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28 Juin 1896. Demi-Lune EssonnesSeine et Oise
Mon Cher Deschamps,
Il est fort difficile de vous donner des explications nettes, au milieu de ces tripotages dans lesquels je me débrouille et qui se croisent et s’entrecroisent à qui mieux mieux. Tout a lieu en ces aventures et je en peux guère en parler à mon aise que lorsque nous pourrons disserter sur ces matières à nos aises, et non par des bouts de lettre où on ne dit jamais ce que l’on voudrait dire, mais ce qu’il est inutile de dire ou ce que l’on a déja dit. Chaque jour amène ces étonnements. Exemple : Je trouve dans le n° du 21 Juin du Courrier la reproduction d’une gravure à l’eau forte de moi.
Cette eau-forte m’appartient toujours, & je n’ai cédé à personne le droit de la reproduire. Aussi vais-je poursuivre jusqu’au bout tous ceux qui font ou qui ont fait des reproductions d’oeuvres de moi sans mon autorisation écrite. J’ai encore bien des choses à vous dire mon Cher Deschamps, Je vais arranger mes affaires de façon à ce que toute attaque qui m’est personnelle par les tentatives de reproduction de mes oeuvres, ne reste pas impunie, et cela je vous en donne ma parole. Je serai Jeudi et tous les Jeudis prochains à mon atelier : 4 rue du marché des Blancs Manteaux de 1 à 2
Je vous serre la main affectueusement.
F. Rops
Notez que ceux qui ont passé « le droit » de reproduire les dessins de moi au Courrier Français étaient si foncièrement ignorants et imbéciles qu’ils
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ont fait figurer ces dessins sous des titres faux et deviennent faussaires avant tout. Ah ! ils ne riront pas ! Je vous l’assure !
