Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Allons cela va, je t’attends du 12 au quinze, viens avec Edmond puisque vous deviez venir ensemble – Je te garderai tes 200 francs intacts !! Beau dévouement. Au lieu de m’agoniser de sottises tu ferais mieux de me congratuler puisque je t’ai fait échapper 1° au mauvais temps 2° Aux « gueules de belges » qui infectent l’exposition, (ne dites pas : les rats infectent le camp de Beverloo, dites : les rats investissent le camp de Beverloo – Martin – le major – grammaire française à l’usage des écoles réglementaires. Parent-Deprez éditeur.) 3° À ma mauvaise humeur à cause d’icelles. – Ils sont stupides Mon Ami, nos chers amis, grossiers, bourgeois, et retardés et regardant toutes choses avec un parti pris de matérialité agaçant. – Tu emporteras les épreuves susdites, & les belles choses promises à Victor qui sera stupéfié de la réalisation de toutes ces promesses. Viens surtout sans faute du 12 au quinze. Tu descendras rue du Bac 9. Passage Ste Marie. Prends le train de 9 heures du matin si tu ne prends pas un train à troisièmes Ce train de neuf heures est très bon on a sa soirée à soi on arrive pour le dîner,

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c’est délicieux. –

Je vais écrire à Artan, je suis certain que le Mr à qui Artan avait confié 1,000 frs & qui les lui a chippés est le même qu’il m’avait recommandé il y a quatre ans & qui m’en a chippé 500.

Je lui ficherai un fort savon, non pas pour ces 1000 frs, mais pour avoir exposé sans m’avoir prévenu ! Il sait, (Verwée aussi d’ailleurs) que j’ai tout pouvoir pour faire placer à la cimaise les tableaux qui me sont recommandés, et il expose sans m’en rien dire ! – C’est idiot. Aussi les a-t-on flanqués tous les deux très haut. C’est comme si Louis n’avait pas exposé. C’est d’ailleurs bien fait ; & c’est une leçon. Son tableau est bon ce qui est regrettable.