Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Je t’écris à Spa, à l’hasard de la fourchette afin de te donner « mon programme » & d’avoir quelques nouvelles de ton viscère. Comment gouvernes-tu ce cher viscère ? As-tu versé quelque chose dans le sein de la mère Isaac, – il y a place ! – Et Narens ? & le journal de Charleroy ? et patati et patata ? je brûle d’avoir des nouvelles de cet excursion dans le bassin houiller. Quand nous reviendrons de Paris, nous irons ensemble à Gand & nous séduirons la famille De Lattre par l’élégance & le bon gout de nos aperçus sur les hommes & les choses ; – Il ne faut pas négliger cette parallèle, c’est là la vraie place des Krupp, – rien de la mère Isaac !

Ici je plante comme un octogénaire, & je tousse idem. Mes muqueuses exaspérées se conduisent comme si elles

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n’avaient que vingt ans. Je dis Bas de laine pour Madeleine ce qui étonne les aborigènes. – Pauchet te fait ses compliments entremêlés de quelques hoquets involontaires ; – il tourne à la brique ancienne comme coloration, – c’est le drapeau de Canaris lui-même arboré sur le château de Mettet, la nuit à quatre pas de son nez on peut lire son journal et les entomologues le prennent pour le dernier ver luisant ! – Ah ! J’oubliais mon programme, – j’espère qu’il t’ira :

– Samedi : Retour à Namur & arrivée à Bruxelles vers 3 ½ de l’après-midi.

– Dimanche ou Lundi : départ pour Paris, – choisis le jour moi j’aime autant partir Dimanche.

– À Paris – les coudes sur la table, après avoir diné avec notre ami Gouzien nous aurons une longue conférence sur ton cas & je crois qu’il en jaillira la lumière.

Écris-moi vite. Ici tout le monde se porte bien & l’on t’embrasse, dis-moi ce que tu décides pour le départ vers Paris.

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Ainsi donc pas de nouvelles de Bruges ? – de plus en plus étrange !!

– As-tu été chez Dethasse pour Bérardy et chez Hamelrath ?

Je crois que tu devrais faire cela avant de partir pour Paris. – Tu n’as rien à faire à Spa utilise les heures qui te restent, – c’est précieux.