Archéologue et député belge. Gustave Hagemans né sous le nom de Gustave Gladstanes. Il est le fils de Gustave Hagemans (1810- 1830) et de la danseuse Mary Gladstanes (1804-1844) mais pour des raisons non déterminées, il n’est pas reconnu par son père. C’est par un arrêté royal du 18 juin 1861 qu’il fut autorisé à changer son nom en Hagemans. Son grand père patenel, Josse Hagemans (1773-1840) est un banqiuer connu pour être le co-fondateur de la Société Générale de Belgique. Gustave héritera de sa fortune vers 1851. C’est à l’Athénée royale de Tournai qu’il effecue ses études secondaires avant de s’inscrire à la Faculé de Droits de l’Université de Liège. Le 18 juin 1851, il épouse en premières noces Malvina, dite Nina Renette (1827-1860) avec qui il a qautre enfants dont le peintre Maurice Hagemans (1852-1917), qui est une figure clé de la Colonie d’Anseremme. De son second mariage célébré le 15 novembre 1876 avec Clémence-Juliette Navez (1852-1931), il aura deux filles.
Sa fortune considérable en fait un important collectionneur d’antiquités et un mécène. Après le décès de son épouse en 1860, l’on sait qu’il vend au Musée royal d’antiquités, d’armures et d’artillerie (futurs Musées royaux d’art et d’histoire) environ 1500 pièces de sa collection en-deçà da sa réelle valeur. Elle était composée d’antiquités celtes mais également égyptiennes, grecques, étrusques et romaines dont la provenance n’est pas toujours déterminée. Il a probablement constitué cette dernière lors de ses séjours italiens (1856-1857 et 1860). Sa pièce la plus notable est sans conteste La Dame de Bruxelles, une statue de la IIIème dynastie (vers 2650-2600 av. J.-C.).
Gustave Hagemans est élu député de l’arrondissement de Thuin (Hainaut) en 1866. Malgré plusieurs déboires financiers (il est ruiné en 1875 à cause de sa mauvaise gestion de son patrimoine), il garde son mandat politique jusqu’en 1878. Il écrit à l’époque une Histoire du Pays de Chimay (Bruxelles, Chez Fr.-J. Olivier, 1866). Même après la cession de sa collection au Musée royal d’antiquités, il continue à s’intéresser à l’archéologie et à l’égyptologie. On lui doit d’ailleurs un Lexique hiéroglyphique-français et français-hiéroglyphique (Bruxelles, Librairie Européenne C. Muquardt, Th. Flak & Cie, éditeurs, 1896). L’ouvrage devait paraître en quatre volumes mais il n’en réalisa qu’un seul.
Gustave Hagemans est vice-président de l’Académie d’archéologie d’Anvers de 1864 à 1866 et en 1875. Il en est le président en 1867, 1871 et 1876. C’est en tant que président qu’il organise l’un des tous premiers Congrès archéologique international à Anvers. En août 1874, Hagemans part avec ses deux fils et Félicien Rops à Stockholm pour assister au Congrès international d’Anthropologie et d’Archéologie préhistorique. L’artiste namurois Rops était censé écrire une chronique à propos du périple, pour le journal L’Indépendance belge, mais nous ne connaissons que quatre comptes-rendus publiés entre l 13 et le 17 août 1874 C’est également en 1874 que le Député à la Chambre des Représentant devient également membre du comité de la Société internationale des aquafortistes fondée par Rops en 1869.
On a trouvé dans les archives de Gustave Hagemans, conservées aux Musées royaux d’art et d’histoire, trois dessins de Félicien Rops. Ce sont des témoins de l’amitié qui lie les deux hommes. De plus, selon certaines sources, ils sont liés par une amitié maçonnique puisque Rops fréquentait « Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès réunis », l’atelier de Gustave ù il retrouvait également le peintre François Roffiaen (1820-1898), également du voyage en Suède.