Page 1 Recto : 1
Lundi matin pas d’épreuves et note que j’attends toujours ici avec Taelemans afin de savoir si oui ou non je dois regraver sur cuivre l’amour qui est sur ivoire, et que cela me coûte « cent sous par jour. » – C’est bête de ta part de rester deux jours à Bruxelles et de ne pas m’expédier les épreuves. – Cela n’est guère difficile à faire ! Enfin ! Expédie moi, tu me feras grand plaisir l’argent restant du billet Herman & si tu le peux celui des dessins de Blanche. J’ai besoin d’argent pour quitter ici. Je dois payer Renée.
Je serai Vendredi matin à Bruxelles. Taelemans revient Mercredi soir. Si tu as quelque chose à lui remettre il te l il est à ta disposition.
N’oublie pas de dire à Blanche que s’il ne veut pas faire l’affaire des dessins au comptant je ne la fais pas. Je peux vendre certains de ces dessins cent frs & j’ai amateur à Paris.
Je t’ai demandé aussi de passer chez Van Gend & de demander 1° Combien coûte par cent kilos l’expédition de bagages grande vitesse & petite vitesse pour Paris.
Page 1 Verso : 2
2° Combien de jours il faut exactement par la petite vitesse, – pour que les bagages soient rendus à domicile à Paris. Réponse s.v.p.
Enfin donne moi signe de vie. Hier Mlle est venue seule avec une servante au Repos des Artistes à 6h. du soir – obscurité ! – sous prétexte de venir embrasser la femme du maître d’école. – Pour me venger de tes canailleries & de tes paresses ignobles à notre égard Je t’ai fait cocu haut la main ! Elle va demain à Walzin – mêmes embrassades ! – avec la même servante par le bois !! ! – Je l’accompagne cochon !! ! Je te fais cocu jusqu’à la garde ! Cela t’apprendra à imiter Liesse et à nous laisser sans nouvelles !! Elle donne dans la main la petite que c’est un joli beurre !
Commentaire de collaboration
Selon l'historien Alain Graux (Membre de la Société d'Archéologie et des Amis du Musée de Binche), la compagnie de transport Van Gend & Loos a été créée par, Jean-Baptiste van Gend, aubergiste et cocher d’Anvers. Il avait épousé une femme de la famille Loos, Maria-Francisca en 1796. Il s’associa avec le frère de celle-ci, P-J. Loos, en 1809, sous la forme de « Van Gend & Loos ». L’entreprise a progressivement élargi son réseau de services de diligence, pour le transport de passagers, de marchandises et d'argent. L'entreprise est restée active dans les Pays-Bas (et au-delà) et dans la Belgique, devenue indépendante des Pays-Bas en 1830. Souvent les diligences Van Gend & Loos offrent une connexion à des endroits où le chemin de fer n'avait pas encore été construit, mais le nombre de ces endroits a diminué avec l'expansion du système ferroviaire.