Copie non autographe de Félicien Rops à [Octave] Mirbeau. Paris, 1886/12/03. Inconnu, Mirb/9
Paris, 3 déc 1886Mon cher ami,me voici revenu depuis peu de jours seulement, et lorsque Le Calvaire m'est arrivé, « je mettais la main à la plume » – ainsi que j'écrivais à ma petite cousine, quand j'étais en Rhétorique, – pour vous dire le grand, le vrai plaisir, que je venais d'éprouver en lisant votre beau livre. Car vous comprenez bien, mon cher Mirbeau, que mon premier soin en arrivant à la frontière, et aussitôt les malles rebouclées, a été d'acheter Le ! Je l'ai lu d'une traite, au galop, puis je l'ai relu, et je l'ai encore repris le lendemain, lorsque je l'ai reçu de votre amabilité, avec cette belle dédicace, où il n'y a qu'un mot de juste : c'est que je suis un « bon ami ». Et je l'ai relu, avec fierté, ce Calvaire ! car je suis fier vraiment des œuvres de ceux que j'aime, comme si elles étaient miennes, j'étais parti avec le livre charmant de Paul Hervieu, et je revenais avec le vôtre, on voyagerait en moins bonne compagnie ! Les belles pages que celles du début! et je les