’y a qu’une chose à faire Mon Vieux Maus, c’est de m’envoyer la liste des « Rops » que tu as, je compléterai ta collection tout simplement, petit à petit, à mesure que les tirages nouveaux se feront, car la plupart des anciennes planches ont été retouchées & complétées par de nouveaux travaux. Si je ne suis pas à Chicago dans une quinzaine de jours j’exposerai au XX. Sinon, et cette fois très s

Lettre de Félicien Rops à Inconnu. Corbeil-Essonnes, entre [1893]/00/00 et [1896]/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/12/34

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Page 1 Recto : 1La Demi-Lune (Essonnes)(S. et Oise)MonsieurJ’ai le plaisir de vous envoyer ma souscription à l’ouvrage de Mr Edmond Picard : Scènes de la Vie Judiciaire.Envoyez moi je vous prie votre Catalogue, & ceux que vous publierez dorénavant.Acceptez Monsieur mes meilleurs Civilités et mes Compliments pour votre vaillance d’éditeur.Félicien Rops2. Rue du Marché des Blancs ManteauxParis

Lettre de Félicien Rops à Octave [Uzanne?]. [Corbeil-Essonnes], 1892/10/08. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/3/46

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Page 1 Recto : 18 oct. 1892Mon Cher Octaveje ne t’en veux pas du tout naturellement, il faisait d’ailleurs épouvantablement mauvais, & tu étais excusé d’avance. Viens quand tu voudras. Je ne peux bouger d’ici avant le presqu’achèvement de ma baraque très en retard par mon absence, par le mauvais temps, et par le formidable nonchaloir des entrepreneurs de province.Si je vais au dîner des « sympathîstes » ce que je tâcherai de faire, je te verrai sûrement. En attendant comme je te l’ai dit : viens à ta guise, tu seras toujours le bien venu, mais profite des derniers Soleils !À toi à perpétuité,FélyEt si tu retrouves le n° de l’Art Moderne « Bruxellois » expédie-moi le n° tu sais combien le Père Picard est avare de ses nos, on croirait que l’Art Moderne est imprimé sur satin & en lettres d’or vrai.

Lettre de Félicien Rops à [Octave] [Uzanne]. s.l., 0000/09/01. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/4/47

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Page 1 Recto : 1Mercredi 1er Sept.Mon Vieil Ami,ne pourrais-tu demander pour moi une passe par l’Est ? Je voudrais partir Samedi ou Dimanche pour la Belgique. Il fait ici une chaleur à encaloriquer Picard lui-même. Hélas ! Cela brûle les vignobles & le vin sera dûr !Viens Vendredi dîner avec moi. Je ne serai à Paris que Vendredi à 10 heures.À toi bien & à bientot.Fély

Carte-Télégramme de Félicien Rops à Octave Uzanne. [Paris], 0000/00/28. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/5/22

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Page 1 Recto : 1Monsieur Octave Uzanne72bis Rue BonapartePage 1 Verso : 2J’irai chez toi à 1 heure j’ai de « graves affaires » à arranger. J’ai vu toute la sequelle des Jeunes-Belgique chez Picard.– Je vais te raconter cela & les aventures où j’ai été brusquement jeté.À toi Cher frérot & à tout à l’heure.Fély

Lettre de Félicien Rops à [Armand] [Dandoy]. Paris, 1878/11/24. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/8/9

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Page 1 Recto : 17 R. Mosnier.24 nov 1878.Mon Cher VieuxJe t’ai attendu au Café Américain l’autre soir jusqu’à 11 heures ½ précises. Je crois même qu’il était un peu minuit moins ¼. Comme tu restais le lendemain & que je te croyais parti tu aurais dû passer vers 9 heures chez moi ; – Au lieu de cela tu viens à deux heures ! – Quel drôle de bonhomme tu fais ! Jamais tu ne viens à un rendez vous donné : C’est le moyen de ne jamais se retrouver dans la vie. À Bruxelles tu ne m’as jamais prévenu de ton arrivée, sans cela je t’aurais attendu, & chaque fois que tu m’as dit que « tu repasserais », tu n’es pas repassé. D’où la parfaite inutilité de se rendre & de croire à tes rendez-vous. J’en enrage d’autant plus que je voulais te parler – ce que je ne voulais pas faire devant Poussin de la Vallée, – d’un travail très important à faire à Monaco. – Camille Blanc a vu tes planches de la province de Namur, en partie chez moi & en partie à l’Exposition & il trouvait cela « très bien ». Il s’agirai

Lettre de Félicien Rops à [Armand] [Dandoy]. [Paris], 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/8/28

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Page 1 Recto : 1Mon Cher VieuxJe recois ta lettre & j’y réponds poste pour poste. Tu me trouveras chez moi 17 rue Mosnier dans un petit trou où je me suis réfugié en attendant que mon atelier de la rue de Constantinople soit prêt. Je serai, je n’ai pas besoin de te le dire bien heureux de te voir. Préviens moi de ton arrivée, j’irai à la gare.Je ne t’ai pas envoyé de dessin comme je te l’avais promis & cependant le dessin que j’avais fait pour l’Exposition était bien beau ! – à mon avis intéressé. Au moment de l’emballer Maurice Bonvoisin le fabricant de Verviers est arrivé & l’a acheté séance tenante & il n’a pas voulu l’envoyer à Namur. Que veux-tu ? Nous étions à la fin du mois, j’avais un billet qui tombait sur ma tête « fin courant » & j’ai dû préférer la fortune à la gloire. Cela s’appelait « la Saisie ». Tu le reverras car il est acheté par un riche américain qui fait bâtir une galerie dans laquelle tu verras quelques « Rops » assez réussis.Quand tu iras à Bruxelles, je te prie

Lettre de Félicien Rops à Armand Dandoy. [Paris], 1878/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/8/34

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Page 1 Recto : 1Mon Cher VieuxTu vois un « homme embêté » le tableau est là, fini, mais il ne sèche pas le moins du monde, les verts restent aussi frais que s’ils venaient d’être peints. Je suis perplexe ! Que faut il faire ? Faut il te l’expédier comme cela ? Mais cela va arriver plein de poussière, tout cela va coller ce sera affreux. À part le ciel, tout reste frais. Ne t’effraye pas de l’aspect mat un peu gris & terne du tableau, ou plutôt de certaines parties du tableau. Il est tellement embu qu’il parait sale & éteint, mais je connais cela – c’est une résultante de ma façon de peindre, & tu seras agréablement surpris en le vernissant. Il n’est pas fini. Tu peux reprendre bien des choses & en ajouter. Mais il est bien d’ensemble, ce qui est ne l’oublie pas le point principal, le premier, le plus important dans un tableau. Que le tableau tienne d’un bout à l’autre. Il y a encore des dissidences dans les coins, mais elles étaient impossibles à enlever. Aussitôt que tu l’auras reçu t

Lettre, annotations de Maxime GODFRIND, Esprit et caractère – Idéal et réel, Édition critique de la correspondance de Félicien Rops à Camille Lemonnier (1873-1890), mémoire de master en langues et littératures françaises et romanes, sous la direction de Laurence Brogniez, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 2014. Consultable à la bibliothèque du musée. de Félicien Rops à Camille [Lemonnier]. Paris, 1879/11/23. Bruxelles, Archives de la Commune d'Ixelles -Musée Camille Lemonnier, Lem/9

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Page 1 Recto : 117 Rue MosnierVendrediMon Cher CamilleJe t’envoie quatre « états » rares d’eaux fortes faites dernièrement. Veux-tu me faire un plaisir ? Expédie moi en échange deux épreuves de la vieille Johanna dont tu as la plaque. Si tu n’en as pas, fais en tirer par ce vieux bandit de Bauwens. – Mais il doit t’en rester de Nys. – Vite je te prie. Veux-tu me « collectionner » sérieusement & en me promettant de ne vendre aucune des eaux fortes que je t’enverrai ?– Si cela te va je t’expédierai ou je te porterai toutes les eaux-fortes que je ferai & cela fera je t’assure une collection curieuse & intéressante pour y farfouiller plus tard.Je devais te voir à Bruxelles mais mon voyage a été rempli d’une foule d’incidents qui m’ont pris mon temps. Puis je croyais rester plus longtemps en Belgique. – Je t’ai manqué deux ou trois fois depuis un an, au passage. Si je te parle de cette collection, c’est que tout ce que [je] fais allant à Londres, je ne serais pas fâché qu’il restât quelque

Lettre, annotations de Maxime GODFRIND, Esprit et caractère – Idéal et réel, Édition critique de la correspondance de Félicien Rops à Camille Lemonnier (1873-1890), mémoire de master en langues et littératures françaises et romanes, sous la direction de Laurence Brogniez, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, 2014. Consultable à la bibliothèque du musée. de Félicien Rops à Camille [Lemonnier]. [Paris], 1880/08/03. Bruxelles, Archives de la Commune d'Ixelles -Musée Camille Lemonnier, Lem/11

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Page 1 Recto : 13 Aout 1880Mon Cher CamilleDeux ou trente mots au galop Reçu la visite du petit Lenain (un pléonasme !) venant de ta part demander renseignements sur vie ou travaux à moi. – Ta chose est toute prête si tu veux. Un de mes amis le docteur Filleau qui non content de m’avoir sauvé la vie veut aussi sauver ma réputation a réuni depuis bien des ans tous les renseignements qu’il pouvait avoir sur moi par mes amis d’enfance comme Dandoy & Karski et a même une foule de notes décousues rédigées par lui, par Ernest d’Hervilly par Gouzien par Poulet Malassis, Delvau &c &c toute une bande de braves gens qui voulaient absolument voir un grand artiste où il n’y avait, où il n’y a qu’un chercheur & un nerveux, – fou de toutes les manifestations de la vie ! – Filleau voulait faire un fort livre avec ses notes, il voulait les faire mettre en ordre par un de ses amis (je crois que c’est Ernest d’Hervilly qui devait faire la chose) & publier ce livre avec des photogravures reproduisant les

Lettre de Félicien Rops à [Henri] Liesse. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/76

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Page 1 Recto : 1En double à Bruxelles & à Anseremme.Mon Cher LiesseFais moi le plaisir de me dire si oui ou non tu as reçu une lettre fort longue que je t’ai adressée à Bruxelles il y a trois semaines.Je te serre la mainFélicien RopsSi tu es à Bruxelles fais moi le plaisir d'aller voir 26 rue de la Chancellerie chez Taelemans une peinture: l'attrapage que Gouzien vient de vendre a l'avocat Picart. 

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Carlier]. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/81

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Vieux,Je ne t’ai vu nulle part ni à Bruxelles, ni à Mons à ce fameux passage de train où l’on ne te voit jamais. Tu me disait de te télégraphier si je restais, mais je ne t’ai pas télégraphié puisque je ne restais pas. – Notre dernier déjeuner a donc raté. Quant à Dom. endormi dans les pesanteurs comateuses qui suivent les excès de la maturité ! Ah mon Cher Edmond quand on revient ici on dirait que l’on quitte le terrain nu d’un cimetière pour les dalles chaudes & moites de la serre aux orchidées ! – Sauve toi de ce Bruxelles coûteux, embêtant, & refroidi & canaille à travers tout cela. Les Mignonnes étaient à la gare, souriantes & vibrantes, les Gainsborought bleus en tête, & si jolies que le bon d’Aspremont-Lynden en était féru. Jeudi on part pour Vendôme avec Gouzien & FilleauPage 1 Verso : 2deux jours de la vallée du Loir. En es-tu ? Voyons un bon mouvement ! Ne compte plus sur Dom, – c’est un succédané d’Artan dans un autre genre. Te voilà seul, tourne toi

Lettre de Félicien Rops à Théo [Hannon]. Paris, 1879/05/27. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0039

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1921

Page 1 Recto : 117 Rue Mosnier.27 mai 1879Mon Cher Théo,Mais ce n’est pas moi qui te retarde dans la publication & la mise en lumière de nos Rimes de Joie ! C’est ce diable de bon garçon traînard d’Evely ! Voilà six grandes semaines que je lui ai donné six petits croquis à graver, croquis dont j’ai absolument besoin de voir le résultat avant de faire ton frontispice & il n’y a pas moyen de les avoir. – Il me raconte des histoires de « bains détraqués » de « travail à recommencer » mais avec tout cela nous n’avançons pas ! Je suis prêt à faire tout ce que tu voudras, & à ton entière disposition. – Écris lui un mot pour le prier de se hâter. – Dis-moi si le format reste celui que nous avons choisi avec Huysmans. – Je suis revenu ici depuis deux jours & voilà trois mois que j’ai quitté Paris pour Vichy et pour Monaco, – Je n’y ai fait que des apparitions fugitives. Aujourdhui j’y rentre et je n’en partirai que fin juillet. Le Bailly a raconté aux Bruxellois que tu faisais le plus bel orne

Lettre de Félicien Rops à Théo [Hannon]. [Paris], 1879/07/24. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0040

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1922

Page 1 Recto : 1Jeudi.Mon Cher Théo.Je ne te lâche pas rassure-toi J’ai en outre un souscripteur pour ton livre : Mr Hankey 2 R. Laffitte. et j’en aurai d’autres. – Seulement il faudra faire à Mr Hankey un tirage spécial, nous causerons de cela. on lui demandera 50 frs de son volume. – Dujardin ira et Evely aussi. Il a été très gentil dans ses dernières lettres, et je lui ai envoyé une petite femme à reproduire. – C’est dommage qu’il lui faille autant de temps pour graver car il fait quelque fois très bien. Cela vient de ce qu’il emploie « la galvanoplastie. – C’est mon planeur qui a reconnu cela au cuivre, lequel à ce qu’il paraît est « galvanoplastique !! » –– J’ai beaucoup regretté de n’avoir pu voir Mme Hannon mais je croyais que vous restiez jusqu’au Lundi à Paris. Transmets mes excuses et mes regrets, j’espère la voir à Nieuport, si tu y vas.Et Bruxelles ? – As-tu remis l’affaire à Picard ? – Comment va ton cousin ?– Je t’ai dit de ne point te mettre mal avec « l’Artiste » et d’y

Lettre de Félicien Rops à [Théo] [Hannon]. Paris, 1879/07/30. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0041

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1923

Page 1 Recto : 1Or ca estu déja pris de la flémoléthargie Belge ? Ou mes lettres adressées 18 R. Sans Souçi ne te sont-elles point parvenues.Réponds insaniteux !Un Service : va « en passant » le plus tôt possible sonner chez Picard et savoir si Picard est à Bruxelles. Tu n'as qu'à simplement le demander au larbin qui viendra t'ouvrir. – C'est tout .Mais écris conifère que tu es.Dis moi ce qui est dans Bruxelles en Brabant.À toi VieuxFely17 Rue Mosnier.

