Lettre de Félicien Rops à [Maurice Bonvoisin]

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2e Lettre

Ne recevant pas au premier courrier de lettre de toi, je t’ai écrit ce matin une lettre dans laquelle je te disais que je te considérais comme acquéreur du dessin.

Il y a-t il une histoire plus simple !

1° Je te propose un dessin pour terminer nos comptes te disant qu’il est d’un placement difficile & que je te le laisse à bon marché.

2° Tu me réponds que tu ne peux t’engager sans l’avoir vu & que tu le prendras peut être.

3° Comme il n’y a donc rien de certain de ton coté, que je sais que Taelemans a un amateur (qui datait du St Antoine) je lui écris que dans le cas oùtu ne prendrais pas le dessin il serait à sa disposition Mercredi5 au matin.

4 : Réponse de Taelemans qui accepte

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dans le cas où tu ne le prendrais pas ce dessin pour son amateur au prix convenu.

5° Je t’écris que dans le cas où tu ne trouverais pas le dessin de ton goût tu dois le remettre immédiatement rue Rogier chez Taelemans ‒ et que je vais t’envoyer le dessin.

6° Tu me réponds : Je lis ta lettre !

« Si je ne garde point le dessin, je le mets en pension de ta part chez Taelemans dès que j’aurai pris une résolution & aussitôt reçu » (!!!!!)

7° Et je te demande une résolution immédiate. Il ne s’agit donc plus ni de placement au hasard mais de choses absolues & positives. Si tu ne le prends pas, Taelemans le prend

Voilà, ‒ c’est de l’eau de roche comme clarté ce me semble ?

8° Du reste quatre lettres de Taelemans ici en font foi & je t’ai envoyé la dernière ce matin. Il n’y a pas à comprendre de travers. Je n’ai offert le dessin à personne en même temps que toi qu’en seconde

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main ! ‒ Tu emportes un dessin tu savais que Taelemans attendait, j’avais assez insisté la dessus !! – Puis tu files pour Anvers en me disant que tu vas le garder quelques temps ! ‒ Enfin c’est à n’y rien comprendre. Mais je maintiens ma résolution de ce matin, et c’est justice.