Sexe
Masculin
Rops lui a sous-loué son atelier, qu'il a quitté sans payer le propriétaire
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Léon,À la bonne heure au moins, j’y vois clair & je suis de ton côté. C’est que tes lettres, ni tes conversations ne disaient rien de tout ce que tu m’as dit, & je jugeais les choses du haut du monticule que tu m’avais désigné comme dominant le panorama. Or de là, je ne voyais rien, il y avait un sacré brouillard qui voilait tout & sur lequel tu ne te pressais pas de souffler. – Ça y est maintenant & je t’approuve. Je partais de ceci : que tu refusais « à notre âge » une jolie & surtout bonne fille, honnête, dont tu pouvais faire tout ce que tu voulais & par conséquent te rendre heureux. Les parents n’existent pas, ils sont toujours ce que l’on veut quand on domine une femme. Puis je croyais d’après sa démarche, à un entrainement réciproque. Entrainement de sa part qui ne m’étonnait en rien. Car si nous sommes décatis physiquement, nous avons pour plaire encore heureusement d’autres qualités ; & il était très simple & très naturel qu’une femme intelligente t’ai
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Page 1 Recto : 1Mercredi –Mon Cher VieuxTu es probablement rentré à Bruxelles de ta tournée en Namurois & païs d’Ardenne. Plus de nouvelles de toi ? Qu’a dit Popp & la famille de tes résolutions in extremis ? – Comme je te l’ai dit, la raison de non pension est à mes yeux la seule sérieuse. Je crois que tu as à côté de cela exagéré les ennuis bourgeois dont tu me parles. Tu emportais ta femme à Paris & quand le diable y eut été, elle était toi & elle loin de toute influence, & à l’abri de tout embêtement. Je trouve que tu es assez cocasse, vrai. Tu as l’extrême & rare chance d’être aimé par une belle fille jeune, à un âge où cela n’arrive plus guère, & tu renifles avec un peu bien de la désinvolture, m’est avis ; – car la question d’argent ne me paraît pas être la seule en jeu, & tu me sembles bien être « tombé » sous le coup des arguments d’Edmond – qui n’a jamais vu très clair ni pour lui ni pour les autres en ces matières. Car tu seras de mon côté en ceci : qu’il n’est pas bien sûr
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Page 1 Recto : 1Mon Cher LiesseMes meubles de la rue Labie sont saisis pour dettes, – voici ma nouvelle adresse : 17 rue Drouot. J’ai pris quelques meubles en location en attendant. J’ai d’un autre côté Sembach qui était dans mes meubles, rue des Petits Carmes qui les a laissés saisir, d’où procès que je supporte & pour lequel j’ai dû fournir « provision » ainsi que le dit mon avoué de Bruxelles, c’est à dire payer 250 frs d’avance sinon ma bibliothèque, mes estampes, tout était vendu. Je suis resté à Heyst faute d’argent & j’ai fait des décors pour acquitter mes frais. – Mon éditeur me doit six planches dont pas un sou : voilà la situation. –– on vante beaucoup mon talent mais on ne m’offre rien dessus. Comme toi, j’ai le travail difficile pénible & je veux faire bien, avec cela on ne gagne pas d’argent ici.Pour te prouver ma bonne volonté je veux bien te donner des dessins & pour te prouver que si je ne les vends pas ce n’est pas de ma faute. – Si j’avais des rentes je serais inexcus
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Page 1 Recto : 1Paris le 3 octobre 1888.Mon Cher Ami, nous tirerons l’affaire de la planche au clair, dès que l’acquéreur de l’épreuve sera de retour. Je n’y comprends rien. – Je crois bien que je me reproche à moi-même de n’avoir pas encore terminé votre compte.!!! – Mais, que voulez vous on a toujours à Paris tant d’occupations, de tous les genres, que les journées devraient avoir soixante heures, et encore on n’arriverait pas ! Fin octobre je vous promets de vous porter les cinq diaboliques, – je me trompe les cinq Sataniques, & je crois que nous serons quittes. Au besoin j’ajouterai un croquis ou deux pour les planches dont vous me parlez. Je serai enchanté de reprendre notre collaboration.Demain je mettrai aux colis postaux le dessin. En retour envoyez moi les planches. Je prefèrerais par colis postaux, parce que les planches ne passent pas par les bureaux de la presse, ce qui fait perdre du temps. Du reste agissezPage 1 Verso : 3comme vous l’entendez & si vous préférez le chemin
