Littérateur d'origine polonaise, il est un condisciple de Rops à l’Athénée de Namur. Il est un proche de la première heure de Félicien et le suit d'ailleurs à la Faculté de Philosophie de l'Université de Bruxelles en 1851 ; il partage avec le graveur un certain goût de la fête. Membre de la rédaction de l’Uylenspiegel, journal des ébats artistiques et littéraires. Il sera le seul, avec Charles De Coster, à ne pas user d’un pseudonyme. Il écrit essentiellement des articles critiques sur l'impérialisme français, dans une rubrique récurrente Paris chinois. Sa dernière contribution au journal date de 1859. Karski est également un proche de Nadar (1820-1910) dont il fit la rencontre très probablement par l'intermédiaire de Rops durant l'été 1857 lorsque le photographe se rend à Ostende.
La même année, il publie un recueil de poésies intitulé La Crise édité chez Michel-Lévy Frères. Mais comme plusieurs écrivains polonais de cette période, qui publient des œuvres littéraires ou historiques en Belgique, son œuvre est de qualité moyenne. Il s’agit d’auteurs de second ordre, n’atteignant pas le niveau de leurs compatriotes en France qui élevèrent le romantisme après 1830 à l’un des points culminants de la littérature polonaise. Ce n’est qu’au début des années 1860 qu’une plus grande quantité d’œuvres littéraires furent éditées.
Dans les lettres de Rops, son nom est parfois précédé du mot « prince » mais ce n’est sans doute qu'une plaisanterie puisque Karski ne possède réellement aucun titre de noblesse. Malheureusement, malgré la certitude que les hommes entretenaient une correspondance (voir lettres n° éd. 1032, 2994), aucune lettre de Karski à Rops ne nous est parvenue.