Sexe
Masculin
Mentionné dans plusieurs lettres de Félicien Rops (lettre 0509, lettre inv. Bon/LE/148, peut-être plus)
letter
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Page 232Reçue le 25 janvier 1870.Mon Cher Marlaire,Je m’étonne 1° que le Club fasse faire seul une estimation lorsque l’on expertise d’habitude en présence des parties 2° que Mr Golenvaux qui n’est ni maçon, ni ingénieur, ni architecte, ni entrepreneur, mais simplement menuisier soit choisi pour faire cette estimation – estimation dont je conteste la justesse, parce qu’il ignore la hauteur de la maçonnerie des énormes caves que j’ai fait faire sous le local, qui est entièrement sur souterrains, dans le but de pouvoir utiliser le local si on veut lui donner une autre destination. – De plus je demande à ce qu’un des entrepreneurs qui seront présents à l’expertise s’engage, par écrit, à bâtir un nouveau local pour le prix auquel il fixera son expertise, et dans les mêmes dimensions et avec les mêmes avantages que le local actuel.Il est évident de deux choses l’une :Ou le local actuel ne vaut pas 4.500 francs et alors vous avez raison de le refuser, quoique le Club aurait dû commencer par
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Page 1 Recto : 15 juillet 1879.Galopante calamo !!Mon Cher MauricePas de nouvelle de Picard ! Et je me trouve dans une position à ne pouvoir lui demander une réponse plus rapide. Tout cela est très embêtant pour toi, comme pour moi bien plus !! Comme je dois partir pour un assez long voyage & cette somme de 600 francs me manque je suis résolu à faire une chose : Paul m’a renvoyé un joli lot d’états des pièces que je tirais à Thozée que j’avais l’habitude de placer pour mettre en presse dans de vieux atlas de géographie. ‒ J’y joints les pièces nouvelles premiers états gravées depuis un mois avec les dessins de modèle très faits. ‒ (Voici pourquoi les dessins seront toujours maintenant très faits. Il y a une petite révolution dans l’eau-forte. Lemercier rue de Seine a acheté un procédé, le procédé Lucca, qui permet de photographier sur cuivre – ne pas confondre avec les hélioPage 1 Verso : 2gravures ! ‒ On fait le dessin à la plume, à ce qu’on veut d’ailleurs Lemercier le réduit sur une
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Page 1 Recto : 1Paris 9 juilletMon Cher Maurice,Retrouvée ta lettre : c’est trop violent ! Ma concierge ne l’avait pas mise à la poste, elle est venue toute pleurnichante m’avouer son forfait « Elle l’avait « remise » à une femme de chambre de la maison qui l’avait « remise » à la servante de l’Épicier laquelle l’avait oubliée la susdite lettre dans sa mansarde !. Est ce assez stupide !! ‒ Je t’envoie le Cuisinier au Paon & le premier état – introuvable de laFemme du Gâtinaisdans l’état définitif il a été gravé les mots : Les Recloses 1874. Cela te fera la petite différence à noter : Puis il y a une sorte de fond indiqué & de nouveaux travaux.‒ Le croquis que tu as, a été fait aux Recloses, village de la Foret de Fontainebleau à ¼ de lieue de la Foret, « découvert » par moi !! Les peintres routiniers n’y avaient jamais été, se contentant des lieux habituels : Barbizon, Chailly, Montigny, Marlotte, Achères &c &c. Les Recloses sontPage 1 Verso : 3ou plutôt est, une merveille de sauvageri
