Lettre de Félicien Rops

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La « Gazette » de Jeudi dernier a fait paraître un article de Mr Victor Lagye ennuyeux dans le fond mais bien réjouissant dans la forme !

Nous en extrayons quelques joyeusetés, – Mr Lagye dit gravement :

« Si parmi les vingt ou trente soi disant chrysalides, qui ont bravement attaché le grelot des expositions partielles, (quand aurai-je Dieux Immortels ! le bonheur de voir une chrysalide attacher le grelot des expositions « partielles » !) il y a encore quelques larves, attendant le soleil du succès pour se dépouiller de leur écaille, (une écaille de chrysalide, – d’huître ! Mr Lagye !) en revanche pas mal d’entre eux ont déjà commencé à dévider leur cocon, (mais les chrysalides ne dévident pas de « cocon » bon Lagye !) et quelque peu papillonné dans les magnaneries artistiques qu’on appelle expositions officielles. !! » Mais bon Lagye les papillons ne volent pas dans les « magnaneries ». Une magnanerie est un établissement où l’on tue les chrysalides, c’est le contraire simplement de ce que vous essayez de dire en langue en bon gantois. Et un peu plus loin toujours en bon gantois, le bon Lagye fait sortir les chrysalides non plus de leur écaille mais de « leurs carapaces » ! – comme de pures tortues, – l’habitude d’écrire pour l’École d’Anvers !

Enfin plus loin Lagye revendique pour l’École Belge toute entière la gloire de Boulanger dans qui était presque français ! – dans un an il nous persuadera que Boulanger était flamand. Moi bon Lagye je trouve que si vous êtes du « mouvement flamand » vous devriez être un peu du mouvement français. C’est avec des articles écrits de cette façon, que l’on rend la « littérature belge » absolument ridicule &

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que l’on donne raison « aux Fransquillons » qui blaguent la littérature notre langue.