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1933
Page 1 Recto : 1BelgiqueMrTh. Hannon Suffète27 Rue de la VanneIxelles Bruxelles.BelgiquePage 1 Verso : 2Recommandations & mandements à Hannon suffète.Prière de donner « réponse Sembach » & de dire ce qu’il pense faire des eaux fortes expédiées. Prévenir de son arrivée – Parler à Taelemans pour l’Hôtel de Bordeaux de la rue Jacob 17. Faire tout cela vite– Voir Dommartin qui doit venir aussi à Paris – lui dire que l’Exposition ferme bientôt. – le 15, – & Ne pas chanter « la Brabançonne » mauvaise musique !! Chanter : « Je n’ai pas encore quinze ans » cela embête les Académiciens à fronts oeuf d’autrichiens.FélyNe jamais parler de Ingres! Cela fait venir des boutons à la bouche et cela fait tourner le lait dans les vaches. N.B. On peut parler de Slingeneyer mais en plein air – quand on fume. ou sur le palier.Omnium Embêtandi Gallorum Sunt BelgaJulius Cæsar.(qu’on m’enterre. )
1944
Page 1 Recto : 1Mon Vieux Théo –Nous allons faire « une affaire » – Tu me donneras une étude par cuivre. Et ces études seront bien placées. J’en fais cadeau à des amis très bien en Cour &c &c. & je fais mousser ton nom. Note que je te sacrifie ma collection ! Je peux en fouillant ensemble dans mes cuivres te donner à peu près six planches ! – C’est « chic » hein ? – Il te faudra faire seulement des pièces nouvelles – Le peux-tu ? Sera-t-il encore temps ? – Réponds.Je te conseille d’aller à l’hotel de Taelemans. Un lit & les omnibus pour la rue Labie te coûteront aussi cher que l’hôtel Taelemans. –Prends renseignements chez le bon Taëlemans.– Veux-tu me faire le plaisir de passer par le n° 35 de la rue des Petits-Carmes demander « si Mr Sembach est revenu de voyage ? – Tout de suite. S. T. P.Réponse immédiate à tout cela. Je t’enverrais des épreuves pour que tu fasses « tes poésies » pendant le trajetÀ toiFélyPage 1 Verso : 2Une condition ! le tirage sera fait à Paris, et les planches m
1945
Page 1 Recto : 1Mon Cher Théo,Je t’envoie demain matin Samedi les eaux fortes – Il faut que les fasse tirer. Il y aura sur chaque eau-forte un n° – Ce n° correspond à une note – Cette note littéraire t’indique – non ce n’est pas le mot : – « te donne une indication vague » de ce que pourrait faire sur cette eau-forte, en vers ! – C’est écrit en prose ! Naturellement cela ne t’empêche pas de faire exactement le contraire ! Mais c’est, au besoin, pour te faciliter la besogne. – Deux de ces eaux fortes disponibles sont en Espagne. J’ai télégraphié à mon ami Don José Joakim Araugo y Mendès de me les renvoyer. Ce sont les plus faciles à faire comme poésie. Inutile de te les expliquer avant d’avoir les deux planches. Cela te ferait douze planches, des Rops variés. Il y a une Japoniaiserie qui est la bàs et qui est très drôle, faite en « Japoniaisant ». On jurerait une eau-forte de Yeddo. Elle représente un Japonais vu de dosPage 1 Verso : 2et regardant un paravent où sont dessinées de petite
1989
Page 1 Recto : 1Paris Mercredi 30.Mon Cher Vieux,Je t’envoie, (tu recevras cela Vendredi matin) – la femme Hongroise demandée, 2° L’état dernier & définitif de la Chandelle d’Arras. 3° Une épreuve d’vieille et ancienne planche sur laquelle je faisais timidement de nouveaux essais de vernis-mou il y a quatre ou cinq ans & qui est curieuse au point de vue de l’entêtement que je mettais à retrouver ce procédé perdu. Elle t’intéressera j’en suis sûr. 4° Une épreuve du dernier état de la Femme au trapèze. – Cet état est pour moi brutal & mal tiré par Cadart, mais la planche était intéressante. 5° Une épreuve – dernièr état – de la planche toquée du Pot au lait avec essais brutaux du même vernis mou. Tout cela est fort curieux dans une collection & cela n’a été tiré qu’à cinq ou six épreuves.Cette semaine sans faute tu recevras par la poste les deux petites lettrines : celle de Jehanne & la tienne. J’ajoute à la tienne une boite à couleurs & ton chiffrePage 1 Verso : 3CroquisTH.Tu vois que j