Surnom
Fanny, née Daum
Sexe
Féminin
Jeune Savernoise avec laquelle vivait Auguste Poulet-Malassis. Il l’épousera à Bruxelles (Ixelles), le 11 mai 1869. Les témoins du marié seront Félicien Rops et le libraire Anatole Bonnet.
08-10-2024
letter
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Malassis,Lundi à deux heures j’irai vous serrer la main et vous porter 700 francs d’un billet que j’ai tiré sur vous dans un moment pressant. Excusez-moi je vous prie de n’avoir pas répondu de suite à votre bonne lettre mais, Paul a été si mal, que tout était excusable dans ces moments là. Aujourd’hui il est hors de danger & en parfaite voie de guérison. –Bien À vous & mes bonnes amitiés à Fanny.VotreF.RopsBruxelles
postcard
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Page 1 Recto : 1Monsieur Maurice Bonvoisinà VerviersProvince de Liége BelgiquePage 1 Verso : 2Mon Cher Ami,je reviens de Monaco, je reçois ta lettre restée ici par oubli, je te répondrai demain, je vais bien, je serai à Bruxelles fin mars. Je vais me remettre en plein travail.Je te serre la mainFélyLa vente Malassis aura lieu en mai – Je crois que tous les dessins & toutes les eaux fortes ont été achetées par Thibaudeau de Londres. Madame Malassis est chez lui en Angleterre. –
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Prunaire,Je vous envoie mon ami Godebski qui vous expliquera ce qu’il désire. Désignez lui un dessinateur, quant au graveur, je le crois désigné d’avance. – N’oubliez pas mes Compliments respectueux à Madame Prunaire.En passant auriez vous la bonté de dire à notre amie Fanny Malassis que j’ai été en Belgique, & que je lui porterai Mercredi ou Jeudi prochain la réponse pour les eaux-fortes.Je vous serre la main bien affectueusementFélicien RopsParis VendrediPage 1 Recto : 2Monsieur étant fort occupé et pressé je me suis rendu ce matin Dimanche chez vous espérant vous trouver et vous entretenir pour un travail. Auriez vous la bonté demain Lundi ou de vouloir bien venir vous ? 48 R. de la Procession Vaugirard ou m’envoyer simplement votre Dessinateur vers 9 h et l’après midi je suis ? chez moiAgréez mes salutations ?Godebski
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De Malmüng au pied des monts Dofrines entre la Suède et la Norvège, cherchant une voie quelconque pour gagner Drontheim qui s'appelle ici Trondjem, sans savoir si cette lettre vous parviendra, mon cher Malassis, je vous écris aujourd'hui 16 août, le lendemain de la fête de votre Empereur.Je vous expliquerai plus tard et longuement comment il a fait que j'ai roulé 600 lieues en steamer, en chemin de fer, en poste et en charette norvégienne pour venir ici échouer au pied des Dofrines, les Pyrénées de la Nordland, avec ma boîte à couleurs. – Ce sont les mystères du hasard. Si j'arrive à Drontheim, je serai rapidement à Paris, car le commerce du bois attirent une foule de navires français dans ce port ; mais j'en suis encore à 120 lieues j'ai à traverser des montagnes hautes comme les Alpes, des glaciers, et, dans ce pays, le postmester vient prendre les lettres une fois par mois ! Aussi cette lettre doit être portée soit à Gèfle, soit à Koping par un voyageur de commerce qui descend le Da
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Mon cher Malassis,Je ne vous ai pas écrit « pour mes chemises parce que je dois aller à Bruxelles un de ces jours et je rapporterai avec moi ces lins purs comme dit Madier. À propos, la plante que, dans notre ignorance botanique, nous n'avons pas su déterminer est la célèbre Jusquiame (Hyoscyamus Niger), plante de la famille des Solanées, soeur de la Belladone, du Tabac et de la Pomme Épineuse.« Il est remarquable, m'écrit M. Devos, le botaniste, qu'une plante alimentaire, la pomme de terre, vienne se placer au milieu de ces végétaux néfastes. »Mr Devos se propose de venir au mois d'août passer deux ou trois jours à Thozée pour déterminer la Flore de Mettet, je compte sur vous, mon cher Malassis, pour cette petite débauche scientifique, nous lèverons les jupons des mandragores pourprées et nous humilierons les coquelicots en les appelant Papaver Rheas ce sera charmant. Burty m'écrit pour me demander de collaborer à un livre qu'il tripote en ce moment et qui sera illustré de « vingt son
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30 mai 69.J'allais chez vous, mon cher Malassis, lorsque j'ai rencontré le jeune Corneille Verd'hurt qui m'a dit que vous reveniez « Lundi ». Quand faisons-nous notre tournée à travers les fagnes et le long du « ris » de la Molignée ? Le temps me semble bien incertain, la végétation est en retard de quinze jours, les fonds des vallées et les bords des ruisseaux sont inondés, je crois que nous ferons bien d'attendre une dizaine de jours. Tous nos amis de Paris vous serrent la main, Burty est couvert de clous comme une porte du XVe siècle, Braquemond engraisse, et Monselet maigrit, on ne sait plus à qui se fier, pas même à Glatigny, « fils, neveu et victime de gendarmes lequel présente des pièces à l'Odéon, avec des casques et des alexandrins.Je suis une victime du gouvernement personnel, on m'a flanqué à la porte du café Dreher comme un simple Parisien, cela m'a dégoûté des révolutions. Vu Bancel et vu Nazet chacun dans sa gloire.À bientôt et à vous.Bien votreF. RopsMes amitiés à Fanny.
