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Je t’ai écrit il y a quelques jours une lettre adressée 47 R. d’orléans. Il se peut que tu sois dans quelque village « archéologique », & comme tu ne te fais pas suivre par ta correspondance, parcequ’il paraît que c’est très difficile, (ce qui est bien agréable pour tes amis) il se peut que tu ne l’aies pas reçue. – Il se peut encore que tu n’accordes pas à cette lettre l’importance qu’elle a pour ceux & celles qu’il t’a plu de mêler à tes boutades, à tes essais, & à tes tentatives matrimoniales. Elle en a beaucoup je t’assure pour nous tous. – Léontine & Aurélie se sont montrées depuis de longues années de trop bonnes amies pour toi, pour que tu ne leur fasses pas « l’énorme » « l’extraordinaire » concession de terminer une affaire à laquelle elles n’ont été mêlées que sur tes supplications, – autrement que comme un simple polisson l’a terminerait.
Tu avoueras que tu dois bien cela à leur amitié passée, & à la mienne – présente.
À toi – réponds moi un mot à ce sujet je te prie.
Fély
P.S. Comme je te le disais dans cette lettre le 18 je suis à Londres. Si tu viens à Paris. Viens. N’es-tu pas invité avec Hallaux à l’ouverture le 15 janvier de la librairie Doucé ? Je croyais te voir ici avec nombre de Belges à la 2e du Roi s’amuse ! C’était une salle étonnante !! Puisque tu vas bien à Bayreuth ! il me semble que « jusqu’à preuve du contraire », tu es encore plus littérateur que musicien ! Et qu’à tes yeux Hugo vaut au moins Wagner ! – Quel drôle de cervelas danse maintenant dans ta cabeza !