Lettre de Félicien Rops à [Théo] [Hannon]. Paris, 1879/08/01. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0042

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1924

Page 1 Recto : 117 Rue Mosnier.Un tas de choses à te raconter & Deux minutes pour t’écrire !!– Je t’ai embêté hein Mon Vieux Theo, c’est que je ne savais pas où était passé Picard, & j’avais besoin de réponses rapides.– Je veux bien te faire une page d’amours, Mais je crois que si nous les donnions a Gillot cela te reviendrait moins cher. ayant un cliché, tu ferais tirer avec le tirage typographique & cela compense les frais. Pour une centaine de francs tu auras une vingtaine d’amours (25) gilliotypés, tu gardes les clichés et tu es sûr du résultat, – qui est bien.Quant à Gay, je trouve que tu devrais lui proposer ceci : Je vous fournis à vous « Gay » deux cents cinquante Souscripteurs et vous vous chargez de tout, outre ces 250 souscripteurs, je vous fournis une eau-forte de Rops (qui n’en fait pas à moins de 500 francs) – et vingt-cinq croquis d’amours. Tout cela 250 souscripteurs – une eau forte & des vignettes me parait représenter une somme assez sérieuse.Note que je ne parle du n

Lettre de Félicien Rops à [Théo] [Hannon]. [Paris], 1880/07/03. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0066

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1947

Page 1 Recto : 1SamediCher VieuxN’oublie pas de me laisser ton adresse si tu quittes Bruxelles. – Tu auras le cuivre cette semaine sans faute : la femme est modelée au « vernis mou » et les moutards à la pointe : très curieux comme procédé. Tu devrais refaire à Bruxelles un petit noyau d’aquafortistes pour que tu puisses avoir sous la main pour tes publications quelques bonshommes adroits que tu dirigerais un peu. Puisque tu es forcé d’habiter labàs tire de la situation tout le parti que tu peux en tirer ! Ainsi il y a un garçon qui me parait avoir un vrai tempérament de dessinateur – il s’appelle : Amédée Lynen & demeure 21. Rue Philippe de Champagne. Je suis persuadé que ce petit bonhomme qui a fait dans « l’artiste » des croquis inexpérimentés mais non sans verve, si tu le poussais vers l’eau-forte pourrait te rendre, nous rendre de bons services, comme reproduction de dessins & même comme invention. Les croquis là ne sont pas « Belges ». – Je t’engage à aller le voir de ma part & j

Lettre de Félicien Rops à [Théo] [Hannon]. [Paris], 1880/07/07. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0067

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1948

Page 1 Recto : 1Yeddo – mercredi.Mon VieuxJe suis sûr que tu es à Groenendaeler avec ta mye, – grand Daxdais que tu es ! tu vas la Daxguerreotyper, j’en suis sur ! puis tu lui feras des vers où il n’y aura que des daxtyles & tu tireras ta bonne Dax de Tolède ! – Quand on va à Peau on passe par Dax !! (Ô Landes !) – Voilà où j’en suis c’est la chaleur !Ton frontispipi se porte bien, je le caresse & je le mijote. J’ai « tant tellement peur » de le rater que je vais piano. Qui va piano va salop !Et ce Picard ? – Es-t-il en Picardie ?– Et ce bon Gay ma mie ô Gué ! – Dis à cet éditeur que (dans le cas où il l’aurait oublié) c’est lui qui m’avait proposé, après avoir vu les Cent Croquis, de faire cette affaire ! – Dis lui que je voudrais bien avoir une réponse parce qu’il y a un éditeur de Bruxelles et un éditeur de Paris qui sont prêts à faire l’affaire, seulement sans texte ! et comme je voudrais faire la chose avec toi, mon vieux copain, j’insiste ; – Songe que ces sonnets peuvent être si

Lettre de Félicien Rops à Théo [Hannon]. [Paris], 1880/12/22. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0096

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1976

Page 1 Recto : 1MercrediMon Cher Théo,Je te remercie des bonnes intentions que tu as pour moi, mais pas d’article avec mon nom pour le Grécourt !! En règle générale quand je ne signe pas c’est que je ne tiens pas à être connu. Tu peux parler de l’artiste inconnu si tu veux ! –De même pour « Christemaecker ». Je le préviens que tu passeras chez lui prendre un exemplaire du Christ au Vatican pour en parler dans l’Europe & dans la Revue Artistique Donc passe chez lui. Tu auras assez à dire ton opinion sur moi cette année, car je pioche rudement & des choses importantes ! – Je remettrai Lundi à Nys les premiers cuivres de ton volume, mais il aurait mieux valu que cela fut tiré là bàs à Bruxelles. & Nys à sa presse !!! Quel cochonneux de Gouvernement !!!!!Envoie moi mon croquis, un croquisPage 1 Verso : 2(que tu feras en cinq minutes) à la diable c’est toujours bon.Je suis accablé de besogne comme les sous-lieutenants de la chanson, je prie même ma petite amie Jehanne de vouloir bien attend

Lettre de Félicien Rops à [Théo] [Hannon]. Paris, 1881/08/17. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0121

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2001

Page 1 Recto : 1Paris.Mercredi.Mon Cher Ami Vieil,Je te félicite du Succès Salonnier je l’avais déjà appris par « la voix de la Presse. ». Je suis certain que c’est bien.Où vas-tu en Septembre ? à Ostende ? ou à Heyst ? ou à Blankenberghe ? Dis moi cela tout de suite afin que j’apprête mes « pinceaux »!! –Toute la boutique de tirage sera prête & expédiée Samedi. Je pars le Lundi 22 ou le Dimanche 21. Je te préviendrai de mon arrivée.Je n’aime pas ton titre des Trottoirs il est commun puis il a été très prisLe Trottoir parisien (Gonzalèz)Le grand & le petit Trottoir (Delvau)&c &c : Titre à trouver autre.Je te ferai avec plaisir un frontispice mais tu dois renoncer à ce triste format Charpente qui est la mort des dessins.– Gay te fera un volume mal fait, il n’a jamais pu en faire d’autres. C’est un simple con & qui ne vaut pas celui de son associée !!J’ai une série de dessins légers anciens que je dois reproduire & je cherche dansPage 1 Verso : 2quel coin de bain de mer je vais aller acc

Lettre de Félicien Rops à [Amédée] Lynen. Tlemcen, 1888/12/21. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0176

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Page 1 Recto : 1Tlemcen. 21 Déc. 1888.Vous me dites, mon Cher Lynen que vous aller publier un album de « Kermesses ». Les Kermesses vous inspirent comme elles ont inspiré Teniers, & Georges Ekouds : faites donc des Kermesses ! on rend toujours bien les choses qui vous plaisent à voir ; & vous ferez œuvre d’art j’en suis certain. Je sais ce que vous pouvez & aussi ce que vous valez.Savez vous Mon Cher Lynen qu’il y a bientôt dix ans que j’ai vu votre premier dessin ? Un de ces croquis nets, clairs, disant bien & simplement ce qu’ils veulent dire, auxquels on ne se trompe pas, & qui font juger d’emblée leur auteur. Vous aviez ce que les peintres appellent : « un œil », ce qui est plus rare que ne le pensent les opticiens. – Là dessus, je vous écris, & je vous engage à venir me retrouver à Paris. Que voulez vous ? Je sortais des tentatives de la « Société des Aqua-fortistes, & de cette lutte à main plate contre l’inertie & l’indifférence artistique de notre pays, j’avais gardé des « bleus

Lettre de Félicien Rops à [Adèle] [Picard-Olin]. Paris, 1881/03/03. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0002

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Page 1 Recto : 1CroquisSte PÉRINE / À CÉDER UNE BONNE PAIRE D’AILES AYANT peu servi – Pour les renseignements S’ADRESSER au docteur FILLEAU chargé liquidati / À LOUER BOSQUETS DE CYTHÈRE / ROPS BOILEAU L’AFFECTÉ / BIEN AGITER AVANT DE S’EN SERVIR / ON TRAITERA À FORFAIT pour les Jeux et les Ris – ENTRÉE EN JOUISSANCE IMMÉDIATE / COLOMBE DE VÉNUS – À SONNET / À LA FIDÉLITÉ FILLEAU COUPE LES AMOURS et VATEN VILLE – FAIT LES RÉPARATIONS RESTAURE LES OBJETS – / CI GIT F ROPSParis 3 mars 1881Chère MadameJe vais aller voir au Parc des Princes & dans un petit coin de l’Avenue du Bois de Boulogne où se trouvent des séries de Petits Hotels à moi connus, & lequel coin s’appelle la Villa Saïd.Je suis tout à votre disposition & à votre discrétion : Ne craignez pas d’abuser de moi. Depuis deux mois je ne fais rien, par ordre du docteur, sous peine si je romps l’ordonnance, d’être moissonné dans ma fleur.C’est pour cette raison grave que je n’ai pas envoyé les derniers exemplaires de « quand viendra

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1886/04/28. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0004

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Page 1 Recto : 1CroquisAULTRE NE VEULX ESTREParis le 28 avril 1886.Mon Cher Ami,Que deviennent les planches du coupable Stocquart ? Voici ce que je vous propose en échange de ces cuivres : Je continuerai votre collection « Picart-Olin » à titre gracieux, tant que je mettrai des eaux-fortes en belle lumière. Or je travaille pour l’instant à une Série de planches qui vous raviront je l’espère. N’oubliez pas qu’il y en a onze :Frontispices1 Les Demoiselles de la Colonelle2 – Le Diable dupé par les femmes.3 – La Chandelle d’Arras.4 – Les Poésies de Grécourt5 – Le Catéchisme des Gens mariés.6 – Les Phases de la Lune.7 – La Messe de Gnide.8 – Les Chansons de Collé9 – Les amusements des Dlles de Bruxelles10 – La Fleur Lascive.11 – Les Dévotions de Mr Roch.Si vous pouviez faire en sorte Mon Cher Ami, que ces planches puissent me parvenir bientôt, vous me rendriez service, j’ai àPage 1 Verso : 2retoucher ces planches & à leur donner une nouvelle rareté, en les complétant par un travail dernier

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1879/09/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0008

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Page 1 Recto : 1Mon Cher AmiVoici encore une page des « Ropsodies » avec des croquis autour, des portraits. En haut c’est Boróss – un Tzigane de Szeged. en dessous le vieux Bonkö le rival de Racz Palt le meilleur musicien Tzigane de Hongrie ; puis Szabady, un compositeur de génie tout simplement, l’auteur de la marche de Szabady aussi populaire en Hongrie que la marche de Racoczy & que Massenet a fait connaître à la France en l’orchestrant & en le faisant exécuter à l’Opéra. En dessous Tórók Mihaly un « T’chimbaloumiste » merveilleux. Nous devons être cousins car nous nous ressemblons beaucoup. C’est un Rops-idéal ! – Il est du reste originaire de Sambor & mon arrière grand père venait de la Baïska qui est une province du Sud dont Sambor fait partie. – Vous ne pouvez vous imaginer, Mon Cher Picard combien, pour la première fois de ma vie, je me suis senti bien « chez moi » labàs.– À propos : J’ai encore flanqué par la fenètre le cuivre de la Romance de Van den Eyden. Et je le recommenc

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1878/03/18. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0009

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Monsieur,Je suis réellement confus de ne point avoir répondu à votre si gracieuse lettre, le jour même de son arrivée, mais je comptais être à Bruxelles le quinze mars & aller moi-même vous porter ma réponse de vive voix. Puis, depuis dix jours, je suis la proie d’un oncle, – le plus terrible des grands oncles, – qui ne me laisse pas une minute de répit. Il n’avait pas vu Paris depuis le temps où il se promenait avec ses amis Pierre Guérin, Legouvé père, & Romieu aux Galeries de Bois ! Il lui a fallu tout voir & revoir, pénétrer dans tous les dessous, & se hisser sur tous les dessus de Paris ; et il est si aimable homme qu’on ne peut rien lui refuser ! À force de réminiscences & de bons propos sur la Restauration, moi aussi j’ai fini par me croire en pleine « Jeunesse Dorée » je prenais Croizette pour Mlle Mars, Coquelin pour Brunet, Capoul pour Elleviou, Grevin pour Carle Vernet & Daudet pour le vicomte d’Arlincourt. Je marchais cambré, lacé dans un spencer im

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1878/04/26. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0010

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Page 1 Recto : 126 avril 1878.Mon Cher MonsieurJe vous écris ce petit mot en toute hâte. J’ai fait il y a fort peu de temps, pour un de mes amis qui vient de mourir – malheureusement pour les arts & la littérature, – deux grands dessins. Le premier est l’Enterrement au Pays Wallon. – C’est le même sujet que la lithographie, mais revu & Corrigé. C’est d’ailleurs le seul dessin qui existe de ce sujet. la lithographie ayant été faite, sur pierre, directement, & non d’après un dessin. – C’est une œuvre qui n’est pas triste & qui peint simplement la banale indifférence du prêtre vis à vis de la mort. Si vous ne connaissez pas la lithographie, Taelemans vous en fera voir une épreuve qui vous donnera une idée très affaiblie du dessin. La Composition seule est restée la même. Le dessin est plus grand du double que la lithographie. J’écris à Taelemans à ce sujet. – Le second dessin représente : La Cartomancie : des filles d’une mauvaise vie évidente, sont occupées à « se faire les cartes » ; de

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1878/04/30. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0011

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Page 1 Recto : 130 avril 78.Paris 17 Rue MosnierCher Monsieur,Je me suis mal expliqué très probablement. J’ai toujours eu l’intention de vous faire expédier les dessins à Bruxelles, dès qu’ils me parviendraient, car j’ai affaire à une femme hésitante & irrésolue qui ne sait jamais se décider à quelque chose ; & je crois bien que je serai forcé d’aller moi-même reprendre mes dessins en Orléanais pour les remettre en lumière ; mais je tenais surtout à savoir avant de vous les expédier si ces sujets étaient de nature à plaire à vos amateurs. Il y a une foule de gens très honnêtes qui n’aiment pas à avoir un Enterrement sous les yeux, & à qui ces choses ne plaisent que médiocrement, – contrairement au nez du père Aubry qui selon Chateaubriand « aspirait à la tombe » ; – de même qu’une foule de gens très folâtres, entra muros, n’aiment pas à avoir des peintures de filles dans leur salon. Ces études de vie contemporaine ont toujours un faux air de « saper la Société par sa base » & cela inqu

