Lettre de Félicien Rops à [Henri Liesse]

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C’est une bonne idée, mais un rêve. Ma vie est engagée pour six mois. Pendant six mois, je ne peux publier « de mon état » rien qui ne sorte de la Maison Dentu & pour la Collection Félicien Rops douze plaquettes avec frontispices. sous peine de 10, 000 francs de dommages-intérêts, – paraphés ! Voilà ce que c’est d’avoir la réputation d’être un Mr inexact. Et je suis déja en retard d’une planche. Aussi je bûche comme un Auvergnat. À utiliser précieusement le retour à la bienveillance Daudetique. Dans deux ou trois jours tu recevras trois ou quatre épreuves rares. C’est tout ce que je peux faire. Et encore de ce côté je suis engagé avec la maison Bailly 11 Chaussée d’Antin !!! (Ah ! on me tient !)

Au galop bon courage ! quand même ! Mais je fais ce que je peux. Et c’est peu ce que peux pour l’instant !

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Puis Masson & moi, nous ne sommes pas à l’eau de rose ! Même si cela se pouvait, cela ne se pourrait pas

Puis Masson n’est pas directeur de Paris Illustré, mais de la Revue des Arts & des Lettres de chez Goupil & Cie. Mais certainement qu’on peut faire passer des articles au Figaro ! – en faisant comme tout le monde, & en faisant ce que tout le monde fait ! Drôle de chose : Il y a douze ans que je te chante cette antienne, & voilà que seulement tu écarquille les yeux !!

La Chambre est chauffée par une cheminée. Mais à part des objets que j’y refugie, il n’y a que les 4 murs !

À toi bien

Fély

Voilà que j’écris aussi mal que toi !

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Les meubles ne sont pas vendus à ce que je crois, mais ils coûteront aussi chers que des neufs à reprendre. – Arrange toi de façon à ne pas tomber dans la Misère parisienne comme je te le disais, car la misère Bruxelloise n’est rien à côté de celle-ci. Et moi même j’en ai beaucoup pâti.

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