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Mon cher Malassis,Depuis que je suis revenu de Paris je dois vous écrire, mais je croyais que Gouzien vous avait porté de mes nouvelles ainsi que je l'en avait prié, et comme je devais retourner à Paris de jour en jour, je comptais aller moi même compléter le Gouzien. Je viens d'apprendre qu'il est à Brest et qu'il n'a pu passer chez vous avant de partir. L'état de siège continuant à florir en la bonne ville de Paris, force nous a été de remettre notre publication à des temps meilleurs, nous paraîtrons du 1er au 15 déc pour la rentrée. Gouzien, qui va revenir à Paris, ira du reste à Paris y réclamer de vous des conseils et votre concours dont nous aurons le plus grand besoin.En attendant et pour me faire un peu de réclame afin que je ne sois pas tout à fait un inconnu pour les Parisiens, je travaille à mon album de guerre, douze grandes lithographies, les pierres sont arrivées de Paris et je bûche sérieusement et fortement, fortiter et severiter.Le croirait-on ? l'étude de l'eau-forte
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Thozée, 3 nov. 71.Il y a bientôt un grand mois que je dois répondre à votre bonne lettre, mon cher ami, j'espère que vous me pardonnerez ce long retard lorsque vous saurez que le nommé Guignon s'accroche de nouveau à mes chausses et que je ne sais ma foi trop quand il lui plaira de les lâcher : Paul tousse de nouveau, depuis un mois et demi, de cette toux fantastique et incompréhensible qui fait le désespoir des médecins et encore plus le nôtre. Je ne fais que trotter de Bruxelles à Uccle, d'Uccle à Namur, de Namur à Fleurgat, de Fleurgat à Thozée. Je vais partout pour essayer de toutes les zones et pour le faire changer d'air. Dès qu'il arrive dans une nouvelle localité, il ne tousse plus pendant deux ou trois jours, mais la toux recommence bientôt et il faut déloger. Ici, à Thozée, il tousse positivement beaucoup moins que partout ailleurs, c'est pour cette raison que nous nous étions décidés, au commencement de l'année, à passer tout l'été ici.Nous étions à peine rentrés à Bruxelles
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(20 août 72.)Reçu les 320 francs et grand merci.Mon cher Malassis,J'étais si embêté de ne pas vous avoir écrit plus tût que je ne savais plus m'y mettre. C'est toujours comme cela, mais : « Le temps n'ajoute rien à l'injustice, que la durée dit Lamennais, et je supprime la durée. Je suis ici occupé à peindre comme un Dubois ou un Aston quelconque. Il paraîtrait que je suis un peintre de grand avenir, comme disent les académiciens en parlant des prix de Rome ; moi, je ne sais pas, mais cela me réjouit énormément de colorier mes dessins. À propos : c'est le dernier Dimanche de septembre qu'a lieu cette fameuse fête de Saint-Feuillen-de-Fosses dont je vous ai parlé, et où l'on admire toute l'entre Sambre et Meuse en armes. Nous comptons sur vous il y a sept ans que cela n'a eu lieu, et les capitaines s'exercent déjà à marcher avec des sous-pieds. Si vous ne pouviez venir, ce qui serait bien regrettable, venez quand vous voudrez. Je suis ici dans un café borgne de Gand, près de la gare, et
