Copie non autographe de Félicien Rops à Auguste Poulet-Malassis. s.l., 0000/00/00. PU/LE/011
C'est vrai, mon cher Éditeur, que j'ai eu grand tort de ne pas avoir été vous serrer la main en passant par Bruxelles, j'ai le courage des gens qui ont tort et qui l'avouent, aussi le fais-je avec la rougeur des jeunes filles qui écrivent en cachette à minuit à leur petit cousin ; que voulez-vous ? Blankenberghe m'attendait, j'allais à la montagne comme Mahomet, une montagne qui n'accouche de rien, rara avis dirait mon respectable professeur de rhétorique Pierre Bergeron, lequel vient de mourir, probablement des suites d'un vers superbe que j'avais intercalé d'une façon aimable dans ma composition de La Mort de Gilbert en 1852 ! Gilbert disait : Je meurs d'une fièvre excessivement muqueuse !Ajoutez à cela que, la veille, j'avais écrit en composition latine « nudare crinibus » pour raser, cela suffit pour mettre à mal un lauréat de la Sorbonne. Enfin je n'ai jamais pu réussir l'imitation libre du style de Tite-Live. C'est probablement pourquoi, mon cher Monsieur Malassis, vous recevrez