Lettre de Félicien Rops à [Henry Jean Hubert Kistemaekers]

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Je cherche vainement dans ma lettre où vous avez pu trouver l’ombre, la trace d’une réclamation pécuniaire – relativement à n’importe quoi. Je n’ai ni l’envie ni le droit de rien vous demander pécuniairement, ni pour le rabais que je vous ai fait pour les planches, ni pour les croquis, puisque j’ai fait tout cela parce que vous m’aviez demandé de vous traiter « en ami » comme je vous l’ai dit. J’ai répondu longuement, simplement, avec preuves à l’appui, à votre propre question, posée par vous : « Pourquoi vous ferais-je des « avances ? » Je vous l’ai dit, j’ai constaté les faits, estimant, que du moment où des relations amicales sont établies entre un éditeur & un dessinateur, il est de toute justice que le second ne fasse pas tous les frais de ces relations, & qu’il est absolument malséant au premier, de se dérober à la première demande de réciprocité. Voilà tout ! Et je crois même tellement à votre loyauté en cette affaire, que je suis persuadé que vous êtes au fond de

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mon avis & que si la chose était à refaire vous ne la referiez pas. Elle est arrivée parce que vous ne connaissiez pas mon caractère & que vous veniez d’avoir été mal traité par Mr Masson. Mais tout cela n’était pas une raison pour agir de cette façon & pour poser un fait, accompagné de circonstances qui devait fatalement amener une rupture entre nous. –

Je vous quitte amicalement comme vous le demandez. Je n’avais & je n’ai à me plaindre de vous qu’à vous, & non pas aux autres. Du reste les récriminations & les bavardages ne sont pas dans mes habitudes.

Vous imaginez vous que si un auteur comme Cladel, se faisait publier chez vous je lui refuserais des dessins s’il me les demandait ? Pour quelles raisons ? Les causes qui nous font interrompre nos relations ont pour point de départ des questions toutes de sentiment & de délicatesse, & n’ont rien à voir avec les autres. –