Lettre de Félicien Rops à [Auguste] Donnay. Paris, 1893/01/13. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7735/2
Page 1 Recto : 1Paris, vendredi 13 janvier 1893. Il faut que vous me pardonniez, mon cher Donnay, de ne pas vous avoir écrit immédiatement après la réception de votre beau décor, et, vraiment, je suis très honteux de ma grossière inconvenance. Je ne sais comment cela se fait, moi qui ne perds jamais rien, j’ai égaré votre lettre, celle dans laquelle était votre adresse : j’ai dû écrire à notre ami Rassenfosse pour l’avoir à nouveau. J’étais absent lorsque la lettre de Rassenfosse est arrivée, j’avais été passer les premiers jours de l’an chez un vieil ami, et ma vacance s’est prolongée ; bref, ma réponse a été victime de tous les hasards imprévus, ce qui explique la chose, aine l’excuse pas !Oui, il est charmant, mon cher Donnay, votre tableau, ou votre décor, comme vous voudrez l’appeler et d’exécution à la fois poussée et simple qui est ce qui convient.« Le beau, est ce qui convient », a dit Delacroix, et c’est le vrai. Quant au sentiment, vous l’avez en vous et vous n’avez pas à l’a