Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Voyons espèce de comateux que tu es quand on dit à Bruxelles : le « Directeur de la Monnaie » est ce que cela regarde « la fabrique de braise » ? C’est le théatre ! naturellement ! – Il y a là un de nos amis de la Chronique dont j’ai oublié le nom qui ressemble à « Stanier » ou qui n’y ressemble pas je n’en sais rien – Donc je te demande le nom des directeurs de la Monnaie : théatre. Y es-tu. – Si tu n’étais pas un ruminant-paysagisteux comme moi tu comprendrais !! –

– Envoie moi ton Guide aussitôt en train.

À propos Filleau par le brouillard s’est foutu, avec un cocher, un cheval & une voiture et un clyso-pompe à la main, plus le n° du Figaro sur l’omnibus Porte St Martin – Grenoble

C’est pas l’omnibus qui a eu le mal. – On a sorti Filleau avec un pied en capilotade, le nez ecchymosé, le clyso cassé, le Figaro déchiré par la portiere de droite. – Il a été si heureux de n’avoir que ç’a de cassé qu’il voulait danser la Monaco sur le trottoir. – Enfin cela nous

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colle ici pour quinze jours ! J’ai été le voir hier. – Il va passer sa convalescence à rédiger des petitions contre la compagnie des omnibus & leurs voitures-monstres qui obstruent les médecins. Il rage !! Camuset lui prodigue ses consolations et a fait une fable intitulée : l’omnibus et le cochon d’Inde. – C’est Ésopique, mais « plus contenu » comme dit l’auteur.

Donc dans quinze jours à Bruxelles.

– Liesse sans me prévenir – (comme c’est délicat !) est filé pour Rome avec Edmond. J’avais dix petites courses intéressantes à faire pour lui & pour moi à Rome. – rien ! – foutu le camp en sourdine. Comme c’est bête ! Ce que tu disais d’Edmond est le vrai. Il se fout de vous dès que vous ne l’avez plus dans les pattes. Car enfin tu aurais pu désirer aller à Rome avec lui !! et rien, non plus ! – il ne te prévient de rien !! Étonnants ces gens là. Étonnants d’égoïsme et de politesse ! –

–Vers le 1er Mars je serai à Bruxelles avec Filleau certainement. – Attention : Causons d’Adèle.

Rends moi un service : charge-toi des négociations, à l’amiable

Je n’ai qu’une crainte d’ailleurs, c’est que cette brave fille fasse des frais tout à fait inutiles !!!!!!!!

Rends-toi compte de la situation : Je paierai naturellement tu n’as pas de doutes à avoir : – Je paie toujours. Mais examine : que peut-elle faire : ab – so – lu – ment rien.