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1878/07/29. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0012

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Page 1 Recto : 1Paris 29 juillet 1878.109. Rue de RomeVous avez dû avoir une étrange idée de ma politesse Mon Cher Monsieur Picard, en ne recevant pas de réponse à votre lettre. Il lui est arrivé bien des accidents avant de me parvenir.Lorsqu’elle est arrivée à Paris, je me trouvais à Auvers-sur-Oise, un ravissant petit pays, où Daubigny avait fini par se fixer, un de ces pays qui ressemblent aux bonnes femmes, on n’y fait pas grande attention d’abord, puis on fini par ne plus pouvoir les quitter & par leur découvrir chaque jour de nouveaux charmes. – Ma portière en recevant la lettre me l’a adressée à Auvers, seulement comme elle est d’une époque où l’étude de la géographie était peu poussée à la « mutuelle » elle a confondu Auvers-en-Josas près Paris avec Auvers-sur-Oise. Au bout de quinze jours la lettre est revenue à l’auberge Caffin que je venais de quitter. Le bon Caffin qui croit toujours comme les paysans, qu’une lettre celaPage 1 Verso : 2peut attendre, a attendu mon retour à

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Bruxelles, 1878/08/03. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0013

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Page 1 Recto : 1Bruxelles 3 Aout 1878.Mon Cher Monsieur PicardCe n’est pas pour mon parapluie que je vous écris ! – mais pour vous remercier Madame Picard & vous, de votre tout bienveillant & affectueux accueil. Et il m’est arrivé à moi ce qui m’arrive toujours quand je me trouve dans des milieux trop sympathiques : je me suis mis à bavarder comme un collégien en sortie, ce qui a dû donner à Mme Picard une déplorable idée de ma tenue & de mon savoir-vivre. Pourquoi Cher Monsieur, n’avez vous pas chez vous pour jeter un petit froid de bon ton, une de ces têtes sur lesquelles on a, de prime abord le désir de poser un fort volume & de s’asseoir dessus pour contempler l’immensité des mers ? Vous êtes trop bien entouré vraiment & il n’y a pas moyen de se point livrer. Vous trouvez même le seul ministre des affaires étrangères qui ne soit ni gourmé ni solennel & qui reste aussi simplement aimable que s’il était un homme ordinaire, – des musiciens qui ne font pas gémir les instruments sous l’

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1878/12/16. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0014

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Page 1 Recto : 1Paris 16 Déc 1878.17 R. Mosnier.Mon Cher Monsieur Picard,Mon ami Henri Liesse, qui par parenthèse est en train de se faire une jolie place parmi les romanciers « modernes » d’ici, & qui s’intéresse tout particulièrement à mon œuvre me prie de vous demander la faveur de pouvoir jeter un coup d’œil sur le Saint Antoine & sa Tentation.J’espère pour lui & pour moi, que vous voudrez bien accueillir favorablement ma demande & que vous aurez la bonté de lui dire par un petit mot quel jour & à quelle heure il pourra se présenter chez vous.Je vais – enfin ! – rentrer dans mes deux dessins vendus l’an dernier à Poulet-Malassis & qui sont tombés dans l’héritage de sa sœur. C’est une affaire faite & le mois prochain ou au commencement de février j’aurai le plaisir de vous les envoyer à l’examen.J’espère vous voir en février, – & je vous dirai de vive voix combien depuis T’Kindt vous êtes connu ici, & à quel point l’effet oratoire qui a suspendu un instant sur la tête de l’auditoire

Lettre de Félicien Rops à [Adèle] [Picard-Olin]. Paris, 1879/02/15. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0015

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Page 1 Recto : 1Paris 15 fév. 7917 Rue Mosnier.Chère MadameAu grand galop je vous écris ce petit mot, j’arrive de Monaco, et je trouve votre aimable lettre. Je vous remercie fort d’avoir bien voulu avoir confiance en mon désir de vous être agréable, qui est plus grand malheureusement, que le talent que je peux mettre à votre service en cette occasion. Dans tous les cas ma bonne volonté remplacera ce qu’elle pourra remplacer comme le bon mot remplaçait le gigot absent chez la Veuve Scarron.– Je vous enverrai Chère Madame deux croquis. J’ai dessiné pour le Théatre mais c’est toute une autre affaire !!En principe & avant tout désirez vous un Costume long – ou court ? C’est le point de tout départ. Dites moi je vous prie vite cela. Maintenant je sais qu’il y a fatuité de ma part à accepter cette responsabilité, entourée que vous êtes d’une foule d’artistes dePage 1 Verso : 2talent qui mieux que moi peuvent trouver de jolies choses, mais je veux avoir l’honneur « de l’avoir entrepris » & je

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1879/03/21. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0016

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Page 1 Recto : 1Paris 21 mars 79.17 R. MosnierCher MonsieurJe suis réellement fort confus de vous répondre aussi tardivement. Le printemps est ma mauvaise saison comme travail, les premiers soleils ont pour moi des attendrissements auxquels je ne résiste jamais et je me sens tourner en simple bestiau. Je voudrais avoir cent bras comme le géant Briarée pour embrasser la Terre & ce qu’il a de joli dessus. – Les premières pervenches, ces fleurs de J. J. Rousseau, me font toujours l’effet d’yeux bleus qui clignotent dans les taillis & je suis tenté de leur dire : passez votre chemin Mesdemoiselles, je suis un artiste honnête ! – Commençons par la dernière de vos aimables lettres : Je suis prêt à faire avec plaisir l’eau-forte de la mélodie de Van den Eeden, (bonne idée d’acheter une mélodie pour soi comme on garde une œuvre d’art) je peux vous faire cela pour le quinze avril, mettons le 10. – Je vous demanderai 300 frs pour le dessin & la gravure. Le dessin vous appartient c’est un dessin

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1879/03/24. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0017

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Page 1 Recto : 124 mars 1879.Cher MonsieurJ’ai envoyé à Taelemans dans le but vague de le vendre à un amateur encore plus vague une peinture assez bizarre faite uniquement dans le but de pourctraire une grande diablesse de fille qui avait une allure antique. Je ne vous l’ai pas expédié parceque je préfère vous envoyer mon Enterrement au Pays Wallon & la Réussite comme je vous l’ai dit, puis parceque ce dessin ne serait guère bien placé (avec volets !) que chez un garçon ou une garçonne. Il y a encore un cochon ! – Voici : sur une frise antique une grande femme, nue comme toutes les Vérités, les yeux bandés, gantée de noir, chaussée de grands bas de soie noirs coiffée d’un Gainsborough noir se laisse guider par un cochon, à queue d’or. – Dans l’azur sombre de la nuitPage 1 Verso : 2trois amours éplorés s’éloignent à tire d’aile pendant que sur les bas-reliefs de la frise, les petits génies de la Peinture, de la Musique & de la Poésie sont plongés dans un morne désespoir ! – C’est intitu

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1879/04/02. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0018

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Page 1 Recto : 1Paris 2 avril 79.Cher MonsieurMon imprimeur Delâtre me fait savoir qu’il ne peut commencer le tirage de mon eau forte avant le 18 avril. Je vous demanderai donc quelques jours de répit. Je tiens à mon imprimeur. C’est un artiste, il aime ce que je fais et il apporte un soin tout spécial à mes tirages. C’est presqu’un demi Collaborateur. – Je n’ai pas encore pu vous développer ma petite idée. – Je travaille fort & je suis un peu fatigué de mon hiver. – Cela ne m’empêche pas de ruminer le plan d’un petit journal bizarre, qui vous surprendra je crois par sa forme entièrement neuve. (Cela n’a aucun rapport avec « ma petite idée ») Cela va être une suite de lettre adressées à mes amis à propos de tout ce qui me passePage 1 Verso : 2par la tête & tout ce qui me tombe sous l’œil. Et cela à la bonne franquette, – notes & croquis sans prétention. Cela sera écrit et dessiné à l’eau forte. Douze lettres par an. – Cela n’intéressera que ceux qui voudront s’y intéresser, voilà tout.

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1879/04/11. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0019

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Page 1 Recto : 1Paris 11 avril 1879Cher Monsieur,J’ai été tellement occupé de ces jours ci par « la Vie Moderne » que je n’ai pu répondre à votre bonne & affectueuse lettre. Charpentier qui n’est pas le vieil éditeur créateur & père nourricier du format Charpentier, mais son fils un jeune & intelligent garçon qui ne recule devant rien est de mes amis et était venu me prier de lui donner un fort coup de main pour le lancement « matériel » de son journal. J’ai refusé la direction artistique du susdit journal, détournant mes lèvres de ce calice d’amertume, quoi qu’on ait voulu dorer le calice & emmieller ses bords. Je connais trop le « genus irritabile vatum » des peintres pour ne pas en avoir une saine appréhension. Je veux bien collaborer à la Vie Moderne mais sans y faire « d’illustrations » dans le sens absolu du mot. Ils reproduiront mes dessins & tout sera dit. J’estime que le métier d’illustrateur de journaux est un triste métier et j’ai comme vous horreur de la banalité, & de la p

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1879/04/16. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0020

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Page 1 Recto : 116 avril 79Cher MonsieurDeux mots au galop :J’ai – non pas perdu, mais trop bien serré l’adresse de l’éditeur de musique ou plutôt du graveur. Aurez-vous la bonté de me l’expédier le plus tôt possible ? Je vous en serai très obligé, il faut que je lui demande un petit renseignement.Je vous serre la main affectueusement.Félicien RopsP.S.À propos : Faut-il dans le portefeuille que je fais pour vos amateurs, joindre des dessins ? – J’en ai beaucoup & de très curieux à Thozée. – Je serais heureux de voir un amateur à Bruxelles ou en BelgiquePage 1 Verso : 3faire de mon œuvre, – œuvre déhanchée, un peu folle, mais curieuse ne fut ce « qu’à cause » de sa rareté, – une collection sérieuse. Je parle des pièces gravées ou lithographiées & des dessins y ayant trait, ce qui donne un prix double à la gravure. – Bonvoisin (Lui partout ! toujours lui ! comme le Napoléon de Lamartine !) a raconté « son jeu » comme il appelle ses transactions commerciales, cela consiste simplement à ra

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1879/06/14. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0021

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Page 1 Recto : 1Paris 14 juin 1879Vingt mots en courant, Mon Cher Ami : Je vous prie de m’excuser si je ne vous ai pas encore donné des nouvelles et de la collection d’eaux fortes et du frontispice de Van den Eeden et de moi, par desssus le marché, mais voilà quinze grands jours que « je me balade » comme dirait Zola, en plein Vendômois. Quelle balade et quelle province que la Touraine ! Que c’est bien « la doulce France » de Ronsard « gentilhomme vendômois » ! Cela n’a pas les côtés saisissants de Fontainebleau mais combien cela en est plus aimable ! – Quand vous aurez deux jours libres entre trois procès nous irons à Laverdun, & à « Trop Haut » où pousse entre les blancs calcaires une jolie vigne qui vous met aux lèvres un vin qui vaut tous les Châteaux d’Iquem de la terre. Au troisième verre on croit au bon Dieu & l’on se sent la proie des six péchés Capitaux, (l’avarice n’ayant jamais été qu’une vertu en tant que déplaisante & désagréable aux braves gens). – Enfin me voici et je va

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1879/11/02. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0022

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Page 1 Recto : 1Paris 2 nov. 79Mon Cher AmiTous ces retards dont je m’afflige & dont je me vexe plus que vous sont dûs au désir que j’ai de ne point vous donner une œuvre bête. Puis il m’est tombé des oncles antidiluviens – des gens qui veulent qu’on leur fasse boire leur café à la Rotonde au Palais Royal comme en 1823, & demandent si le Théatre de Madame réunit toujours « les fashionables » de la Capitale ! J’ai vu le moment où ils me priaient de déterrer l’aimable Paméla « une piquante brunette » & où ils voulaient présenter leurs salutations à Mr de Jouy « l’hermite de la Chaussée d’Antin ». Tout cela prend du temps. – Je leur ai fait lire l’Assommoir & trois feuilletons de Nana pour leur faire juger de l’étiage qu’avait atteint le niveau des mœurs, et ils sont repartis désespérés pour la province de Namur. Il m’a fallu « trimballer » dirait Zola, ces âmes candides & adorables, & cela m’a pris du temps lorsque je n’en avais plus sur moi. Me voici de nouveau devant ce cuivre, effroi

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1879/12/11. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0023

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Page 1 Recto : 113 Rue LabiePorte MaillotPARIS /11/12 79Mon Cher Ami,Je vous enverrai – vous pouvez y compter – la nouvelle collection le 18 Décembre. Elle partira d’ici le 18 & sera le 19 chez vous. Je dis le 18 parce que j’ai à recevoir Jeudi prochain des pièces fort rares que j’ai fait racheter par Taelemans. Cette collection moins nombreuse que la première est plus importante au point de vue des dessins & vous intéressera beaucoup je l’espère.Je fais trotter le bon Taelemans pour racheter des « Rops » chez les brocanteurs, mais (ce qui n’est pas sans flatter ma légère vanité,) on lui propose presque toujours d’en acheter, au lieu de lui en vendre. Aussi, – sans m’en rien dire, s’est-il empressé de « laver » la petite collection qu’il s’était faite lorsqu’il travaillait chez moi. Il l’a vendue un bon prix, à Clément de la rue Bonaparte, lequel me l’a montrée en me disant : « cela vient d’un de vos élèves ». – Taelemans doit entretenir une danseuse. – Je vais le faire rentrer sous te

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1880/01/23. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0024

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Page 1 Recto : 1Paris 23 janvier 1880.Mon Cher Picard,Je reviens de la campagne – campagne d’hiver cause de santé j’ai été à Antibes pendant quelques jours, je mourrais du besoin de soleil. Excusez moi de ne pas vous avoir à vous & à Mme Picard envoyé mes cartes chargées de mes meilleurs souhaits, mais depuis le vingt cinq Décembre, un mois bientôt je suis pris de douleurs névralgiques insupportables. J’en étais désespéré. Je vous écrirai demain longuement à propos de la marque de l’éditeur.Je vous serre la main de bonne amitié & je présente à Mme Picard mes excuses & mes respectueux Compliments.Félicien Rops

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1880/07/02. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0026

