Lettre de Félicien Rops à [Maurice Bonvoisin]

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J'ai reçu une partie de la Collection D. et une partie de la Collection Petitjean qui est composée depuis un an & par conséquent est assez complète comme nouvelles pièces. Le pauvre garçon a perdu de l'argent à la Bourse et est forcé de vendre tous ce qui est « superflu » chez lui, sauf à se remonter plus tard. Je m'en suis flanqué pour près de 3,800 francs, comptant. Dans quelques jours, je mettrai de l'ordre dans tout cela et je te ferai signe, « si cela te va toujours ». Les épreuves sont très en hausse depuis Gouzien et c'est pour qu'elles deviennent de plus en plus rares, ‒ (il ne faut pas que ces choses là tombent dans le public grossier) ‒, que je les rachète. Si tu tiens à avoir quelques épreuves qui te manquent, passe par ici quand je te le dirai. Sinon elles ne feront pas long séjour Pl. Boieldieu. ‒ J'ai vu les prix de Pincebourde : il vend endessous du cours nouveau, c'est un maladroit. D'autant plus que cette collection a été payée non prix marchand,

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mais il a toujours peur que la terre lui manque !

Nys a aussi quelques très belles épreuves cédées par moi, il les paie bien en échange de son travail.

Je t'écris simplement pour te montrer que je tiens ma promesse, & que dès que ma collection nouvelle sera faite tu pourras y puiser aux prix marqués que je changerai après ta visite, prix qui comme je te l'ai déja dit iront de 5 à 25 frs, & sur lesquels aucune réduction ne sera plus faite, car il m'est impossible de céder des épreuves à un prix inférieur à leur revient. ‒ Avant un an, pour des raisons à moi connues, elles auront doublé ces épreuves.