Lettre de Félicien Rops à Léon [Dommartin]. Oise, 1871/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/468/23
Page 1 Recto : 1Mon Cher Léon,Je ne t’ai pas écrit de Paris pour une foule de raisons, – comme je n’en trouve pas une seule bonne, je t’épargne les autres. Il y en avait cependant une sérieuse : c’est que Gouzien t’écrivait pour nous deux.Je suis à Noyon, ma femme indisposée a dû s’arrêter en route, & voilà comment on arrive en des villes fantastiques & charmantes comme celle-ci, – tellement charmant, Noyon, que si nous faisons encore ensemble le trajet du chemin de fer du Nord devers Paris, nous nous arrêterons ici pour dessiner un brin. Il y a une cathédrale merveilleuse, des maisons de bois, des vieux arbres, des niches à chanoines, des armoires à béguines du dix-huitième siècle, & un bout d’hotel de ville qui vaut le voyage. Ajoute une fontaine du temps avec une dame qui tient le portrait d’un Monsieur sur son téton pour compléter l’ensemble.Page 1 Verso : 2Rien de nouveau à Paris, les racailles de Versailles poudroient et verdoient sous le soleil dont le nez marque 35 degrés ! – l