Lettre de Félicien Rops à [Edmond] [Picard]. [Bruxelles], 1887/02/17. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00631/0048
Page 1 Recto : 117 fév. 1887Excusez moi, Mon Cher Ami, de ne pas vous avoir répondu plus tôt ; j’ai l’habitude de passer de temps à autre quelques jours à la Campagne. Je suis revenu hier, Mardi, pour la première de Roumestan, – qui sera je crois un succès ; & j’ai lu votre lettre en arrivant.Vous mettez notre léger débat sur un terrain qui a toujours été clos pour moi : celui des « intérêts commerciaux », & j’ai lieu de m’en étonner, vous, me connaissant.J’ai toujours eu assez peu de préoccupation de mes intérêts d’argent, pour ne pas avoir à m’intéresser à ceux des autres. En ceci, comme en tout le coté artistique seul m’est en souci. Tous les éditeurs parisiens, Charpentier, Lemerre, Quentin, Jouaust, Conquet, Marpon, Hachette, vous diront que j’eusse pu devenir riche comme l’avenue de Villiers, rien qu’en acceptant les propositions qui m’ont été, & qui me sont encore faites. Ce n’est pas de la coquetterie comme vous le dites, Mon Cher Picard, c’est : simple mépris du gain facile, o