Lettre de Félicien Rops à [Adèle Picard-Olin]

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Au grand galop je vous écris ce petit mot, j’arrive de Monaco, et je trouve votre aimable lettre. Je vous remercie fort d’avoir bien voulu avoir confiance en mon désir de vous être agréable, qui est plus grand malheureusement, que le talent que je peux mettre à votre service en cette occasion. Dans tous les cas ma bonne volonté remplacera ce qu’elle pourra remplacer comme le bon mot remplaçait le gigot absent chez la Veuve Scarron.

– Je vous enverrai Chère Madame deux croquis. J’ai dessiné pour le Théatre mais c’est toute une autre affaire !!

En principe & avant tout désirez vous un Costume long – ou court ? C’est le point de tout départ. Dites moi je vous prie vite cela. Maintenant je sais qu’il y a fatuité de ma part à accepter cette responsabilité, entourée que vous êtes d’une foule d’artistes de

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talent qui mieux que moi peuvent trouver de jolies choses, mais je veux avoir l’honneur « de l’avoir entrepris » & je vais essayer de faire bien ou tout au moins y tâcher. – Je connais une dame blonde qui vous ressemble de très loin & qui me servira de modèle. J’irai lui faire visite, – elle ne vous ressemble malheureusement que physiquement, et cette visite fera bien du tort à ma réputation qui jusqu’à présent a l’immaculé du Mont Blanc, mais vous en répondrez devant Dieu & il n’est rien que je ne sois prêt à faire Chère Madame pour vous obéir.