Lettre de Félicien Rops à [Maurice Bonvoisin]

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Troisième lettre !

(Fantastique aussi !)

j’avais mal lu ta lettre de tout à l’heure, et à travers tous ces malentendus,‒ (auxquels je ne comprends rien car il y-a-t-il quelque chose de plus claire que : « Prends ce dessin et si tu ne le prends pas un autre le prendra « tout de suite ») – je trouve que tu me dis qu’il me sera compté 600 francs pour me ramener au prix de Taelemans. Je te vends un dessin 512 frs pour terminer nos comptes. Si je te le vends 512 frs, je ne te le vends pas 600. Le reste te regarde & ne me regarde pas ! Les comptes avec Taelemans ‒ qui a toujours été chargé du placement de mes dessins à Bruxelles et les a toujours bien placés sont endehors de nous. Il s’est vexé, de s’être engagé a donner des réponses définitives Mercredi – puis Jeudi – puis Vendredi – puis Samedi puis Dimanche matin & toujours parce que je lui avais assuré que recevant Mardi le dessin tu ouvrirais la caisse et tu lui réexpédierais le dessin immédiatement suivant nos conventions. Tu as mal compris, mais enfin Mon Cher Maurice, il n’y a certainement pas de ma faute.

Les dernières lettres annulent toujours naturellement les lettres précédentes ‒ c’est élémentaire. ‒ Lorsque j’ai eu une réponse de Taelemans, avant de t’envoyer le

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dessin, il ne s’agissait plus pour toi que de prendre ou de ne point prendre et pour cela il fallait cinq minutes – dix minutes pour revisser la caisse et vingt cinq sous au commissionnaire pour la faire parvenir – cette caisse rue Rogier.

Je ne veux plus t’imposer « le Scandale » pour 200 frs Si cela ne te va pas. ‒ Nous compterons le dessin 512 frs et tous sera dit si cela te va mieux, voilà tout. Si je ne t’avais pas fait la proposition de l’acheter & de te donner la priorité, je l’aurais, ce me semble, expédié directement à Taelemans ! Il n’y avait aucune indélicatesse de ma part à m’assurer une « seconde main » dans le cas où la première manquerait ! ‒ Si tu vois Taelemans à Bruxelles ‒ fais lui expliquer toute l’affaire et tu verras comme c’est simple ! ‒