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Page 1 Recto : 17 Aout 1879Mon Cher MauriceToutes tes reflexions « je me les suis faites !! » – réflexions justes ! Mais que veux-tu ? J’ai compté sans l’imprévu ! & l’imprévu : c’est la maladie de Picard & c’est le voyage de Hongrie ! Il faut que je parte, je n’ai que cela à vendre pour le moment. Je ne veux pas gâter « la place de Paris » comme on dit au Bon Marché en laissant ma peinture à des prix trop doux. Je n’ai que cela, cette collection, & j’en tire naturellement le prix de mon voyage. Picard ne répond pas ! Voilà trois fois que je lui écris, il m’a fait répondre par sa sœur qu’il était malade et que son état l’empêchait tout à fait de s’occuper de quelque chose. – Je lui ai proposé deux jolis petits tableaux un d’Artan & un de moi pour 500 frs – il n’a pas plus répondu ! – je ne sais pas si on lui remis les lettres. – Maintenant quant à nuire à l’achat de la Collection qui est chez Picard par cette proposition nouvelle faite à Olin, – cela n’aura pas lieu, et cela ne peut av
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Page 1 Recto : 1Je t’envoie le catalogue. Ne le perds pas, renvoie le moi.Mon Cher MauriceTout cela impossible. – Impossible écrire Picard après la lettre que je lui ai écrite il y a dix jours, et restée sans réponse. Impossible de t’envoyer cette collection, tu comprends qu’Olin peut donner 700 frs de cette collection de 50 pièces introuvables toutes, & qu’il ne donnera pas 700 francs de quelques pièces rares que tu pourrais réunir. Il y a des dessins comme la Sieste dont on m’a offert 150 frs il y a trois mois et j’ai refusé, j’en voulais 250 et il les vaut. – J’attends jusqu’au dernier moment espérant que Picard répondra, Mardi soir j’enverrai le tout à Olin puisqu’il n’y a pas moyen de faire autrement. Au moment où ta lettre est arrivée je faisais justement le Catalogue de cette collection – Il y a 54 pièces dont 14 très jolis dessinsIl reste 40 pièces d’eau forte. Tu en as cinq sur les 40 –J’ai mis un astérisque aux pièces que tu as il y en a cinq.Page 1 Verso : 2Pas une de plus o
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Page 1 Recto : 1Mon Cher MauriceJ’avais renoncé hier au soir a envoyer la collection à Olin. ‒ On m’a promis une combinaison qui arrange tout. Cela me désespérait de scinder ma collection principale. Il y a là des états que je ne peux remplacer selon toute probabilité puisque Paul n’a rien trouvé autre chose comme épreuves d’état. Il est tout naturel que t’ayant promis les planches d’En pr. le T. je te les envoie. Mais tu ne comprends pas que de toutes ces planches je ne peux avoir que l’état actuel qui est le définitif celui que je te donnerai dès que les planches me seront remises. Ex : Je vais t’envoyer sous rouleau le dessin de l’en-tête romancial de Van den Eyden & une épreuve d’En pr. le T. (mon grand oncle dont tu as le dessin) – ce que je t’envoie est une épreuve de l’état définitif trouvée parmi les épreuves d’état que Paul m’a fait parvenir. Et cette collection se compose de toutes pièces d’état pour la plupart & de dessins très faits ce qui triple sa valeur. Les dessins seul
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Page 1 Recto : 1Près Strasbourg,en Sleeping-Car de Lechat ‒16 Aout 79.8 h. du matinMon Cher Maurice,Tu as dû recevoir une lettre de moi te demandant 600 frs, puis hier une autre lettre te priant de m’en envoyer 300 à Pesth, c’est celle-ci la lettre au 300, qui est la bonne & que je confirme, comme nous disons dans les Arts. ‒ Voici l’affaire : Hier ‒ sans me douter que c’était fête, j’allais te porter la collection toute ficelée comme je l’avais préparée pour Olin, bureauxPage 1 Verso : 2fermés chez mon brave expéditeur Lemy, 11 Rue du Caire. En rentrant je trouve à la fois ta réponse au télégramme & 400 frs du Figaro avec la prière de Magnard de partir sans retard avec Laurençon le député (qui dort ici vis à vis de moi en ce moment) ‒ J’avais été déja ennuyé de t’envoyer la collection, avec les dessins tels qu’ils étaient pour Olin. Tu es plus qu’un confrère & comme tu allais me rendre un service, j’eusse voulu retoucher certains dessins &c &c ‒ chose inutile pour un simple amateur co