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Page 1 Recto : 12 juillet 1880Mon Cher AmiJe ne reçois de vous nulles nouvelles. Je suis « perplexe » comme disait Mr Bergeron mon professeur de Rhétorique, auteur de Corésus tragédie en cinq actes et en vers refusée par Mlle Rachel « ignoble Létaïre ! » –– Je travaille « fort » pour me donner quelques jours de soleil, Ce « fort » n’est pas encore bien fort mais enfin je fais ce que je peux, je ne suis pas le bon Dieu, et je n’en vaux guère mieux pour cela !!!!!!À vous BienFélicien Rops

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. s.l., 1879/03/25. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0027

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Page 1 Recto : 1Mardi 25Mon Cher MonsieurReçu « la musique » – une très jolie chose. Armand Gouzien le Directeur du Journal de Musique vient de me pianoter cela & de me naziller la chose. Ce soir je me ferai chanter « Quand viendra la Saison Nouvelle » par une autre voix qu’une voix de nez. Je garde d’ailleurs la musique avec un soin jaloux. – Je vais faire un frontispice qui remplira toute la première page. Un monsieur & une dame sous le « tegmine fagi », c’est indiqué, et des amours jusque dans leurs bottines. Quel dommage que je n’ai pas su ce que vous vouliez faire, avant la gravure de la musique. Une autre fois si pareille fantaisie vous reprend, nous ferons écrire la musique par le musicien sur une feuille de papier bien blanc, nous ferons graver, format de partition coquet & mignon, en fac simile la susdite musique qui aura l’aspect de musique écrite à la main, puis sur les marges, au dessus, en dessous le bon Félicien Rops se livrera a unPage 1 Verso : 2débordement de belles im

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1880/07/14. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0028

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Page 1 Recto : 1Mon Cher AmiHier je suis arrivé une seconde trop tard avec mon portefeuille à la gare du Nord, – il n’y avait plus un commissionnaire dans Paris. Aujourdhui Paris est absolument fou, il n’y a plus de cochers et les guichets de chemins de fer sont fermés !! Je reviens de là, j’ai été reçu – par un 6° sous-chef pavoisé comme un monument public et les employés dansent la Carmagnole dans les cours. Je reste jusqu’à demain pour jouir de tout cela avec mon bon œil de chroniqueur. C’est absolument drôle & bien fait. Il y a des femmes en costumes de Boilly & de Debucourt, on a retrouvé les chansons du tempsMme veto avait promisDe faire égorger tout ParisMais le coup a manquéGrâce à nos canonniers !Dansons la CarmagnoleDansons au sonDu Canon !Peuple artiste ! Du reste je n’aime les peuples qu’à l’État d’anarchie ; lesPage 1 Verso : 3peuples trop heureux ne produisent pas d’art. – La Hollande tuait Corneille De Wit pendant qu’on faisait de la bonne peinture, et les Médicis régnai

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1880/07/13. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0029

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Page 1 Recto : 1Lundi 13 juillet 1880.Mon Cher Picard,Je vous envoie 43 pièces.40 pièces Eaux fortes.3 Dessins.J’ai augmenté la collection de quinze pièces de la plus grande rareté pour remercier Mr Olin d’avoir toujours répondu fort gracieusement à mes demandes d’argent quelquefois un peu brusques, quand je me trouve sans argent dans un coin de l’Europe, ce qui m’arrive quelquefois.Ci-jointes les listes : Une liste générale de la collection y compris les pièces envoyées en Décembre. Quelques pièces qui étaient annoncées dans la première liste & qui m’avaient été promises par des brocanteurs, ont été remplacées, mais par des pièces supérieures en rareté, toujours.Page 1 Verso : 2Je vous serre la main Mon Cher Ami & vous remercie de votre bonne intervention. Je tâcherai d’agir de façon à ce que vous soyez satisfait. Il ne me reste plus qu’une vingtaine de pièces à envoyer en Aout, pour terminer cette collection qui cloturera Mon « Œuvre Ancien ». –« L’Œuvre Nouveau » sera réuni tout dou

Lettre de Félicien Rops à [Adèle] [Picard-Olin]. Paris, 1881/08/18. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0030

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Page 1 Recto : 1Paris près Montigny-sur-Loing.en Aout mil 881CroquisChère Madame & Amie,Enfin ! que les Déesses soient louées !! Rops & Uzanne, Uzanne & Rops veux-je dire, se sont rencontrés, planêtes errantes ! Cette conjonction comme l’on dit à l’observatoire, a eu lieu hier mercredi à 2 h. de l’après midi !– Uzanne qui a toujours des affaires à faire plein ses poches, part demain pour Bruxelles, aujourdhui Jeudi 18. Il y reste jusqu’à Lundi. Moi j’arrive Lundi, matin, si je peux, soir si je ne « peux pas partir au premier train. Dans tous les cas, à moins que la mort verte ne me prenne en route j’espère arriver Mardi matin, vers midi je suppose, à Famelette. Nous vous télégraphierons l’heure de notre départ. – Nous logerons tous les deux à Bruxelles : Hôtel de la Poste rue Fossés aux Loups. – Je me fais une joie de gamin, mettons de « vieux gamin » pourPage 1 Verso : 2ne pas vous faire trop sourire, d’aller vous voir tous. Si vous quittiez la Belgique, je n’y remettrais plus les pie

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1880/07/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0031

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Ami,J’ai quitté Bruxelles pour quelques jours seulement, je suis venu prendre une bouffée d’air parisien, puis je retourne ; vers le quinze novembre, j’irai vous serrer la main.Je vous envoie la liste complète de la collection vendue à Mr François Olin.Il y manque quatre dessins :N° 61 – La GrèveN° 67 – L’OlivieradeN° 42 – La Dame à la FourrureN° 95 – Dernier SoupirCes dessins avaient été frottés légèrement dans la malle lors de mon voyage à Bruxelles. Un dePage 1 Verso : 2mes amis vous les remettra au commencement de la semaine prochaine Mardi ou Mercredi.J’ai reçu de Mr Francois Olin 1,000 francs sur cette collection de 1500 francs en deux payements. J’ai une proposition avantageuse à faire à Mr Olin. Si à la fin du mois il veut bien me régler ce petit compte (contrairement aux conditions que j’avais posées qui lui laissaient toute latitude pour ce dernier payement) je lui offrirai en surplus de la collection comme prime, le dessin du frontispice du Christ au

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0033

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Page 1 Recto : 1Mon Cher PicardCi-jointes les planches Complémentaires.– Le Don Paez– La gravure de La Cafetière Turque.– Le feu– Le Cuisinier au Paonet une petite pièce très rare que j’ajoute à la Collection à cause de sa rareté.Bien à vous en attendant de vos nouvelles le plus tôt possible, à cause de mon départ.F. Rops17 R. Mosnier.

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1880/09/25. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0034

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Page 1 Recto : 1Paris 25 sept 1880.Mon Cher PicardOù donc êtes vous ? – à Bruxelles à la Campagne ou à la Mer ? Je serai demain Dimanche soir à Bruxelles pour quelques jours, je m’en vais à la Mer, – malgré la saison. – Je suis resté à Villers sur Mer malgré l’Exposition de Bruxelles, je n’avais pas la force de quitter ce coin vert de Normandie. Ubi bene ibi patria !– Omnia vinum Porto comme disait le sage Bias. Or je suis un sage c’est ma seule fatuité. Je suis persuadé qu’au Jugement dernier Dieu me dira : « Tu es un des rares qui ont compris ma création, & qui en a joui sans ambition autre ! – Rops assieds-toi à ma droite. » – Cela ne m’amusera pas beaucoup mais je m’exécuterai par politesse.Donc Mon Cher Picard, j’arrive avec le reste de la Collection en voie d’achèvement. Il y a là un tas de dessins & de choses curieuses vraiment. Faut-il les porter Avenue de la Toison d’or ou faut-il les porter directement chez Mr Olin. Je voudraisPage 1 Verso : 2terminer cette petite affaire & a

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 1881/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0035

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Page 1 Recto : 1Après 1830, on a voulu créer en Belgique une École de gravure.– On fit venir de Paris, un graveur qui avait déja une certaine réputation : Mr Calamatta. C’était un homme sec, froid, un burin habile, d’un savoir incontestable, et très capable somme toute, de créer une bonne école de Graveurs au burin & de graveurs sur bois. – Ne comprenant rien à l’eau-forte qu’il avait en mépris comme son maître Ingres, il ne convenait que fort médiocrement pour diriger une école qui avait à reprendre la tradition de la grande École des graveurs du 16e & du 17e Siècle & à tâcher de la continuer si elle le pouvait.– Mr Calamatta fit de bons élèves comme graveurs au burin : Bal, Franck Danse, Devachez, Biot, Meunier ; – Flameng qui vint à Paris & y commença cette école de burinistes-aquafortistes qui ont tant produit depuis dix ans en librairie ; Parmi les graveurs sur bois : Pannemacker, Numans. Oms, Vermorken,– Il ne s’agit pas lorsque l’on fonde une École de gravure dans un pays, de la

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1880/11/09. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0036

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Page 1 Recto : 19. Nov. 1880Mon Cher PicardMr d’Aspremont est venu de votre part me rappeler ma promesse pour le dessin du Van den Eyde, il a bien voulu grimper mes quatre étages ce dont je lui suis très reconnaissant car sa visite m’a fait un vif plaisir. Vers le 10 Déc. Mon Cher Ami je vous enverrai 60 exempl. de la romance Van den Eydienne. – Une petite planche en post-face indiquera le nombre d’exemplaires du tirage & portera l’indication du N° d’ordre. Il est bien entendu que nous ne tirons que soixante exemplaires de l’ouvrage n’est ce pas ?C’est réellement dommage que la gravure de cette romance soit faite. Elle est vulgaire en diable cette gravure & le format est trop grand ! Si pareille fantaisie vous prend encore. Il y aurait une jolie chose à faire, neuve, & pas plus coûteuse : Vous feriez noter à la main sur une feuille de papier chaque page, par la musicastre ; auteur de la musique, un de nous (celui qui aurait la plus belle écriture !) écrirait les paroles à la main, puis

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1881/07/01. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0037

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Page 1 Recto : 1Paris 1er juillet 1881.Mon Cher Ami,Je vous ai envoyé un gros factum qui n’a pas dû vous apprendre grand chose que vous ne saviez. Écrivez moi deux lignes pour me dire si vous l’avez reçu. Je vous sais très occupé & je vous excuse d’avance si vous n’écrivez pas, rien n’est plus naturel.Je ne sais pas si j’irai en Belgique cette année, malgré tout mon désir d’aller vous voir, – vous avez été, vous, & Mme Picard, toujours si complétement bons & aimables pour moi, que je ferais expressément le voyage pour avoir le plaisir de me trouver avec vous, mais je suis un peu ennuyé dans ce moment « à l’endroit de la Belgique ». Depuis notre dernière entrevue, j’ai reçu beaucoup de lettres d’amis qui me disent combien on m’a conspué la bàs, à propos de l’article que vous avez eu la gracieuseté de faire paraître dans l’Art Moderne, & qui m’a valu force horions, à ce qu’il paraît de la part « des amis ».Je n’ai eu jamais nulle intention de faire de l’agitation autour de mon nom. L’art

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1881/07/15. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0038

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Page 1 Recto : 115 juillet 1881Mon Cher AmiJe suis libre du 1er au 15 Aout – pas après le 15, du 15 au 20 j’ai promis de faire voir la Meuse au docteur Filleau & à Clapisson.Après le 20 je redeviens libre. Je verrai Uzanne ce soir & je lui ferai part de votre bonne invitation, qu’il acceptera j’en suis sûr, car nous avions décidé d’aller ensemble à Famelette & à Ostende. Je vous écrirai demain matin. Je ne vous envoie ce mot que pour vous accuser réception & vous remercier de cette aimable partieJe vous serre bien la main Mon Cher Picard & à demain une plus longue lettre.Fély Rops

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 1882/02/05. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0039

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Page 1 Recto : 117 Rue Drouot5 février 1882Je vous remercie bien Mon Cher Ami de continuer à me porter autant d’intérêt, & soyez persuadé que j’en suis fort touché. Je suis dans une disposition d’esprit où l’on est sensible à ces sortes de choses & mes amis de Belgique ne me gâtent pas ! J’étais resté – le dernier, – à Heyst jusqu’en octobre, dans une solitude qui cadrait avec le spleen que j’étais en train de broyer. Voilà pourquoi je ne suis pas retourné à Famelette ayant pour principe que le premier devoir quand on a quelque tracas, c’est de ne point en ennuyer ses amis, auxquels on ne doit porter que ses sourires.Cependant je ne serais pas passé par Bruxelles sans aller vous serrer la main, mais je suis revenu à Paris directement, par Lille. Ce spleen venait des bouts de conversation & des lettres que j’avais échangées avec Rousseau & d’où il ressortait clairement, que ce qui avait empêché « l’État » de me récompenser comme le plus médiocre des paysagistes ou l’excellent dessinateu

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1883/11/23. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0040

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Page 1 Recto : 123 nov. 1883.Mon Cher AmiVous recevrez, probablement, en même temps que celle-ci, une lettre de Gouzien, l’inspecteur des Beaux Arts, un de mes meilleurs amis, & qui de tout temps, comme vous, m’a soutenu, consolé & encouragé, dans la déplorable carrière des « Arts Extraordinaires » choisie par moi.– La question est celle-ci Gouzien a demandé à Mr Goblet ministre des Affaires Étrangères – par l’intermédiaire de Mr Lockroy, pour moi, la décoration de la Légion d’honneur. Tout le monde est bien disposé pour moi, & le ministre Lockroy a applaudi des deux mains à l’idée de Gouzien, mais – voilà le mais ! : cela dépend du ministre des Affaires Étrangères, parce que je suis Belge ! & l’on redoute une mauvaise réponse à la demande que sera chargé de faire Mr Bourée ministre de France à Bruxelles à savoir : Si cela n’est pas désagréable au « Gouvernement Belge « catholique » actuel que Mr Félicien Rops que la France veut bien reconnaître pour un artiste de grand mérite « soit d

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Bièvres, 1884/08/12. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0041

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Page 1 Recto : 1(Seine & Oise)Bièvres-en-Josasle 12 Aout 1884Mon Cher Ami,j’ai trouvé votre carte chez moi. Vous m’avez fait le reproche d’être impossible à trouver, avouez que vous y mettez un peu de votre faute : Jamais vous n’avez laissé d’adresse d’hôtel sur une de vos cartes.À moins d’être ministre, on n’est pas à Paris par ce temps-ci ! Cependant j’y étais justement Jeudi dernier, & j’aurais pu si j’avais eu votre adresse, me rendre immédiatement à l’hôtel où vous étiez & avoir le plaisir de vous serrer la main & de savoir de vos nouvelles. –J’espère avoir ce plaisir là bientôt, car j’irai en Belgique sous peu & je ferai tout ce qu’il faudra faire pour vousPage 1 Verso : 2trouver. Je dois à la succession de mon pauvre ami Francois Olin un certain nombre d’épreuves d’eaux fortes dont j’avais touché le prix en envoyant une farde de gravures. Il en restait à envoyer. Ce sont de celles-là que je parle, & nous règlerons cela ainsi que Notre Compte, très arriéré de la gravure de la rom