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Mon cher Malassis,Je sors de chez cet animal de banquier qui se refuse complètement à escompter le billet que je me vois forcé de vous retourner, à mon grand regret. Mon crédit est dépassé de beaucoup et je ne trouverais pas cent francs chez un autre ; vous connaissez du reste comme moi la défiance des banquiers belges qui n'a d'égale que leur rapacité. Je sais bien, mon cher ami, que vous ne douterez pas de ma parole ni de mon désir de vous rendre service, mais pour vous prouver que ce n'est pas faute de démarches, mais parce que ce billet à escompter est arrivé dans de mauvaises circonstances, qu'il m'a été de toute impossibilité de le faire passer, je vous envoie les deux malheureux billets que j'ai dû payer le 1" juillet et qui ont été la cause de cet échec.Si vous voyez un autre moyen de m'utiliser en cette circonstance, je suis tout à vous. J'ai bien regretté de ne pas vous avoir vu à Paris, je ne vous avais pas écrit, parce que je n'étais pas certain, à une semaine près, de la d
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Mon cher Malassis,Du 25 au 27 décembre, sans aucune faute, je serai installé à Paris et nous signerons notre contrat à partir du 1er janvier 1875. Je suis resté pour lancer (enfin !) la machine des aqua-fortistes. Je vous envoie quelques épreuves et je vous porte pour votre collection une série d'états des planches que j'ai faites. J'ai plusieurs choses à vous demander. D'abord aucun retard n'aura plus lieu, tout cela est la faute de cet animal d'expéditeur à qui je ne parviens pas à faire comprendre qu'à Paris ce n'est pas comme en Belgique où on reste huit jours avant de vous signifier un protêtJe vous prie d'abord de vouloir bien m'accepter ces deux billets, vous trouverez ci-joint le petit papier par lequel je vous décharge en cas d'accident ; ensuite je vous prie de vouloir bien trouver une marque et une devise pour notre imprimeur, M. Callewaert, qui est un très aimable homme et qui n'ose pas vous faire directement cette demande. Il voudrait quelque chose dans le genre du Fac et
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Mon cher Malassis,Je suis inquiet de ne pas recevoir de vos nouvelles parce que Gouzien m'a écrit qu'il vous avait trouvé au lit. J'ai eu bien des ennuis ici, ma presse égarée avec mes bagages « à la petite vitesse ». J'intente une action à la compagnie ; mes couleurs, panneaux, etc., tout mon matériel est perdu ou introuvable. Maintenant me voilà au travail et pleinement.Il fait bon maintenant ici. On ne se plaint je parle des habitants que du manque de pluie. Sur les montagnes commencent à fleurir les muscaris et de fort jolies anémones roses et violettes dont j'ignore le nom et dont je vous envoie les fleurs. Sous les oliviers, l'ail blanc et des tussilages jaunes à feuilles marbrées de noir ; sur les rochers, au bord de la Méditerranée, on trouve une plante ressemblant à un petit myrthe à feuilles persistantes, le globularia alypum qui donne ses dernières fleurs d'automne. Sa floraison commence en novembre et se prolonge un mois. La plante est jolie et a presque toujours comme comp
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Mon cher Malassis,Donnez-moi de vos nouvelles, je vous prie, comment vous portez-vous et quel temps fait-il à Paris ? Je vous écris du coin du feu et par un joli mistral (on dit – « inistrao » ici), qui me fait regretter le climat de la rue du Bac. Je travaille, je suis bien installé et il va falloir « tomber cette canaille de Musset », comme l'intitulait Silvestre. J'ai herborisé un peu sur le mont Agel qui domine Monte-Carlo, rien de nouveau, la saison n'est pas avancée, il n'y a pas encore de fleurs, hormis une petite sauge violette qui croit dans toutes les fentes de rochers, le bel arum italicum, partout où il fait un peu plus frais et, surtout, sous les oliviers (du reste, notre arum maculatum doit fleurir à peu près en même temps que lui, dans nos bois), et un petit réséda, très odorant et fort joli, qui doit être le réséda vrai, que l'on cultive dans les jardins aux environs de Paris. Dans les jardins, abondance de fleurs, presque toutes les plantes de serre froide à l'air libr