Lettre de Félicien Rops à [Octave Uzanne]

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Merci de ta vieille bonne lettre. Ici il fait un temps doux, voilé, charmant & nous venons de prendre notre bain. Je suis de plus en plus « duniste » tout en reconnaissant certains charmes galatéens. Mais l’immensité terrestre me plaît comme l’immensité océanesque, & je suis habitué à cette deuxième mer de sable. Pour moi cette mer de mon enfance aux blondeurs nacrées, c’est la mé ! comme l’Océan vert de Brest est « la mé de Gouzien » !

Je suis heureux de te savoir après demain à la Roche-Claire. J’espère que ton déménagement n’est qu’une affaire de forme & que tu n’abandonneras pas le coin que nous avons trouvé ensemble, & dont pour moi, le charme subsiste. C’est un Valvins sans « Belloir » !

Tu recevras cette petite lettre à la Roche-Claire, & si tu as le temps, je te prierai de me rendre un petit service : Tu avais découvert à Plessis-Chênet un brave homme qui te croyant très probablement inspecteur des routes de l’État, t’avait offert de te vendre des terres de routes « à très bon marché » ‒ à

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« meilleur marché » que celles que j’avais achetées. Je serais très heureux de la retrouver. Je ne voudrais pas, pour une foule de raisons, charger mon jardinier de l’aboucher avec le mystérieux cantonnier, mais je vais avoir besoin de beaucoup de terre, & si ton futur protégé pouvait me venir en aide, à des prix raisonnables, J’en serais réellement fort heureux.