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Page 1 Recto : 114 juin 1890Mon Vieux,je reçois seulement ta lettre, et elle avait été courir après moi en forêt de Fontainebleau, j’étais alle me refugier aux Recloses pour fuir le « trop de peintres » et « le Zadig » des Amis des Livres.Ne crois pas, vieux frérot, que je t’oublie. Dix fois l’envie de t’écrire m’a pris, mais chaque fois je pensais, à ta bonne petite femme, qui quelquefois m’a dit très gentiment : « il ne faut pas trop attirer Léon à Paris » et je « n’osais t’écrire » de venir voir les duplicata du salon, dans lequel j’aurais bien aimé te trimbaler cependant ! D’autant plus, que tu venais de quitter Paris. Je n’ai jamais rien compris ce voyage de mars, inutile à peu près, fait en saison intermédiaire. Enfin tu as vu Carcassone ! – comme dit la chanson. Je sens d’autant plus la tristesse que doit te causer la mort de Guillain, que c’est ce que j’ai éprouvé et ce que j’éprouve encore, à la mort de mon pauvre Pradelle. C’était l’ami retrouvé, celui qu’on aurait dû joindre
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Page 1 Recto : 1Mon Cher LéonJe Recois télégramme de Namur – dois partir tout de suite, je vais prendre Paul, reviendrai ce soir. Impossible enterrement d’Olin. – Prépare deux lignes qu’Artan ou Boudin ou Lambrichs lira à ma place.À toiFely
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Page 1 Recto : 1Lundi 26 mai 84.As-tu reçu, – je t’ai tutoyé tant pis ! cela continuera jusqu’à mon âge mûr ! – as-tu reçu le dessin en question ? Comme je te l’ai dit Mon Cher Maus je veux peupler la Belgique de mes dessins. C’est trop bête de n’avoir en notre pays pas plus de réputation que Mr Sodar peintre ordinaire de la Ville de Dinant. – Donc voilà le dessin que je t’envoie : on m’en a offert 500 frs. À prix égal j’aime mieux le vendre en Belgique, – parce que je le crois bon, & je sais combien il est poussé – sans en avoir l’air. Si Mr d’Aspremont le trouvait trop cher je t’autorise même à le laisser à 400 frs, – mais j’aime mieux 500, car ce dessin les vaut. Seulement je suis hanté par cette idée fixe : me manifester aux Belges, – c’est drôle, mais c’est ainsi, tout le monde a ses travers. C’est bête comme ce quart de Thiers qui s’appelle Hymans, mais je veux que cela finisse & que chez moi on ne me prenne plus pour Robbe le peintre d’animaux ! Ce gros homme avec son œil de rum
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Page 1 Recto : 1Paris MardiMon Cher EvelyIl n’y a aucun danger maintenant, les colis postaux arrivent intacts. Je mettrai demain au chemin de fer les croquis qui vous sont destinés. Comme je vous l’ai dit j’ai pris au hasard & il m’est tombé sous la main un paquet de croquis qui étaient destinés à ce pauvre François Olin qui vous le savez faisait une collection de croquis & de dessins. Je lui mettais à part tous les croquis des pièces que je gravais.– Ces croquis dont plusieurs sont plutôt des dessins étaient collés sur des petites feuilles de Bristol & de Japon, comme j’ai l’habitude de coller d’ailleurs mes croquis dans mes portefeuilles. –On les décolle facilement en coupant avec un canif la partie du carton Bristol qui adhère au croquis. Du reste vous arrangerez cela fort bien j’en suis certain. Il y a làdedans une série de croquis sur parchemin qui a servi pour des menus & des lettrines, croquis très soignés :Croquis du Menu de Ménars-Dorian – de la lettrine de la grosse dame à Ch
