Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. Saint-Méloir-des-Ondes, 1892/08/22. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/468/231
Page 1 Recto : 1La Guymorais 22 Aout.Mon Vieux,mon pauvre Vieux que je t’embrasse d’abord avant tout pour les bonnes lettres que tu m’as écrites, – je te dirai demain comment elles, – du moins la seconde, ne m’est parvenue qu’il y a deux jours ! – Gardons bien notre vieille amitié ! Je reste atterré de la mort d’Armand. L’idée que je ne le reverrai plus, que je ne l’entendrai plus que je ne pourrai plus lui parler, ne peut rester dans la tête. Je n’ai rien reçu de Mme Gouzien ! Comme toi, j’ai appris ici par le Figaro l’affreux évènement. J’ai télégraphié à Hautteville-House, à Brest, à Paris, partout. Louis Gouzien m’écrit une lettre que je t’envoie, (tu auras mon adresse sur l’enveloppe,) tu vois qu’il est logé à la même enseigne que nous. C’est épouvantable de ne pouvoir pas même aller, – n’importe où, accompagner le cercueil d’un frère, – ce qu’il était réellement pour nous ! Il y a là quelque canaillerie féminine ou autre, je le sens ; mais Lockroy ! mais Mme Lockroy ! – Je m’y pe