Lettre de Félicien Rops à [Maurice Bonvoisin]

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Je viens d'examiner attentivement la liste que tu m'as envoyée. Grâce à mes derniers achats je pourrai te céder à des prix plus que raisonnables, une grande partie des épreuves que tu demandes, mais je ne le peux aux prix que je t'ai dit, d'abord puisque calcul fait elles me coutent plus que le prix fait ! Voici ce que je te propose : Fin de ce mois, je te ferai un portefeuille, ‒ avec prix marqués, ‒ ces prix seront de 30% inférieurs aux prix marchands, & comme. Beaucoup de ces pièces sont de la plus grande difficulté à trouver actuellement. Du reste tu n'auras pas à te gêner, ces épreuves étant, d'avance, vendues plus cher que les prix que je te ferai.

Note que tu ne trouveras plus d'occasion de faire cet achat, en dehors des prix forts. Tu as la chance d'être tombé sur des achats d'un coté, & de l'autre sur un tirage suprême, que je fais avec Nys avant les effaçages de la dernière heure. Somme toute pour 4 ou 500 francs, tu auras une collection d'un

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millier de francs, tu feras une très bonne affaire, que tu ne pourrais pas refaire.

Un mot Mon Vieux, car si cette proposition ne t'allait pas, je ne me donnerais pas la peine de marquer des prix spéciaux, et je vendrais globalement à mon marchand américain.

‒ Ma fille va mieux, j'espère que ce mieux continuera, car j'ai passé de bien mauvais jours !

Les prix iront de dix à 25 francs en passant par les intermédiaires suivant la rareté & la beauté des épreuves (très peu à 25 francs.) Du reste celles que tu ne voudras pas, tu les laisseras, voilà tout. Je t'offre une occasion de parfaire ta collection à prix très sages, arrange-toi. C'est ton affaire.