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La Guymorais par St Méloir des Ondes
24 août 1893
Mon cher fils,
je suis plus que confus de ne pas t’avoir écrit depuis un grand mois que je dois le faire. C’est que depuis un mois je devais retourner en Belgique, & je comptais aller « moi-même » te donner une leçon d’eau-forte afin que tu ne te décourages pas trop, ce dont l’ai si peur ! Il s’agissait d’aller deux jours poser chez De Witte et refaire mon portrait chez Héliodore Dandoy. De Witte n’était pas content de celui que je t’envoie. Moi je trouve que je n’ai jamais eu de portrait moins « poseur ». Il est flatté c’est évident, trop, mais le graveur pouvait corriger cela. Deman l’éditeur m’avait écrit tout cela, me disant que si je voulais aller à Liège donne satisfaction à De Witte il se chargeait des frais de voyage. Il devait m’écrire à nouveau, je n’ai plus rien de nouvelles. – Je vais retourner à Paris très prochainement. De là je t’expédierai ton matériel complet, avec la manière de s’en servir. Le facteur est là qui attend ma lettre. Je la terminerai demain, j’ai encore beaucoup de choses à te dire.
À demain sans faute.
Ton vieux père qui pense à toi.
Félicien
Bonnes amitiés à ta mère.