Ecrivain, philosophe, poète et essayiste belge issu d’une famille de riches propriétaires terriens. Pirmez poursuit ses études secondaires au Collège Saint-Michel de Bruxelles où il fait la rencontre de Charles de Coster (1827-1879) ; la différence d’âge entre l’Hennuyer et le Bruxellois indique que cette rencontre ne date pas de ses premières années de scolarisation. Octave a un parcours similaire à celui de Félicien puisqu’il s’inscrit également à la faculté de philosophie et lettres de l’Université de Bruxelles, lieu probable de leur rencontre. Il restera dans la capitale jusqu’en 1854 mais il ne fréquente pas les mêmes cercles que l’artiste namurois.
Ils se reverront assez souvent après le mariage de Rops en 1857, leurs deux demeures – le château d’Acoz où réside Pirmez depuis 1860 et celui de Thozée – étant voisines. Grands amateurs de chasse, les deux hommes s’inviteront tour à tour. Ils échangeront une correspondance suivie de 1864 à 1874 (le premier brouillon de lettre à Pirmez date de 1858, n° éd. 1120). Lorsque Rops voudra la publier dans Les Feuilles volantes. Pirmez refusera, trouvant les lettres trop fantaisistes pour être divulguées au moment où il publie de très sérieuses Heures de philosophie.
« C’est dans ma gravité seule que j’ai voulu paraître. Plus d’une fois, des revues et des journaux ont demandé ma collaboration. Jamais je n’y ai écrit une ligne, ne voulant pas me disperser avant que le temps ne soit venu. […] Souvent, mon cher Félicien, nous n’avons eu l’occasion de nous voir, et j’ai passé avec toi des heures charmantes, pendant lesquelles nous nous livrions à notre expansion naturelle et mille fataisies d’imaginaton. Mais cette vie intime devait-elle se répandre sur une feuille publique et entrer aux cafés et aux tavernes ? […] La paix et le silence sur Acoz cette année ! Je le réclame de ton amitié. » (Lettre d’Octave Pirmez à Félicien Rops, Acoz, 20 mars 1874).
Leurs relations s’interrompront à l’époque de l’installation de Rops à Paris. Pirmez est l’auteur de Poésies et maximes (1860), Feuillées (1862), Jours de solitude (1869), Esquisses psychologiques (1875), Remo (1878), Lettres à José (1884), Vie et correspondance (1888).
19-03-2025
Lettre d’Octave Pirmez à Félicien Rops, Acoz, 20 mars 1874, reproduite dans « Lettres inédites [de delvau, Théodore Silvestre, Burty, Pirmez] à Félicien Rops », Mercure de France, t. LVI, n° 193, 1er juillet 1905, p. 17-18).
Félicien Rops et Thierry Zéno, Les muses sataniques, J. Antoine,
Véronique Leblanc & Hélène Védrine , Injures Bohèmes. Les plus belles lettres illustrées de Félicien Rops, Paris, Somogy éditions d’art, 2001, p. 73
Cécile Vanderpelen-Diagre, « Des hommes d’élite ? L’identification des écrivains à une classe sociale en reconstruction (Belgique, XIXe siècle) », COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature, 8 | 2011, mis en ligne le 17 janvier 2011
Noël Julien, Le Réseau Rops : esquisse d’une formalisation des relations littéraires belges de Félicien Rops avant et après son installation à Paris, Mémoire présenté sous la direction de M. Pascal Durand au Département de Langues et littératures françaises et romanes, Liège, ULg, anné académique 2013-2014, p. 18-21.