Lettre de Félicien Rops

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J’arrive à l’instant même de Genappe par la diligence de nuit, on m’a remis ta lettre et je me hâte de te répondre

Je regrette beaucoup de ne pouvoir me rendre a ton aimable invitation

Maman étant indisposée et moimême horriblement fatigué il me sera impossible de me rendre à la fete de Fosse. Dureste les cours de Bergeron reprennent Lundi et pour ne pas avoir l’agrément d’un tuyau de poile au bord de l’année je crois qu’il est plus que temps que je reprenne mes études. Tu sais combien je desirais d’aller a Bruxelles avec toi, mais je dois y renonçer, le dernier moyen de maman pour me faire rester a été employé par elle avec succès elle m’a donné un petit cheval léger comme un antilope. Gobert le aujourdhui jusque

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À Genappe ou je l’attendais, il était juché sur Pess-périale entre deux charmantes demoiselles ; il serait resté un jour a Genappe chez Ma Tante s’il n’eut pas été gêné par une foule « de bagages embarrassants parmi lesquels il compte son digne Oncle Dutilleux » suivant la lettre qu’il m’avait écrite quelques jours auparavant. J’ai des compliments a te remettre de la part de Mme Jottrand de Genappe ainsi que de la part d’Émile. Tâche si tu le peux de venir encore me voir a Namur avant ton départ tu me feras beaucoup de plaisir peut être que si tu restes encore quelques jours a Isnes et si je sais attraper un jour de congé j’irai te voir a cheval, mas je crois qu’une fois que j’aurai le boulet Bergeronique attaché au pied, cela me sera fort difficile

Adieu je te pries de presenter mes civilités respectueuses à Mr et à Mme de Francquen. Des compliments à Charles de Bériot si tu le vois.