Peintre, dessinateur et graveur liégeois, Adrien de Witte est connu pour ses peintures de portraits, de fleurs, de genre, de figures et de natures mortes. Élève de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, il en devient professeur (1885-1921), puis directeur (1910-1913). Parmi ses élèves se trouvent des grands noms de l’école liégeoise : Émile Berchmans, Robert Crommelynck, Auguste Donnay, Jean Donnay, Olivier Duchâteau, Richard Heintz, François Maréchal, Toussaint Renson, Armand Rassenfosse et Xavier Wurth. De Witte fait la connaissance de Félicien Rops au plus tard en octobre 1889 (éd. 1694), vraisemblablement par l’intermédiaire de l’imprimeur François Nys. À plusieurs reprises, Fély exprimera son admiration pour le talent du Liégeois : « Dewitte est un artiste de très grand mérite, et il lui manque peu de chose pour être tout à fait hors pair, et un maître » (éd. 1743), « Les pastels de de Witte sont très beaux, – aussi beaux que n’importe quels pastels. Réellement de Witte a eu tort de ne pas choisir un terrain artistique plus vaste que Liége. Au fait s’il est heureux, il a raison. Le sol natal a des douceurs que rien ne remplace » (éd. 1797). Ami du photographe liégeois Léonard-Hubert Zeyen (1840-1907), De Witte est l’auteur d’un très beau portrait de Rops (GAR 003.1), gravé d’après une photographie prise dans le studio d’Héliodore Dandoy (1831-1909) en juillet 1893, sur demande de Félicien lui-même.