Lettre de Félicien Rops à [Edmond Picard]

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Uzanne a dû vous écrire. Il m’a dit qu’il ne pouvait être libre que dans la deuxième quinzaine d’Aout, je le regrette bien pour ma part. Ne voulant pas aller en Belgique pour le moment, pour une foule de raisons que je vous ai dites, je me suis réfugié ici dans un petit coin vert de la Forêt de Fontainebleau, le seul où il y ait de l’eau & j’y travaille « sous le couvert des hêtres » ! –

Je vous remercie encore & remerciez aussi s’il vous plait Monsieur Maus pour l’article de l’Art Moderne. Il est beaucoup trop élogieux, c’est le reproche qu’il m’est permis de lui faire. Je ne mérite pas cet excès d’honneur, mais je ne mérite pas non plus les indignités qui m’ont été prodiguées.

J’ai reçu une lettre de Rousseau qui s’excusait de l’Exposition « hâtée » qu’il m’avait faite. « Hâtée » est doux. Je le crois bien disposé en ma faveur & si vous lui parlez ses bonnes dispositions s’accentueront. – Il me demande d’exposer en Belgique, je ne veux faire subir à

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mes eaux fortes quelques avanies nouvelles. Je me méfie » comme disait le guillotiné par persuasion de Chavette. J’exposerai en Belgique quand j’aurai moins de malveillance à craindre. –

Je vous remercie Mon Cher Ami de vouloir bien vous occuper de moi, car je sais que je suis un client bien compromettant, mais j’espère que je deviendrai tout à fait un bon artiste, & alors on trouvera que vous avez eu raison, – peut être.

Je suis à votre disposition pour tout ce qu’il vous plaira arranger avec Uzanne excepté du quinze au 18 aout.