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1886/08/10. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0042

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Page 1 Recto : 1Mon Cher PicardJe suis arrivé du fond du Gâtinais pour vous serrer la main. Je vous avais télégraphié, mais il est probable ou que vous n’avez pas reçu mon télégramme, ou que vos affaires vous retiennent en d’autres lieux. Emballez les cuivres, cachetez, & remettez les je vous prie 19. Rue de Grammont à mon adresse. Je vous dirai ce qui en est quand je les verrai.J’aurai très prochainement une série de nouvelles gravures à vous envoyer & je vous écrirai dans quelques jours. – Je pars dans unePage 1 Verso : 2quinzaine pour l’île de Noirmoutiers où des amis m’attendent, puis j’irai en Belgique où j’espère vous voir.J’ai reçu seulement votre carte il y a six heures.Je vous serre bien la main & je vous remercie d’avoir bien voulu m’apporter les cuivres.À VousFélicien RopsJe suis obligé de repartir à l’instant, ma petite fille se trouve à peu près seule à la Campagne, sous la garde du jardinier & de la jardinière, & cela ne suffit pas. Excusez moi donc de ne pouvoir vous att

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1886/06/10. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0043

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Page 1 Recto : 1Paris le 10 juin 1886.Mon Cher PicardNe m’oubliez pas s’il vous plait ! Faites expédier soit par le chemin de fer ce qui me paraît le plus simple & le plus facile pour vous, soit par colis postaux mais alors il faudrait expédier les planches par petits paquets, dont chacun aurait le poids légal, & cela me paraît plus compliqué. Aussitôt que j’aurai reçu les cuivres je vous expédierai sous rouleau de carton les épreuves de ces cuivres, car jamais, il n’y a eu une bonne épreuve de ces cuivres.Voici, pour plus de sureté, vis à vis de la bande Stocquart, à nouveau les titres des cuivres, ci-jointIl y en a onze :Page 1 Verso : 21 – Les Exercices de Dévotion de Mr Roch.2 – Grécourt3 – Messe de Gnide.4 – La Chandelle d’arras5 – Les Phases de la Lune6 – Le Catéchisme des Gens Mariés.7 – Les Cousines de la Colonelle.8 – Le Diable dupé par les femmes.9 – Les Amusements des Dames de Bruxelles.10 – Les Chansons de Collé.11 – La fleur Lascive.En tout onze frontispicesÀ vous bien Mon

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. [Paris], 1886/08/18. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0044

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Page 1 Recto : 118 Aout 1886Mon Cher PicardIl faut avouer que le joyeux & astucieux Stocquart s’est moqué de vous « dans les hauts prix ». Je viens de regarder les cuivres, ou plutôt les aciers, car ce sont des aciers. C’est ignoble de laideur, & les quinze planches valent deux louis, le prix du métal. Pas une n’est de moi. Il y en a une qui est une assez adroite reproduction en photogravure de mon frontispice, mais il n’y a pas à s’y tromper : avant de venir à Paris, je n’avais gravé sur acier, qu’une seule planche, pour le livre d'Aloysius Bertrand Le frontispice de Gamiani a été gravé sur cuivre. L’acier, qui se trouve dans le paquet d’ordures, à vous envoyéPage 1 Verso : 2par Stocquart est une reproduction. Je le garde, & je l’anéantis, je vous enverrai une épreuve de la reproduction, anéantie, & la planche en plus.– Les 14 autres planches sont d’ignobles reproductions, bêtes & maladroites, des grandes lithographies d’Achille Déveria. Déveria avait fait une quinzaine de lithographi

Lettre au verso d'un imprimé de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1887/01/19. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0045

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Page 1 Recto : 1Paris 19-1-87Mon Cher PicardOn me prie, de vous faire parvenir ce bulletin de Souscription. – J’étais assailli par les graveurs qui venaient me supplier de leur montrer « mes procédés ». J’ai eu plus tôt fait de leur écrire une lettre par l’entremise du Père Delâtre qui allait publier un petit bouquin sur l’eau-forte. De cette façon une fois pour toutes, j’aurai « expliqué » mon procédé !!!! Ce qui ne m’empêchera pas d’aller faire un de ces soirs une conférence aquafortique aux XX. – Van Strydonck & quelques autres fondent ici les XXX.– Au triple galop, & à bientôt j’espère.Bien votre amiFély RopsEt mes Compliments respectueux & affectueux à Mme Picard je vous prie.Vous en serez quitte si le volume vous ennuie pour en faire cadeau à un aquafortier Brabançon.

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1887/02/11. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0046

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Page 1 Recto : 1Paris 11 fév. 1887Mon Cher PicardJ’ai été plus que contrarié, de voir en lisant le catalogue des XX, que deux dessins avaient été exposés sous mon nom, sans que l’on ne m’en ait demandé l’autorisation, ni tout simplement, que l’on ne m’ait « notifié » cet envoi, ce qui m’eut paru, & me parait rudimentaire.Je m’en suis plaint à Maus qui m’assure que vous avez voulu m’honorer en ce faisant. Je vous remercie des motifs qui vous ont guidé Mon Cher Picard, mais je n’expose pas dans les expositions ordinaires pour ne pas recevoir de « mention honorable », jugez alors !Je trouve ces deux dessins médiocres, pour ne pas dire : mauvais ; je les ai vendus comme tels, & je suis seul juge, en ces matières ; vous êtes trop bon jurisconsulte pour ne pas me reconnaître ce droit.Je vous prierai donc Mon Cher Ami, de vouloir bien, amiablement, mePage 1 Verso : 2faire le très grand & très réel plaisir de faire retirer de l’Exposition des XX, les deux dessins qui y sont exposés sans mon co

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. [Bruxelles], 1887/02/17. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0048

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Page 1 Recto : 117 fév. 1887Excusez moi, Mon Cher Ami, de ne pas vous avoir répondu plus tôt ; j’ai l’habitude de passer de temps à autre quelques jours à la Campagne. Je suis revenu hier, Mardi, pour la première de Roumestan, – qui sera je crois un succès ; & j’ai lu votre lettre en arrivant.Vous mettez notre léger débat sur un terrain qui a toujours été clos pour moi : celui des « intérêts commerciaux », & j’ai lieu de m’en étonner, vous, me connaissant.J’ai toujours eu assez peu de préoccupation de mes intérêts d’argent, pour ne pas avoir à m’intéresser à ceux des autres. En ceci, comme en tout le coté artistique seul m’est en souci. Tous les éditeurs parisiens, Charpentier, Lemerre, Quentin, Jouaust, Conquet, Marpon, Hachette, vous diront que j’eusse pu devenir riche comme l’avenue de Villiers, rien qu’en acceptant les propositions qui m’ont été, & qui me sont encore faites. Ce n’est pas de la coquetterie comme vous le dites, Mon Cher Picard, c’est : simple mépris du gain facile, o

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. [Paris], 1887/02/19. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0049

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Page 1 Recto : 119 Fév. 1887Mon Cher Amije savais bien que nous ne pouvions pas : ne pas nous entendre. Comme dans la publication de la lettre dans l’Art Moderne, vous ne voulez pas parler de « tiers », & en cela, j’admets vos scrupules, vous n’avez qu’à mettre simplement : les évènements de naguère, ou les avocats de naguère & &c au lieu : des Englebienne de naguère ; et « les barreaux de certaines gens » &c &cAutant que ma mémoire est fidèle, car je n’ai jamais pu me résoudre à faire un brouillon de mes lettres, ce qui fait qu’il s’y glisse souvent toutes sortes de choses qui sentent trop : le calame galopant. Tant pis ! je n’écris pas pour les âges futurs, j’écris pour dire ce que j’ai à dire à quelques amis, & encore à ceux qui sont en communion de sentiments avec moi, quant aux autres, (tout en les aimant beaucoup) je n’ai rien à leur dire ou à leur écrire. J’ai même un ou deux amis un peu bêtes, &Page 1 Verso : 3que j’aime en frère. Je n’ai pas peur des bêtes, je ne crains que le

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1887/03/01. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0050

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Page 1 Recto : 1Paris le 1er mars 1887Mon Cher Picard,Envoyez La Tentation de St Antoine, si vous voulez ; cela me fera même plaisir. Quant à l’Attrapade, c’est une œuvre qui a vieilli beaucoup plus que le reste. Dans vingt ans ces modes là seront oubliées, mais pour l’instant, elles ne sont que « démodées » & même grotesques, comme toute mode passée, & qu’on a connue. Il faut du temps pour que cela devienne de « l’histoire » !Je compte exposer, (si la Société de l’Art Indépendant m’accorde jusqu’au 12 Mars pour « envoyer ») à Anvers le dessin du frontispice du livre de Rodrigues : L’eau Forte. dessin assez curieux, & qui je crois vous intéressera. C’est plutôt un vaste croquis, qu’un dessin mais tel quel, il me paraitPage 1 Verso : 3d’une bonne vibration. J’ai mis la main sur un modèle extraordinaire, qui pose comme une momie, & ne se galvaude pas dans les ateliers, – rare ! C’est une femme qui pose par amour de l’art, qui m’a écrit, la première, qu’elle ne redoutait aucune pose, qu’e

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. [Paris], 1888/11/27. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0051

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Page 1 Recto : 127 nov. 1888Mille remerciements Mon Cher Picard pour la preuve d’amitié que vous venez de me donner, & mille excuses aussi pour tous ces dérangements & toute ces pertes de temps.Je sais combien le vôtre est précieux, & ma gratitude n’en est que plus vive.Je suis très satisfait de la promesse qu’on vous a faite « d’être prévenu en cas « d’anicroche » car je crois bien qu’il y en aura ! je ne suis pas très ami avec notre représentant ici, mais je crois qu’on ne le consultera pas. Cependant ! Il a un énorme bras !À vous bien, & encore merciFélicien Rops

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. [Paris], 1889/02/02. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0052

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Page 1 Recto : 12 février 1889.Excusez moi je vous prie Mon Cher Ami si je ne vous ai pas remercié plus tôt des démarches que vous avez bien voulu faire pour obtenir un rapport favorable dans « l’affaire en question ». Je me promène depuis deux mois dans un tas de pays ahurissants & je viens seulement de rentrer à Paris.Grâce à vous & à votre influence, le rapport émané du Ministère des Affaires Étrangères Belge & envoyé au Ministère des Affaires Étrangères Français n’a pas été défavorable, ce qui était un grand point connaissant l’opinion de Mes Chers Compatriotes relativement à ma personne & à mes œuvres ; mais il y a eu des « restrictions » pleines d’un doucereux : « venenum in cauda » assez amiablement perfides pour accrocher l’affaire & entraver le bon vouloir des gens qui s’intéressent, comme vous Mon Cher Picard, à mon œuvre ; & faire hésiter Monsieur Goblet. Car voilà où mène souvent cet excès de courtoisie qui par tradition, lorsqu’il s’agit de récompenser un artiste étranger,

Lettre de Félicien Rops à [Adèle] [Picard-Olin]. Paris, 1889/04/04. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0053

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Page 1 Recto : 1Paris le 4 avril 1889N° 1. Rue Boieldieu.(ne pas confondre avec le nommé Dieu tout court, celui-là c’est l’immortel auteur de la Dame-Blanche. Une musique que j’adore pour faire rager Lamoureux.)Chère Madame & Amie,Permettez au plus humble & au plus fidèle de vos admirateurs… (je trouve ce début un peu « Père Fétis »* Fétis musicien francais dénaturalisé Belge, d’où est venu l’adjectif Fétide (Note de P. Larousse.), mais c’est de mon temps !) – Donc Chère Madame & Amie permettez au plus fidèle de vos admirateurs de vous présenter un de mes vieux & bons amis, Mr Cyprien Godebski, bon sculpteur en sus, & gai comme s’il n’avait jamais fait que cela. Je vous préviens qu’il déposera à vos pieds un tas de madrigaux très bons pour le rhume. Il a tout cela dans une bonbonnière ; quand vous le verrez farfouiller dans sa pochePage 1 Verso : 3droite, dites : Je la connais, Rops me l’a déja faite. Il rengaînera ses petits fours, & tout sera dit : vous n’aurez pas à rougir. Il parle

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0054

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Page 1 Recto : 1Paris 17 Rue DrouotMon Cher Ami.Prenez s’il vous plaît bonne note de mon adresse. Le portier de la rue Richelieu avait envoyé votre lettre à Montigny sur Loing croyant bêtement que j’y étais encore, quoique je lui eusse laissé ma nouvelle adresse : 17 R. Drouot. Je vous répondrai longuement quant au projet d’exposition & je vous remercie de bien vouloir vous occuper encore de cette affaire qui me paraît bien difficile à mener à bonne fin. Je commence les illustrations de la Germinie Lacerteux de de Goncourt. C’est certainement une chose fort intéressante à faire & que je tâcherai d’exécuter de bonne main.Je veux de plus en plus, trouver ici mes eléments de succès. La Belgique est peu propice aux délicats, dont je m’honore de faire partie, & à part quelques amis d’antan qui comme vous Mon Cher Picard veulent bien s’intéresser à moi & à mon œuvre, je n’ai jamais éprouvé que des déboires dans ma belle patrie. Je n’en suis que plusPage 1 Verso : 2reconnaissant vis à vis d’e

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Paris, 1889/10/05. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0055

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Page 1 Recto : 1Paris 5 oct. 1889Mon Cher PicardJe vous présente Mr Bailly Notre nouvel éditeur, l’éditeur « des Jeunes » dont je suis toujours !!– C’est un homme très sérieux. Il m’a dit la demande qu’il vous faisait. Je serais personnellement très heureux si elle pouvait aboutir, car Bailly connaît tous mes amateurs, & il y aurait ici un débouché plus avantageux pour mes pauvres œuvres.– De plus j’en pourrais surveiller l’écoulement, & je le ferais avec grand plaisir. Moi seul sait la valeur de certaines pièces, & je maintiendrais les prix mieux que tout autre. En outre je désignerais à certains amateurs les pièces qui leur manquent & ils les achèteront à coup sûr.Voilà Mon Cher Picard, je regrette la dispersion de votre belle Collection, & dans cette dispersion je voudrais encore vous être utile.Excusez moi auprès de Madame Picard, & dites lui bien mes regrets de n’avoir pu lui rendre visite à Chantilly. J’ai étéPage 1 Verso : 2pendant un mois ½ la victime de névralgies atroces, & j

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Corbeil, 1892/06/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0056

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Page 1 Recto : 1La Demi-Lune – Moulin Galant(Seine & Oise)Juin 1892Mon Cher Picard,Un de mes amis, le frère d’Octave Uzanne qui me vient de Paris, me dit avoir lu dans un journal qu’il vous était arrivé un accident assez grave. Je vous prie instamment de me faire tenir de vos nouvelles par un de vos fils, ou par un de nos amis, si vous ne pouviez me les donner vous même. Je vous aime bien Mon Cher Picard, et plus que je ne le croyais peut être moi-même, quoique je n’aie jamais reçu de vous que des marques d’intérêt dont je vous garde une grande reconnaissance ; mais en apprenant que vous aviez été sérieusement blessé, j’en ai éprouvé une peine qui m’a éclairé sur la profondeur de mon affection pour vous. J’espère que le récit qu’on m’a fait est exagéré, & que cette lettre vous trouvera en bonne voie de guérison. Nous sommes bêtes, et singulièrement, Mon Cher Picard, les hommes qui se sentent réellement sympathiques les uns aux autres, et en belle Communion d’idées, devraient vivre en u

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1879/03/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0057

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Monsieur Picart,Un mot en courant. Le bon Maurice Bonvoisin doit promener un grand dessin de moi – intéressant d’ailleurs à ce que je crois. S’il s’adressait à vos amis qui veulent bien s’intéresser à moi, dites leur je vous prie qu’il n’achètent pas en seconde main, ils y perdraient.Je n’ai qu’une minute pour vous dire cela, je compte répondre un peu plus longuement à votre bonne lettre dans quelques joursJe vous serre la main bien affectueusementFélicien RopsPrésentez Mes Compliments respectueux à Mme Picard, j’ai été désolé de lui faire parvenir ses croquis aussi tard.