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Page 1 Recto : 114 Janvier 1884.Mon Cher EvelyVoilà qui est entendu, ces conditions me plaisent assez, & comme je vous l’ai dit nous commencerons bientôt, – les dimensions me vont. Je vous enverrai toujours les croquis ou le dessin avec la reproduction à faire. Pour les reproductions je vous prierai de garder le secret. Vous connaissez la bêtise de la plupart des éditeurs, s’ils savent que l’on se sert de l’héliogravure ils ne savent pas de quelle façon nous nous en servons & ils s’imaginent que nous faisons faire entièrement nos planches par le procédé, ce qui à leurs yeux les diminue de valeur. L’Héliogravure est un aide & une économie de temps pour nous & elle ne doit être que cela, ce qui est déja bien joli.Venons aux croquis que je vous enverrai. Les croquis les plus curieux que j’ai en portefeuille sont presque tous des croquis de nu ou de demi-nu, faits sur nature. Ce sont les plus intéressants. Vous vous doutez bien que je n’ai pas appris le nu sans le dessiner énormement ! – I
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Page 1 Recto : 1Lundi 5 fév. 1883Mon Cher Evely,La planche des « Dévotions de Mr Roch », est bien mordue, – à ce que je crois ; car il ne m’est guère possible de juger la planche sur une semblable épreuve. Vers la fin de la semaine vous recevrez sans faute cette fois les croquis promis & attendus. C’est réellement de ma part une négligence pure, – j’ai, comme bien vous le pensez, plus de trois à quatre cents études d’après nature, & croquis pris de coté & d’autre, en voyage, à Paris, à l’atelier, dans les champs, dans les bois, dans les salons, dans les rues. Mais à ces croquis ou à ces études, dont beaucoup ont servis à mes frontispices & à mes eaux fortes, il y a presque toujours, – je dirai même, toujours, quelque chose à retoucher, & c’est ce quelque chose, ce rien qui m’arrête, lorsque je suis pressé, & je suis toujours pressé !!! et très pressé !– Les plus intéressants de ces croquis, sont les croquis-études qui ont servi, ou qui doivent servir aux frontispices & aux eaux fortes.
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Evelyvoici un dessin rare que je peux vous donner pour 8 croquisIl faisait partie de l’envoi que je devais faire en Septembre à Olin et évalué (par lui) 150 frs. C’est son prix, il l’avait vu en mai vous savez que chaque année je lui envoyais une collection assez elevée comme valeur & comme prix.
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Page 1 Recto : 1Mon Cher EvelyParfait – entendu, je vais vous compléter votre bagage de la collection Rops & petit à petit vous aurez une collection rivale de celle d’Olin & de Bonvoisin.À l’ouvrage ! Vous allez le mois prochain & peut être plus tôt recevoir une bordée de dessins & de croquis – Je vous en prie tachez d’arriver pour le 20 – le 25 au plus tard. Cela presse ! c’est brûlant puis si vous saviez ce que cela pourra vous être avantageux de prouver que en 20 jours vous pouvez livrer une eau forte & peut être en moins de temps !– Je mettrai derrière chaque épreuve une barre ! lorsque la planche n’existe plus. et le titre de la planche le vrai titre & son degré dePage 1 Verso : 3rareté. – Je vous envoie ce premier tas sous rouleauJe suis forcé de les ôter de leurs chemises & de vous les envoyer à nu. Je suis un peu inquiet parce qu’il y a des raretés –Les deux croquis sont à reproduire & sont des croquis-dessinsDites moi comment vous aurez reçu tout cela !À VousFely Rops« Tout ce
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Page 1 Recto : 13 Aout 1880Mon Cher CamilleDeux ou trente mots au galop Reçu la visite du petit Lenain (un pléonasme !) venant de ta part demander renseignements sur vie ou travaux à moi. – Ta chose est toute prête si tu veux. Un de mes amis le docteur Filleau qui non content de m’avoir sauvé la vie veut aussi sauver ma réputation a réuni depuis bien des ans tous les renseignements qu’il pouvait avoir sur moi par mes amis d’enfance comme Dandoy & Karski et a même une foule de notes décousues rédigées par lui, par Ernest d’Hervilly par Gouzien par Poulet Malassis, Delvau &c &c toute une bande de braves gens qui voulaient absolument voir un grand artiste où il n’y avait, où il n’y a qu’un chercheur & un nerveux, – fou de toutes les manifestations de la vie ! – Filleau voulait faire un fort livre avec ses notes, il voulait les faire mettre en ordre par un de ses amis (je crois que c’est Ernest d’Hervilly qui devait faire la chose) & publier ce livre avec des photogravures reproduisant les
