Notaire à Liège.
En 1865, le gouvernement belge décida que la forteresse d'Ostende avait perdu son importance militaire et n'avait plus aucune fonction dans le plan global de défense militaire. Cette décision allait également dans le sens des souhaits des secteurs touristique et maritime. Au cours des années suivantes, les fortifications furent démolies, les douves comblées et un plan d'urbanisation visant à agrandir la ville et le port fut élaboré.
Cependant, le développement du plan ne prend vraiment son essor qu'avec l'achat, le 10 janvier 1874, de plus de 36 hectares par Louis Delbouille à l'État belge (le centre d'Ostende ne couvrait alors que 30 hectares!). Il divisa les terrains domaniaux en 54 parcelles et donna l'impulsion à la construction de villas, d'hôtels, etc.
Ses initiatives attirèrent également à Ostende le banquier liégeois Georges Nagelmackers (1845-1905), qui construisit des hôtels pour la Compagnie Internationale des Wagons-Lits.
Entre 1874 et sa mort en 1897, Delbouille est une figure centrale du développement urbain, mais aussi de la vie sociale, économique, touristique et culturelle, comme en témoigne la correspondance de Félicien Rops...
Pour l'anecdote, le premier atelier de James Ensor (1860-1949), situé sur le boulevard du Nord (aujourd'hui boulevard van Iseghem) se trouvait également sur les terrains Delbouille.
Mis en ligne par Giuseppe Di Stazio selon une notice fournie par monsieur John Devos (historien/historien d'art, professeur honoraire Luca School of Arts, Schaerbeek)