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1879/03/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0058

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Monsieur PicardJ’arrive de Cernay la Ville où j’ai été assister à la première du Printemps paroles musique & décors du bon Dieu. Très réussi ! Au galop, – il me reste une minute pour jeter ma lettre avant le départ du Courrier je vous accuse réception de votre lettre qui m’arrive seulement – À demain détails. Je ferai mon possible pour vous satisfaire.Je vous serre la main bien affectueusementFély RopsMille Compliments à Mme Picard de son dévoué Couturier

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Mettet, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0059

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Monsieur Picard,J’accepterais avec grand plaisir votre toute gracieuse invitation mais je suis accablé de besognes fort ennuyeuses. Je déménage ! J’ai loué ma maison de l’avenue à un monsieur, aussi pressé que de Charleroy, & qui veut absolument, & tout de suite, jouir des agréments que Bruxelles présente en ce moment – ce qui me paraît être l’indice d’une âme florianesque. C’est à cause de cela que je me suis refugié « petite rue Francart » dans l’appartement d’un de mes amis – qui est à Capri pour le moment. Demain, je fuis les noces d’argent, ce qui est un bien vilain mot pour exprimer une jolie chose, & je vais chez moi embrasser mon fils & l’engager à perséverer dans sa résolution de vivre en gentleman-farmer ce qui est la plus belle vie du monde, lorsqu’on n’est pas atteint de cette espèce de folie qui consiste à tâcher de rendre – à l’aide de couleurs préparées à cet usage – l’arbre & le nez de son voisin ; qui tous deux peuvent mourir sans essuyer cet o

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0060

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Page 1 Recto : 1Dimanche.Mon Cher Picard,Deux mots au galop, je viens de porter rue du Caire un portefeuille de dessins & d’eaux fortes chez MMrs Lamy, expéditeurs pour la Belgique. Il y a une cinquantaine de pièces, la collection se compose de Cent pièces, mais la moitié de la collection & malheureusement les plus belles pièces sont chez mon ami Camille Blanc qui s’amuse à dresser un catalogue très raisonné & très décrit de l’œuvre bizarre & déhanchée dont je suis coupable. Il a chez lui 50 belles pièces. Avant hier en sortant de Murcie où je comptais le voir je suis allé frapper à sa porte. Il était parti pour Naples avec une dame (scandaleux !), unePage 1 Verso : 2« belle dame » m’a même dit son domestique, & il ne reviendra que le douze ou le quinze janvier. –– Donc il faudra attendre une vingtaine de jours pour avoir « le reste ». – Dites à Mr Olin je vous prie, Mon Cher Ami, que les pièces qui sont chez Blanc sont des plus curieuses dessins & eaux-fortes. – Quant au prix, je n’ai

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1886/11/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0061

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Page 1 Recto : 1Mon Cher PicardEt dire que je ne vous ai pas encore remercié de votre article ! Je ne fais rien, je ne dis rien, tout ce qu’il y avait à dire est dit. J’ai fait ce que je croyais nécessaire de faire, non pas pour les autres mais pour moi, je ne veux pas servir d’instrument de parti.Merci d’avance & recevez mes meilleures amitiés.Félicien Rops

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0062

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Page 1 Recto : 1Vendredi matinMon Cher AmiEncore une lettre : Un de mes amis venu pour la fête Nationale remettra chez vous la Grève & la Petite Dame deux dessins que je voudrais bien ne pas fixer et qui seraient abimés dans le transport. Le reste est parti hier Jeudi.À bientot Merci & À vous.Je vous écrirai encore de je ne sais où pour ne pas en perdre l’habitude.Félicien RopsINsurgé de naissance.

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 1883/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0063

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Picard,Votre lettre me trouve au lit avec toutes sortes de migraines méningiteuses qui m’empêchent de vous écrire longuement aujourdhui. Et il faut que j’écrive longuement !! Je vous remercie beaucoup d’avoir levé ce lièvre dont nous tirerons les longues oreilles. Ce n’est ni pour moi ni pour le Pendu, mais il y a là un précédent ignoble à ne pas laisser passer sans protestation. Dans un ou deux jours vous recevrez de mes nouvelles, mais aujourdhui je ne pense qu’à une chose : à me poser de l’eau sédative aux tempes & à prendre du quinine. Il y a huit jours que cela dure. J’injurie toutes les divinités cachées qui président aux cérébraucités humaines, mais rien n’y fait !À vous, merci & à bientôt.Félicien RopsS’il vous rentre un « Amiral » ne m’oubliez pas s.v.p. J’ai lu cela chez Uzanne. J’ai encore dans les yeux la silhouette blafarde du Norwégien au Cap Horn. Vous avez fait là un bon & courageux livre, Mon Cher Ami. Et puis il a exaspéré le bourgeois, l’anci

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. Montigny-sur-Loing, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0064

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Picard,Uzanne a dû vous écrire. Il m’a dit qu’il ne pouvait être libre que dans la deuxième quinzaine d’Aout, je le regrette bien pour ma part. Ne voulant pas aller en Belgique pour le moment, pour une foule de raisons que je vous ai dites, je me suis réfugié ici dans un petit coin vert de la Forêt de Fontainebleau, le seul où il y ait de l’eau & j’y travaille « sous le couvert des hêtres » ! –Je vous remercie encore & remerciez aussi s’il vous plait Monsieur Maus pour l’article de l’Art Moderne. Il est beaucoup trop élogieux, c’est le reproche qu’il m’est permis de lui faire. Je ne mérite pas cet excès d’honneur, mais je ne mérite pas non plus les indignités qui m’ont été prodiguées.J’ai reçu une lettre de Rousseau qui s’excusait de l’Exposition « hâtée » qu’il m’avait faite. « Hâtée » est doux. Je le crois bien disposé en ma faveur & si vous lui parlez ses bonnes dispositions s’accentueront. – Il me demande d’exposer en Belgique, je ne veux faire subir àPage

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Madrid, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0065

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Page 1 Recto : 176. Rue Richelieu à ParisMadrid – Fonda de ParisPuerta del Sol.Mon Cher AmiNe vous étonnez pas si je vous ai fortement négligé. Je suis plongé dans l’Espagne (n’allez pas lire « les Espagnoles » !) jusqu’au cœur depuis un mois ½. Pays qui me va, ça répond à mon tempérament. Au fond si l’on sort des villes à Bedecker, qui n’y est pas venu, ce sont d’aimables sauvages. – La Gendarmerie Espagnole est sur les dents, ils ont mission de ne pas laisser voyager « un étranger » seul dans les montagnes, ou pas dans les montagnes, les autorités locales « por honor Español » vous flanquent de deux miquelets qui ne vous lâchent qu’entre les mains de deux autres miquelets & tout cela gratuitement. Le Cid Campéador n’est rien auprès de la dignité & de l’honnêteté du Pandore d’ici. Ils refusent le moindre réale ! « Por honor ! » – Géneralement le paysan Espagnol vous offre généreusement tout ce qui lui appartient même sa montre, seulement n’acceptez pas ! sans cela il s’embusque derriè

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Picard. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0066

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Page 1 Recto : 1Mercredi soirMon Cher PicardMon ami Rodrigues est parti avec ma-votre Collection sous le bras, & ira vous la porter chez vous. – Montrez lui je vous prie ce que vous avez de la collection Olin, car Rodrigues travaille à l’iconographie de « mon œuvre » & il a besoin de voir quelques pièces qui ne se trouvent que dans votre collection.La Collection que je vous envoie est fort précieuse, elle se compose de cent pièces rares. Il serait presqu’impossible de retrouver une grande partie de ces pièces. Je vous écrirai plus longuement dans quelques jours. – Il est bien entendu n’est ce pas monPage 1 Verso : 2Cher Picard que quant aux XX nous en restons à ce que nous avons dit : J’autorise l’exposition de la Pornocratie & du Pendu mais absolument rien que cela. –J’ai beaucoup de choses à vous dire & je remets tout cela à une très prochaine lettre.Mon ami Rodrigues est le plus aimable des avocats du barreau de Paris & je vous le recommande avec chaleur. – Je suis persuadé qu’il de

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. [Paris], 0000/03/25. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0067

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Page 1 Recto : 125 marsMon Cher Maus,On me dit que j’ai exposé à Bruxelles à une « Choçéteye » qui s’appelle « AlsKeKet’ ! ». Ce n’est pas vrai n’est ce pas ? – J’avais expressément défendu à un Mr Baës secrétaire de la machine de ce nom qu’on ne prononce pas deux fois quand on est honnête homme, de rien exposer de moi sans mon autorisation. – Envoyez moi une carte postale pour me dire si oui ou non j’ai exposé s.v.p. ? ? ? – alors je proteste !!– Non pas que j’aie quelque mépris ni pour les « AlsKeKet » (Encore !!) ni pour le bon Baës, ni pour la Baesine s’il y en a une & qu’elle ait quelque tetêt, mais je ne veux pas qu’on expose des machines de moi qu’on a retrouvé dans les lieux !N’oubliez pas, car moi je l’oublieraiPage 1 Verso : 2toujours avec ma fichue cabeza de quatre sous, qu’il y a ici mon Cher Ami, une bonne collection pour vous d’eaux fortes & de Vernis mou de F. Rops.Et quand vous viendrez 21 R de Grammont, laissez l’adresse de votre hôtel & ne faites pas comme Picard qui

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. Paris, 1884/06/09. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0068

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Page 1 Recto : 1Paris 9 juin 1884Mon Cher Maus,Je n’ai plus été malade, mais j’ai été pis : depuis 8 grands jours, très grands ! – j’ai été la proie de parents de province & je n’ai pu trouver vingt cinq minutes pour faire un bout de réponse à l’article de Picart. Enfin cela paraîtra toujours et j’y aurai gagné de pouvoir citer l’extrait du journal l’Artiste. Je ne suis pas de l’avis de Picard quant au dessin. 1° Je tiens beaucoup à avoir des dessins « d’artiste » partout où je peux & surtout en Belgique. 2° L’Enterrement au Pays Wallon qui figurera à mon Exposition de l’an prochain n’est pas un dessin à figurer dans le Salon d’un des « leaders » du parti catholique, quelque soit l’indulgence & le caractère affable de l’homme. Mais cependant Picart étant bon juge en ces matières, je prends son observation en grande considération & j’enverrai à Mr d’Aspremont Lynden un autre dessinPage 1 Verso : 2pour Mr d’Aspremont.Renvoie moi donc ma T’sigane Hongroise Mon Cher ami, par grande vitesse

Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0072

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Ami,Vous avez dû être fort étonné de ne pas recevoir le fascicule annoncé, c’est que depuis le 2 janvier je suis malade comme un Académicien. – L’éditeur de Londres refuse absolument de laisser exposer aucun dessin des Paraboles. Écrivez à Lemerre je vous prie (Lemerre éditeur Passage Choiseul) pour le prier de m’autoriser à exposer les 8 dessins des Diaboliques de Barbey d’Aurevilly. – Écrivez de façon à ce que votre lettre arrive le 15 à Paris.Le 20 vous recevrez tout.Je vous serre la main au galop, – en steeple chase.F. Rops17 R. Drouot.Vendredi.

