Numéro d'édition: 3500
Lettre de Félicien Rops à [Auguste Poulet-Malassis]
Texte copié

Expéditeur
Félicien Rops
1833/07/07 - 1898/08/23
Destinataire
Auguste Poulet-Malassis
1825/03/16 - 1878/02/11
Lieu de rédaction
s.l.
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
PU/LE/011
Collationnage
Publication
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C'est vrai, mon cher Éditeur, que j'ai eu grand tort de ne pas avoir été vous serrer la main en passant par Bruxelles, j'ai le courage des gens qui ont tort et qui l'avouent, aussi le fais-je avec la rougeur des jeunes filles qui écrivent en cachette à minuit à leur petit cousin ; que voulez-vous ? Blankenberghe m'attendait, j'allais à la montagne comme Mahomet, une montagne qui n'accouche de rien, rara avis dirait mon respectable professeur de rhétorique Pierre Bergeron, lequel vient de mourir, probablement des suites d'un vers superbe que j'avais intercalé d'une façon aimable dans ma composition de La Mort de Gilbert en 1852 ! Gilbert disait : Je meurs d'une fièvre excessivement muqueuse !
Ajoutez à cela que, la veille, j'avais écrit en composition latine « nudare crinibus » pour raser, cela suffit pour mettre à mal un lauréat de la Sorbonne. Enfin je n'ai jamais pu réussir l'imitation libre du style de Tite-Live. C'est probablement pourquoi, mon cher Monsieur Malassis, vous recevrez demain un dessin de votre tout dévoué
Fély
Je me suis trouvé à Blankenberghe avec les demoiselles Yates. J'aime la perfide Albion hurra for ever ! All Neyt ! j'étais fier d'être gentleman « rower », – d'avoir une ceinture de Wegton ! pas de sûreté ! Dites donc, nous allons le 28 aux régates d'Anvers, êtes-vous des nôtres ? nous irons ribaulder en les ruelles de la bonne ville de Pieter Rubens.
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