Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Je ne t’ai pas écrit, Mon Cher Léon, de venir nous retrouver, parce que je me suis aperçu que Mon Cher oncle le chevalier Ferdinand Amour Ghislain de Faveaux Seigneur de Winenne & autres lieux n’était pas pour le moment d’une humeur aimable, ce qui ne compensait pas les agréments du ciel bleu de l’Entre Sambre & Meuse ou plutôt, pour être Gallois, n’était pas compensé par le susdit ciel.

Je crois que les souffrances de l’exil se font surtout sentir par le solstice d’hiver – ce sont des reminiscence du séjour à Liége.

Bref je ne suis pas bien certain que nous faisons au cher Oncle un bien vif plaisir en séjournant dans l’humidité de ses draps de lit. Ce dont du reste je me fustige la paupière, complétement. Paul continuant à mieux se porter j’espère pouvoir être à Bruxelles pour le 2 janvier 1871. – Je n’ai pas voulu laisser Charlotte ici seule, il y a de quoi geler sur place comme Cryptogame. Je t’envoye « ou je t’envoie » 20 francs dont je t’expliquerai l’usage dans une lettre que je t’écrirai après demain,.

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Envoie moi mes cartes et mon fameux papier & enveloppes Hochmut. – Prends les sommes folles de ces achats sur ces 20 frs – je te dirai l’usage que tu feras du reste ! Je suis heureux d’avoir des nouvelles de ta mère & ton frère.

Dis à ma mère que nous nous portons tous bien & que nous l’embrassons.

Cultive ton amygdale c’est très joli en fleur : « Amygdalus Communis : du grec

αμιςςο

: lacérer : feuilles linéaires glabres, fleurs presque sessiles, le fruit est drupacé En avril fleurs blanc rosé – famille des Rosacées sous famille des Amygdalées composée d’arbres & d’arbrisseaux ne possédant qu’un ovaire supère à une loge !

Ah la science tu vois !

Mes grandes amitiés à Augustine Brohan peins lui ma situation, mon désespoir & le froid dont je jouis 13 degrés Centigrades au soleil !

Le Laurus Nobilis que je voulais acclimater est fichu son camp il est sec comme une allumette, comme Verdure c’est insuffisant même pour le front d’un peintre.