Télégramme de Félicien Rops à Edmond Picard. Bruxelles, 1881/08/26. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0074

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[télégramme r°][Déposé à] Bruxelles Luxembourg [Le] 26./8 81 [à] 9.00 m [N°] 2152.Serai a midi en détresse à Statte ; un million d’excuses et de pardons.Rops naufragé[télégramme v°]Mr Picard-OlinHuccorgne

Lettre avec épreuve de Félicien Rops à Inconnu. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/02237/0013

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Page 1 Recto : 1Mercredi.Mon VieuxPas de papier ! je prends une vieille épreuve de rebut. Allons c’est gentil & tu répares tes crimes !! – Je serai Lundi sans faute à Bruxelles. Y seras-tu ? je ne fais que traverser ton heureuse Bétique. – Je vais à Fammelette quelques jours avec Uzanne. Uzanne part demain. –L’article est gentil & les histoires vendômoises bien dites.CroquisLa portière de Jacquemart / Mon ennemie ! / Un gavarni !! / Le chevalier !!J’en ai encore une ou deux grassouillettes que je te laisserai dire par ma belle mère pour ne pas gâter le goût du terroir.Donc tu n’es pas à Nieuport, Tu ne réponds pas plus qu’une carpe ! Serais-tu tombé en enfance !Voici notre programme Uzanien-Ropsique : Jusqu’au 25 à Fammelette chez Picard. à partir du 25 à Anseremme si tu y es jusqu’au 30. –Pourquoi Diable invites-tu Uzanne à aller Anseremmer si tu ne dois pas y être ? C’est assez bebête. Tu l’as invité à aller fin aout à Anseremme ?? – Voilà son dire.J’ai quitté le Gâtinais hier & avec

Fragment de Félicien Rops à [Henri] [Liesse]. Paris, 1878/12/16. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03091/0004

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Page 1 Recto : 1Paris 16 Déc 1878.Mon Cher Vieux,Je t’écris au galop, j’ai été pris d’une envie folle de voir, Marlotte la Gorge aux Loups et la mare aux fées par la neige, & me voilà. –Je garde mon opinion à propos de l’affaire et puisqu’il n’y a encore rien de fait, tâche que cela se fasse comme je te le conseille. Je vais dîner demain, Mardi, chez l’oncle Durrand, nous arrangerons nos comptes le mieux possible, & nous causerons un peu littérature !! – À propos de littérature c’est le 8 janvier que l’Assommoir de Zola passe à l’Ambigu. C’est Gil Naza qui fait Coupeau, Helène Petit : Gervaise, et l’excellent Charly, l’agent de police. Bonne distribution.– Naza a été Coupeau de quinze à 25 ans – il se rappellera. – Tu vois que « tu n’es plus dans la note » à Bruxelles ! – Bonne note pour toi de n’y être plus !! – À part nos vieux amis, tout cela est inerte, endormi et qui pris est improductif, non pas comme quantité, mais comme qualité. Et les meilleurs n’y voient plus. N’ai-je pas su

Lettre de Félicien Rops à [Octave?] [Uzanne?]. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03091/0006

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Page 1 Recto : 1Mon Vieux Copain.Il se pourrait – t’écris-je en triple hâte, – que je n’eusse pas à cause d’Elle le plaisir d’aller te donner la poignée de main de l’étrier, demain à 3 h. 45. – Elle sort du Conservatoire a cette heure là !!– Bonne chance voyageuse en tout cas. – & traite de notre affaire avec Kist. comme tu l’entendras ! Cela vient merveilleusement & effrayamment mon ami. Voilà : Douze frontispices diaboliques. formidables accompagnent un étrange devis sur le– Diable & la Femme !!500 balles le volume ! pas moins Grand format avec des entêtes histériques.Nous garderions la propriété des cuivres condition sine qu à non en nous engageant à ne pas tirer une épreuve des susdits avant épuisement des 500 exemplaires. – Il faut le grand in quarto c’est nécessaire. Du reste tout cela tirage & couleursPage 1 Verso : 2te sera ton affaire car tu est plus fort que moi là dessus .Je viens de faire un nouveau frontispice qui est un pur Holbein moderne. Cela fera pisser de terreur les

Lettre de Félicien Rops à Maurice [Bonvoisin]. [Paris], 1877/10/11. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0006

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Maurice,– Les Pécheurs & Pécheresses sont vendus à Paris. Je ne t’ai pas envoyé le croquis ou plutôt le décalque de Pécheur & Pécheresses parce qu’au moment où j’allais le glisser dans ta lettre Gouzien venait m’apporter pour Émile Hermant un billet de théatre & m’annonçait : 1° Que tout était rompu avec son Américain son Melbournais, qui avait voulu emporter les dessins pour un prix très fort, mais payable la moitié comptant & l’autre moitié en billets sans garantie bien sérieuse. 2° Qu’il allait s’arranger avec Goupil & Cadart. – Je ne sais ce que tu veux dire avec une 2edame au Pantin de Cadart. Gouzien a vendu à Cadart 1° La buveuse d’absinthe 2° la dame au Pantin la seule que j’aie faite & dont tu as vu le décalque 3° Pécheur & Pécheresses, une gouache thérébentinée. 4° Un dessin représentant Une dame à sa toilette avec un gandin (Je crois du moins que c’est à lui qu’il l’a vendue, mais je n’en suis pas sûr) Il a vendu : l’Attrapage le meilleur de mes dess

Lettre de Félicien Rops à [Henri] Liesse. s.l., 1887/07/06. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0014

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Page 1 Recto : 1La Roche-ClaireMardi 6 juilletVoyons Mon Vieux Liesse que fais-tu, que deviens-tu, où en est-tu ? As-tu fait affaire pour quelque nouvelle ? J’ai peur que tu ne te recolle encore à ton terrible roman, qui est ta tapisserie de Pénélope. Songe que nous voici en Juillet, l’aout est proche, ne dormaille pas ! Je sais, &-tu sais ce que j’entends par dormailler : c’est le terrible : polissez le sans cesse & le repolissez ! Donne moi donc de tes nouvelles !!! – Ici, il y a toujours du nouveau, naturellement : nous avons eu des averses de Belges : ils arrivent avec un bon air Montagne-aux-herbes Potagères, curieux & inquiets, disent : « qu’il n’y a rien au Salon » puis font l’éloge de tout le monde. Pas un qui ne vous dise : Je ne voudrais pas vivre ici, godferdoum ! on ne sait quoi boire ! Puis cinq minutes après : Croyez vous que si « je venais ici, je vendrais bien mes tableaux ? – Moi je crois que oui, et vous ? » Que répondre à toutPage 1 Verso : 3cela ? – D’aucuns me dema

Lettre de Félicien Rops à [Maurice] [Bonvoisin]. s.l., 1879/07/15. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0019

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Page 1 Recto : 1Samedi 15 juillet 1879Mon Cher VieuxGrand Merci de l’envoi. C’est bien imprimé & c’est arrangé avec gout & intelligence. Pas trop d’erreurs (quelques unes cependant) & peu de fautes. – Mais où peut-on se procurer deux exemplaires de la chose ? – Je voudrais en avoir un pour Olin & un pour Noilly. – Je ferais au besoin un échange avec toi de quelques états rares des Menus & de En prenant le Thé. –Comment n’as-tu rien reçu ? Voyons j’ai mis sous enveloppe un petit Menu Le Cuisinier au Paon État rarissime. & un état de En prenant le ThéUne femme assise dont tu dois avoir. (donttu as le croquis)CroquisRéclame à la poste. – Ces postes de Paris sont ignobles. Il y a troisPage 1 Verso : 2mois j’envoie à Dom une lettre non chargée avec un bon sur la poste d’Ixelles – Cela n’est pas arrivé – heureusement j’avais le reçu, mais l’argent n’est pas encore revenu.La lettre a dû être mise entre le 25 & le 30 juin à la poste à Paris – Bd des Batignolles me dit le concierge.Heureusement

Lettre de Félicien Rops à [Maurice] [Bonvoisin]. s.l., 1875/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0020

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Page 1 Recto : 1– Je t’ai écrit hier une lettre relative a des dessins – C’est Gouzien qui les a en partie – Tu as le dessin j’en suis certain d’une grande femme dont les premier états sont dans cette collection : la femme appuyée sur la main avec un éventail, et le vieux Oracle du village aussi :CroquisCroquisGouzien me répond aujourdhui de Brest qu’il ne les a pas. Je les cherchais pour les joindre à la farde avec les deux épreuves de ces états – Garde les tu pourras les revendre ou les échanger.– Évidemment Mon Vieux, je ferais mieux de m’y prendre plus tot ! mais je te dis que raisonnablement on ne pouvoir prévoir ces deux tuiles : le voyage de Hongrie & la maladie, – doublée de silence, de Picard !Je Travaille beaucoup, je fais beaucoup d’études pour arriver à savoir plus, – puis je me donne beaucoup de peine ! – le petit dessin de la Sieste, que je grave maintenant, me coute six séances de modèle à cent sous – les déjeuners du susdit modèle, et j’ai recommencé deux fois en dessin

Lettre de Félicien Rops à [Maurice] [Bonvoisin]. [Paris], 1879/07/17. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0038

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Page 1 Recto : 1Mon Cher AmiUn mot au galop : Recu la photographie de la Saisie ; Grand merci. – En regardant cela je vois que je suis en grand progrès. – La planche du Scandale est la devant moi, tous les personnages sont tracés, – (J’ai fait moins grand que l’original) mais je ne veux pas faire mordre avant d’avoir eu la photographie. qui doit me guider pour certaines choses, on efface difficilement un trait, mal gravé & l’on ôte la fraîcheur du travail. – J’attends ta photographie pour faire mordre.– Envoie la moi sans papier Bristol. (l’envoi sera plus facile & moins coûteux). – Je t’enverrai une épreuve de ce premier état qui sera rarissime, je n’en tirerai quePage 1 Verso : 2trois ou quatre épreuves. –Quant aux menus, je tâcherai de m’en procurer. –Il y a Prends ces notes :1 – Le Cuisinier au Paon2 – Le Cuisinier au Dindon3 – Le Cuisinier au Cochon4 – Le Cheval farci de louis5 – Le Jockey Triomphateur.6 – La déesse Hygïa(menu du docteur Filleau)Six Menus . – Rarissimes. –Tout cel

Lettre de Félicien Rops à Armand [Dandoy]. Paris, 1887/03/26. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03718/0007

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Page 1 Recto : 1Paris 26 mars 1887Mon Vieux comme tu le verras par la lettre ci-jointe, lettre du chef de Gare de Moulin-Galant, je t’avais il y a quelques douze jours, adressé un colis de rosiers, & par malheur, j’avais oublié de joindre à cet envoi un certificat constatant 1° qu’il n’y avait pas de Philloxera dans mon carton, 2° que les plantes étaient envoyées les racines nues &c &c enfin un tas de stupidités que les Belges, les Suisses & les Français ont décrété d’obligation au Congrès de Berne. Tu vois quel soin la Belgique a de son vignoble de Mariensberg ! Bref mon vieux, je t’envoyais quelques rosiers rares en Belgique, je doute fort qu’ils ayent pu arriver à bon port, & que ce long séjour dans les gares n’ait pas tari en eux tout espoir de reprise. Je t’écrirai Lundi toutes sortes de renseignements sur ces rosiersPage 1 Verso : 3sur leur emplacement, sur leur aspect, sur leur culture. Garde bien les étiquettes surtout ! – S’ils ne reprennent pas, je te les remplacerai en Novem

Lettre de Félicien Rops à Armand [Dandoy]. s.l., 1887/03/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03718/0008

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Page 1 Recto : 1Paris VendrediMon Cher Vieux,je t’en prie, écris moi un mot, (ou fais-le écrire par Caroline si tu en as un panaris) & envoie moi ces boutures !!! Je ne te demande pas grand’chose ! Et dire que c’est ainsi partout dans notre pays. Il y a d’ostende à Arlon un endormement qui fait la perte artistique & littéraire du pays. On digère ! Il faut écrire cinquante lettres pour avoir un bout de réponse. Je vois cela avec Dommartin. Je t’ai fait une foule de questions, ce n’est pas pour la volupté de les faire, c’est pour avoir des réponses.Réponse sur Aelens : Savoir si Aelens est encore pépiniériste.Réponse pour la maison Leroux-Bois-d’Enghien.Très important, il s’agit de publications. Le Catalogue de mon œuvre avec portraits, eaux fortes &c &c vient de paraître. Six cents pièces le travail de douze ans. Si j’étais resté en Belgique j’en aurais fait trente ! Et encore ! J’en aurais « dormi » trente. Ici il y a un entrainement merveilleux, en tout, &Page 1 Verso : 3les gens de t

Lettre de Félicien Rops à [Léon] Deschamps. s.l., 1895/05/08. Paris, Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet, MNR/beta/1723

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Page 1 Recto : 18 mai 1895Vous trouverez Mon Cher Deschamps mon adresse de la Demi-Lune à l’autre page. Car je risque avec vos adresses fantaisistes, de n’avoir vos lettres qu’en 1896.Parfait – partez de Paris, gare de Lyon à 9 heures 35, pour Corbeil Mlle Lesurques nous a laissé un fort bon souvenir et nous serons heureux de la revoir.Donc à demain, sans faute et toutes nos meilleures amitiés,Félicien RopsJ’ai écrit à D. – de venir quoique la combinaison n’ait aucune chance d’aboutir. Je ne vous en remercie pas moins très vivement. À la 3e fois l’on voit les maîtres dit le dicton picard !

Lettre de Félicien Rops à François Taelemans. [Paris], 1878/02/20. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/003047

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Page 1 Recto : 1Mercredi soir 20 fév 78.Mon Cher VieuxJe t’expédie « La Tentation de StAntoine »Le sujet est facile à comprendre ; le bon Antoine « poursuivi par les visions libidineuses, se précipite vers son prie-Dieu mais pendant ce temps là Satan – un drôle de moine rouge, lui a fait une farce : il lui a oté son Christ de la croix et l’a remplacé par une belle fille comme les diables qui se respectent en ont toujours sous la main » – Tout cela au fond mon vieux Taelemans, c’est un prétexte a peindre d’après nature une belle fille qui nous faisait manger, – il y a un an déjà ! – des œufs à la tripe, à la mode de Touraine, & qui pour la première fois, & après bien des instances, a bien voulu poser pour son vieux Fély comme la princesse Borghèse a posé pour Canova. – Je n’ai changé que les cheveux qui ont été blondis pour le public . – Dis moi en entière franchise, comme tu me l’as dit pour l’Attrapage ce que tu penses de cette machine. – Je sais que tu ne juges pas entièrement au poi

Lettre de Félicien Rops à François [Taelemans]. s.l., 1877/00/00. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/003048

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Page 1 Recto : 1Mon cher FrançoisJe travaille comme un simple bucheron – J’ai fini : « L’attrapage » & c’est me semble-t-il assez couillard. J’y ai ajouté une autre scène :Pêcheur & Pêcheresses.des femmes en plein air à la Grande Jatte. Tu verras cela car je vais en faire une reproduction pour Bruxelles.As-tu l’adresse d’Elmyre ? –– Profite de ton séjour pour perpétrer quelques tableaux avec les bonnes études que tu as emportées & qui je le crois auront un peu épâté les bons petits camarades.– Dom m’écrit avant de partir pour la Suisse que l’on s’est flanqué les assiettes à la tête à Anseremme & que Fontaine a quitté le bazar. Cela devait finir par là ! Où est Liesse ??– Nages-tu dans « les joies » britanniques ?– Artan est perdu, – voilà ma simple opinion. La dame en question m’a dit textuellement : Ceux qui essaieront de le tirer de « mes griffes » seront des malins. – C’est immonde & bête.– Et Dubois ? –Page 1 Verso : 2Ici rien de nouveau absolument.– Je vais passer le mois de septe

Lettre de Félicien Rops à François [Taelemans]. Paris, 1886/04/08. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/003049

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Page 1 Recto : 1Paris le 8 avril 1886.Je t’assure que depuis bien longtemps, je n’ai pas reçu de lettre qui m’ait fait autant de plaisir que la tienne, mon vieux François, aussi tu vois que, contrairement à mes habitude, car on ne change guère dans la vie, je te réponds par retour du courrier !!– Ta lettre m’a fait grand plaisir, & de la peine aussi en apprenant les tribulations qui sont venues troubler ton bonheur. Que veux-tu ? c’est la loi humaine & éternelle. Tu as une bonne & aimable femme, une jolie petite fille & même une délicieuse belle-mère, tu gagnes assez bien, tu trouves encore moyen de faire de l’art, & tu en feras toujours, parce que tu as un tempérament d’artiste à travers tout ; – tu es donc armé pour supporter les traverses qui ombrent chaque vie. C’est le sort commun. Ton lot est beau, & la Fée des Bons-Hasards a presidé à ta naissance ; ne t’attriste donc pas si de temps à autre la Fée Grognon essaie de gâter l’œuvre de l’autre. Après les rafales, le soleil brille.