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Page 1 Recto : 1Paris près Montigny-sur-Loing.en Aout mil 881CroquisChère Madame & Amie,Enfin ! que les Déesses soient louées !! Rops & Uzanne, Uzanne & Rops veux-je dire, se sont rencontrés, planêtes errantes ! Cette conjonction comme l’on dit à l’observatoire, a eu lieu hier mercredi à 2 h. de l’après midi !– Uzanne qui a toujours des affaires à faire plein ses poches, part demain pour Bruxelles, aujourdhui Jeudi 18. Il y reste jusqu’à Lundi. Moi j’arrive Lundi, matin, si je peux, soir si je ne « peux pas partir au premier train. Dans tous les cas, à moins que la mort verte ne me prenne en route j’espère arriver Mardi matin, vers midi je suppose, à Famelette. Nous vous télégraphierons l’heure de notre départ. – Nous logerons tous les deux à Bruxelles : Hôtel de la Poste rue Fossés aux Loups. – Je me fais une joie de gamin, mettons de « vieux gamin » pourPage 1 Verso : 2ne pas vous faire trop sourire, d’aller vous voir tous. Si vous quittiez la Belgique, je n’y remettrais plus les pie
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Ami,J’ai quitté Bruxelles pour quelques jours seulement, je suis venu prendre une bouffée d’air parisien, puis je retourne ; vers le quinze novembre, j’irai vous serrer la main.Je vous envoie la liste complète de la collection vendue à Mr François Olin.Il y manque quatre dessins :N° 61 – La GrèveN° 67 – L’OlivieradeN° 42 – La Dame à la FourrureN° 95 – Dernier SoupirCes dessins avaient été frottés légèrement dans la malle lors de mon voyage à Bruxelles. Un dePage 1 Verso : 2mes amis vous les remettra au commencement de la semaine prochaine Mardi ou Mercredi.J’ai reçu de Mr Francois Olin 1,000 francs sur cette collection de 1500 francs en deux payements. J’ai une proposition avantageuse à faire à Mr Olin. Si à la fin du mois il veut bien me régler ce petit compte (contrairement aux conditions que j’avais posées qui lui laissaient toute latitude pour ce dernier payement) je lui offrirai en surplus de la collection comme prime, le dessin du frontispice du Christ au
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Page 1 Recto : 19. Nov. 1880Mon Cher PicardMr d’Aspremont est venu de votre part me rappeler ma promesse pour le dessin du Van den Eyde, il a bien voulu grimper mes quatre étages ce dont je lui suis très reconnaissant car sa visite m’a fait un vif plaisir. Vers le 10 Déc. Mon Cher Ami je vous enverrai 60 exempl. de la romance Van den Eydienne. – Une petite planche en post-face indiquera le nombre d’exemplaires du tirage & portera l’indication du N° d’ordre. Il est bien entendu que nous ne tirons que soixante exemplaires de l’ouvrage n’est ce pas ?C’est réellement dommage que la gravure de cette romance soit faite. Elle est vulgaire en diable cette gravure & le format est trop grand ! Si pareille fantaisie vous prend encore. Il y aurait une jolie chose à faire, neuve, & pas plus coûteuse : Vous feriez noter à la main sur une feuille de papier chaque page, par la musicastre ; auteur de la musique, un de nous (celui qui aurait la plus belle écriture !) écrirait les paroles à la main, puis
