Lettre de Félicien Rops à [Maurice Bonvoisin]

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Je n’ai pas encore reçu de tes nouvelles. ‒ J’attends avec impatience, je devais recevoir de toi une lettre aujourdhui si tu m’avais répondu par retour du courrier. Je suis fort embeté & je risque de manquer maintenant une vente fort avantageuse à cause de la position de l’acheteur qui a une galerie celèbre & cela parce que tu n’as pas fait ce que je t’avais demandé de faire de renvoyer chez Taelemans le dessin du moment où tu ne le prenais pas. Il ne faut pas dix minutes pour décider ces choses là. Il n’y a pas « de biais » à trouver, comme tu dis, ‒ Le dessin te plaît ou il ne te plaît pas. Les gens qui veulent avoir ces dessins y mettent des volets. Je t’ai fait des conditions tout à fait exceptionnelles & peu avantageuses pour moi. Mme « Madame » Picard je suppose

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n’est pas plus bégueule que toi. Le St Antoine est bien plus vif que la Pornocratie qui est une simple nudité et Mme Picard a mis à la place d’honneur le St Antoine dans son salon et elle le montre elle-même, aux étrangers, ‒ demande à Émile Hermant. ‒ Donc je ne comprends rien à ce trimballement inutile du dessin à Verviers & tout cela m’est préjudiciable & désagréable. Je devais envoyer une dépêche dernière à Taelemans aujourd’hui Dimanche dernier délai. Tu pouvais me répondre aujourdhui puisque tu as reçu ma lettre hier. Je devais en outre partir pour Rambouillet Dimanche, aujourdhui. ‒ Si le dessin arrive trop tard pour Taelemans, il n’y a pas de ma faute, mais de la tienne.