Lettre de Félicien Rops à Franz [François] [Taelemans]. [Paris], 1877/10/00. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/003055

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Page 1 Recto : 1CroquisVendredi.Continuation de la scie-RopsMon Cher Franz,Lemy & Glineur ne peuvent faire partir le dessin qu’aujourd’hui à quatre heures, – grande vitesse. Il n’arrivera donc à Bruxelles malheureusement que Samedi ! C’est la faute à ce fichu amateur Delauney (dit Duval !) Lequel était à la campagne & ne peut revenir que le quatre octobre du quatre au sept ! il est à Étretat. Il m’a fait perdre quatre jours cet animal là. J’ai refusé à Cadart de lui vendre le dessin au prix qu’il me faisait & qui n’était pas acceptable. Cet animal là veut trop gagner décidément. – Quand tu déballeras le dessin tu oteras d’abord les quatres tenons des coins puis les journaux d’emballage enfin le papier calque. Aussitôt reçu & je te prie passe Samedi matin chez Lemy & Glineur rue des paroissiens afin qu’ils hâtent l’envoi de la caisse. – Garde bien les vis de la caisse afin de me renvoyer le dessin s’il ne se vendait pas la bàs. – Je suis dans une situation bien embêtante Mon Vieux Franç

Photographie de lettre de Félicien Rops à [Henri ?] [Liesse ?]. Paris, 1879/08/19. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/045145

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Page 1 Recto : 1Air : Contentons nous d’une simple bouteille…CroquisSte PÉRINE / À CÉDER UNE BONNE PAIRE D’AILES AYANT peu servi – Pour les renseignements S’ADRESSER au docteur FILLEAU chargé liquidati / À LOUER BOSQUETS DE CYTHÈRE / ROPS BOILEAU L’AFFECTÉ / BIEN AGITER AVANT DE S’EN SERVIR / ON TRAITERA À FORFAIT pour les Jeux et les Ris – ENTRÉE EN JOUISSANCE IMMÉDIATE / COLOMBE DE VÉNUS – À SONNET / À LA FIDÉLITÉ FILLEAU COUPE LES AMOURS et VATEN VILLE – FAIT LES RÉPARATIONS RESTAURE LES OBJETS – / CI GIT F ROPSEt Rops il a vécu ce que vivent les Rops : l’espace d’un matin !Mon Cher VieuxJ’ai eu, entr’autres choses & diverses aventures, la bonne goutte du Gd Père Rops’y qui est venue me podagrer pendant quinze jours – ainsi que l’atteste la gravure ci-dessus ! Comme il ne me plaît plus qu’elle revienne, la susdite Goutte, je vais me mettre ou plutôt me remettre à l’aviron & à l’escrime :Car il faut qu’on s’en souvienneRien n’est impossible à ceuxqui se défendent chez euxContre une h

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. Paris, 1883/12/29. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/004637

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Page 1 Recto : 1Paris 29 Déc. 1883Ma foi Mon Cher Maus,je suis fort gêné à votre endroit, vous avez toujours été si franchement aimable pour moi, & moi, en apparence si indifférent, que j’en perds contenance & que je ne sais que faire pour vous remercier comme il convient. Je ne peux que faire ce que vous me demandez, puisque cela vous plaît, en attendant mieux. Certes, comme je le dis dans la lettre ci-jointe, que je vous prie de communiquer au groupe des XX, je suis réellement touché & flatté de la distinction que ces Messieurs veulent bien m’accorder & je me demande ce qui a pu me mériter cette faveur. C’est une concession faite à votre extrême gracieuseté très probablement. Je ne suis pas « un modeste » mais mon œuvre croyez le bien, n’existe pas. Peut être sera-t-elle ? Il me semble que je la sens vibrer en moi & il lui arrivera peut être d’être mise en lumière sans le forceps des Académies. C’est à voir & à attendre ; – et en attendant je vais au hasard, faisant ce qui me tombe d

Lettre de Félicien Rops à [Octave] [Maus]. s.l., 1887/01/00. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/004811

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Page 1 Recto : 1Mon Vieux Copaing,Voici le titre du dessin :Le Guérisseur de fièvres.Lac Siljan (Suède)Je n’ai pas voulu pour Picard à qui cela aurait déplu probablement, & pour de Burlet qui a été somme toute peu agressif dans l’affaire Van der Smissen, exposer le dessin commencé : « les Corbeaux », – Je le réserve pour l’intimité. Puis il faut laisser cette pauvre Alice dormir dans l’oubli qui va se faire. – L’an prochain votre exposition sera peut être moins belle, & vous serez heureux d’avoir recours à l’appoint des Rops. Aujourdhui c’est une carte de visite que je vous envoie, rien de plus. C’est un dessin ancien – 1878 ! – Je ne le crois pas mauvais, quoique exécuté d’une manière un peu brutale. Si tu veux une note explicative au dessin la voici jointe à cette lettre.À toi Mon Vieil, amitiés à tous. Je ne peux aller avant la fin de février à Bruxelles.Page 1 Verso : 2je suis en plein travail. À toi bienFélyPage 2 Recto : 1Le Guérisseur de fièvres.(Lac Siljan – Suède)Chaque année

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. Marseille, Hôtel des Colonies, 1889/01/00. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/005242

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Page 1 Recto : 1MarseilleMercrediMon Cher Maus,J’arrive de « Tuggurth » du fond du Sahara. Je croyais que tu savais mon départ pour les oasis. Depuis Décembre je roule là dedans. Impossible exposer au XX cette année Mon Vieux Maus. Je me vengerai l’an prochain avec les trois dessins en train, que j’espérais pouvoir finir avant mon départ. Et je t’en prie en ami veille à ce que l’on n’expose pas des dessins, qui ne seraient pas envoyés par moi. Tu me forcerais à donner ma démission. Et je tiens à rester des XX.Bonnes grandes amitiés à PicardLes XX sont assez riches pour sePage 1 Verso : 2passer de moi une année.Au galop de course.Ton vieil amiFélyBelge libéréTouareg Honoraire.

Lettre de Félicien Rops à [Octave] Maus. Paris, 1890/11/08. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/005351

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Page 1 Recto : 11 Pl. Boieldieu.Paris le 8 nov. 1890.Mon Vieux Maus,N’oublie pas que je t’ai dit que je donnerais ma démission des XX, si tu permettais que quelqu’un se permit d’exposer sans ma permission n’importe quel dessin, eau-forte etc. Pour plus de sureté je te l’envoie d’avance.J’ai essayé de demander à l’un de mes collectionneurs marseillais de me prêter un dessin en couleurs que je lui ai vendu en Juillet. Il s’y est refusé net. Je n’ai rien de nouveau, tout mon temps ayant été pris par de nouvelles gravures que je suis en train d’achever. – depuis cinq à six mois, je n’ai fait que cela. Et je ne veux pas que l’on expose de vieilles machines que j’ai en horreur. –J’ai bien le droit ayant participé à toutes les expositions des XX de me reposer une année. L’an prochain je vous enverrai quelque chose de mieux, mais pas d’exposition cette année. Je nePage 1 Verso : 2veux pas que cette scie continue. Et si cela se représente cette année je me retire et je dis pourquoi. Merci de la

Lettre avec épreuve de Félicien Rops à Théo [Hannon]. Paris, 1879/06/19. Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, MRBAB/AACB/009580

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Page 1 Recto : 1Mon Cher TheoLa dame à la plume de paon est prête ! « Honni soit qui mal y paonce !»Je crois qu’elle frontispissera d’une façon aimable « les Rimes de Joye »Je t’envoie une épreuve retouchée de la « Dame à la fourrure.Dans deux jours je l’expédie à Evely ; – Seulement tu diras à Mlle Callewaert d’expédier au susdit Evely les dimensions de la justification de ton livre. Il ne faut pas, pour être puriste que les dimensions du frontispice dépassent de beaucoup la justification. Et maintenant bonne chance aux « Rimes de joie » !À toiFelyCroquisLasse enfin de l’âpre parure / À tes pieds en monstre dompté / Tu fis se coucher la fourrure / Invincible en ta Nudité !….Je t’envoie une épreuve de la « Petite dame à la fourrure avec tes vers – tu vois que cela ne vient pas mal et l’on pourrait retoucher cela à l’infini.Je suis installé 13 Rue Labie Porte Maillot. Je fais faire fortement de la peinture. J’y suis maintenant en plein. et cela me plaît comme si je n’en avais jamais fai

Lettre de Edmond Picard à [Félicien] [Rops], Bruxelles, 47 Avenue de la Toison d'Or, 1881/01/03. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/LE/064

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Page 1 Recto : 1Mon cher ami,Les romances viennent de m’arriver. Vos deux gravures ont suffi à dissiper l’humeur que j’avais ressenti de ce long retard. Elles sont charmantes, elles m’ont pleinement satisfait. Je vous en remercie de tout cœur.J’attends impatiemment le frontispice, en deux états : je ne donnerai cet heureux ensemble qu’àPage 1 Verso : 2des amateurs qui sauront tout ce que cela vaut. Tâchez que je les aie ces jours-ci.Quarante exemplaires suffiront, me semble-t-il. Conseillez-moi là-dessus.Est-ce qu’il sera dit quelque part sur l’œuvre qu’elle n’est livrée qu’à tant d’exemplaires, ou aurai-je à en faire la mention manuscrite ?Ne distribuez pas s.v.p. vos croquis, [illisble]. Prenez cependant pour vous ce qu’il vous faudra de nos.Je vous envoie une nouvelle [illisible]. [illisible] que je viens de publier et qui a eu un succès très grand. Mais nous sommes en province ! Lisez – jugez, et dites-moi si vous ne pourriez faire quelques illustrations pour une nouvelle édition,

Lettre de Edmond Picard à [Félicien] [Rops], Bruxelles, 47 Avenue de la Toison d'Or, 1878/06/08. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/LE/065

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Page 1 Recto : 1Cher Monsieur,J’ai lu avec un vif intérêt votre lettre du mois d’avril. Elle contenait sur les hommes et les choses des observations et des détails qui, surtout dites par vous, ont un très grand charme. Vos appréciations sur la personne avec laquelle je me suis noué dernièrement en rapport au sujet de l’achat d’une série étendue de vos œuvres, concordent en bien des points avec l’impression qui m’était restée.Page 1 Verso : 2Je regrette seulement de ne pas m’être adressé à vous avant de conclure, non pas que l’acquéreur ne soit entièrement satisfait d’avoir un porte-feuille aussi riche, mais parce que vous auriez peut-être saisi avec plaisir l’occasion d’avoir votre mot à dire dans une affaire qui vous touchait par certains côtés. Je ne l’ai pas fait par discrétion. Je n’ai que depuis peu de temps le plaisir de me nommer en relations avec vous, et je redoute trop d’être mis dans la catégorie des gens qui n’aiment les artistes que pour en tirer profit. Si vous m’y autori

Lettre de Edmond Picard à [Félicien] [Rops], Bruxelles, 47 Avenue de la Toison d'Or, 1878/04/28. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/LE/066

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Page 1 Recto : 1Cher Monsieur,J’ai reçu votre lettre. Je vous suis bien reconnaissant d’avoir pensé à moi de préférence, au sujet des 2 dessins dont vous me parlez. Vous me faites ainsi un compliment indirect auquel je ne suis certes pas insensible, et vous me procurez l’occasion, toujours bien venue, de voir 2 de vos œuvres que je ne connais pas, tout en obligeant ceux de mes amis qui souhaitent avoir des dessinsPage 1 Verso : 2analogues aux miens pour lesquels l’admiration ne varie pas.Je connais la lithographie de l’Enterrement au pays wallon. J’étais à Bruxelles quand elle a paru, il y a longtemps hélas ! Je suis très alléché par la pensée de voir l’interprétation que vous en avez faite.Il sera indispensable que les dessins me soient envoyés. Les amateurs tiennent à savoir parfaitement ce qu’ils achètent, et pour votre responsabilité comme pour la mienne cette formalité sera indispensable. Quand à pour l’article, rapportez-vous en à moi : j’admire trop votre talent pour ne pas en a

Lettre de Félicien Rops à [Inconnu], Paris, 17 Rue Drouot, 1882/12/27, Belgique, Collection privée, CPBel/02

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Page 1 Recto : 127 déc 82Rue Drouot, 17[Croquis]ça c'est un cefinxe ! Mon vieux copaingJe ne t’ai pas envoyé ce que je t’avais promis, les photog. arrivant en « trop peu de précaution », comme dit en la belle langue le percepteur de Bruxelles.-- Je t’envoie tes étrennes par Uzanne 3 photog. d’après ma suite d’aquarelles Les Sataniques. Il y en a 12 : de purs chefs d’œuvres !!!!!!! Je me suis ruiné en modèles, des modèles qui [illisible] !!! [illisible] une suite – sans grande importance, de planches remises en lumière Page 1 Verso : 2Faites il y a un an ou deux & réunies sous le titre, & réunies sous le titreŒuvres inutiles ou nuisibles !Je t’envoie celles qui sont tirées & que je trouve sous ma patte. - tu auras les autres après. –Soigne ta collection !!! mes eaux fortes se vendent 50 frs « à la salle Drouot » - !! Je m’en fiche !!! Je me moque de la gloire ! – mais !Page 1 Recto : 3je suis content parce que cela fait « brouter » les [Curimistes] A bientôt Mon Vieux, dis à ton éditeur