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Je n’ai pas de chance Mon pauvre fils, je croyais que tu étais toujours libre, j’avais fait tout mon possible pour être seul avec toi, débarrassé des Liégeois, des Belges de toutes couleurs et de tous poils, et voilà que cela rate !!
Je viens d’avoir seulement ta lettre. Tu l’avais envoyée ici, on me l’a réexpediée à Paris pendant que j’étais allé à ta rencontre, je revenais, nous nous sommes encore recroisés ! Pas de chance !!!
Je n’ai rien à dire, Cher fils. Je crois que nous serons obligés de remettre à septembre-octobre ta visite à Paris. Je suis malade & je voudrais remettre à l’an prochain cette Exposition. J’ai une affection du cœur qui exige une tranquillité et un repos profonds.
Je t’écrirai demain plus longuement
je vais tâcher de remettre cette exposition si cela est possible.
Je t’embrasse bien quand même de tout mon vieux cœur si malade qu’il soit.
Félicien Rops