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Page 1 Recto : 1(Seine & Oise)Bièvres-en-Josasle 12 Aout 1884Mon Cher Ami,j’ai trouvé votre carte chez moi. Vous m’avez fait le reproche d’être impossible à trouver, avouez que vous y mettez un peu de votre faute : Jamais vous n’avez laissé d’adresse d’hôtel sur une de vos cartes.À moins d’être ministre, on n’est pas à Paris par ce temps-ci ! Cependant j’y étais justement Jeudi dernier, & j’aurais pu si j’avais eu votre adresse, me rendre immédiatement à l’hôtel où vous étiez & avoir le plaisir de vous serrer la main & de savoir de vos nouvelles. –J’espère avoir ce plaisir là bientôt, car j’irai en Belgique sous peu & je ferai tout ce qu’il faudra faire pour vousPage 1 Verso : 2trouver. Je dois à la succession de mon pauvre ami Francois Olin un certain nombre d’épreuves d’eaux fortes dont j’avais touché le prix en envoyant une farde de gravures. Il en restait à envoyer. Ce sont de celles-là que je parle, & nous règlerons cela ainsi que Notre Compte, très arriéré de la gravure de la rom
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Page 1 Recto : 1Dimanche.Mon Cher Picard,Deux mots au galop, je viens de porter rue du Caire un portefeuille de dessins & d’eaux fortes chez MMrs Lamy, expéditeurs pour la Belgique. Il y a une cinquantaine de pièces, la collection se compose de Cent pièces, mais la moitié de la collection & malheureusement les plus belles pièces sont chez mon ami Camille Blanc qui s’amuse à dresser un catalogue très raisonné & très décrit de l’œuvre bizarre & déhanchée dont je suis coupable. Il a chez lui 50 belles pièces. Avant hier en sortant de Murcie où je comptais le voir je suis allé frapper à sa porte. Il était parti pour Naples avec une dame (scandaleux !), unePage 1 Verso : 2« belle dame » m’a même dit son domestique, & il ne reviendra que le douze ou le quinze janvier. –– Donc il faudra attendre une vingtaine de jours pour avoir « le reste ». – Dites à Mr Olin je vous prie, Mon Cher Ami, que les pièces qui sont chez Blanc sont des plus curieuses dessins & eaux-fortes. – Quant au prix, je n’ai
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Page 1 Recto : 1Mercredi soirMon Cher PicardMon ami Rodrigues est parti avec ma-votre Collection sous le bras, & ira vous la porter chez vous. – Montrez lui je vous prie ce que vous avez de la collection Olin, car Rodrigues travaille à l’iconographie de « mon œuvre » & il a besoin de voir quelques pièces qui ne se trouvent que dans votre collection.La Collection que je vous envoie est fort précieuse, elle se compose de cent pièces rares. Il serait presqu’impossible de retrouver une grande partie de ces pièces. Je vous écrirai plus longuement dans quelques jours. – Il est bien entendu n’est ce pas monPage 1 Verso : 2Cher Picard que quant aux XX nous en restons à ce que nous avons dit : J’autorise l’exposition de la Pornocratie & du Pendu mais absolument rien que cela. –J’ai beaucoup de choses à vous dire & je remets tout cela à une très prochaine lettre.Mon ami Rodrigues est le plus aimable des avocats du barreau de Paris & je vous le recommande avec chaleur. – Je suis persuadé qu’il de
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Page 1 Recto : 1Paris 29 Déc. 1883Ma foi Mon Cher Maus,je suis fort gêné à votre endroit, vous avez toujours été si franchement aimable pour moi, & moi, en apparence si indifférent, que j’en perds contenance & que je ne sais que faire pour vous remercier comme il convient. Je ne peux que faire ce que vous me demandez, puisque cela vous plaît, en attendant mieux. Certes, comme je le dis dans la lettre ci-jointe, que je vous prie de communiquer au groupe des XX, je suis réellement touché & flatté de la distinction que ces Messieurs veulent bien m’accorder & je me demande ce qui a pu me mériter cette faveur. C’est une concession faite à votre extrême gracieuseté très probablement. Je ne suis pas « un modeste » mais mon œuvre croyez le bien, n’existe pas. Peut être sera-t-elle ? Il me semble que je la sens vibrer en moi & il lui arrivera peut être d’être mise en lumière sans le forceps des Académies. C’est à voir & à attendre ; – et en attendant je vais au hasard, faisant ce qui me tombe d