Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Je suis en train de graver. Je n’ai eu ma planche que hier au soir. Tu vois l’encombrement de cette diablesse de nouvelle année. Je lis dans les affiches-Parisiennes la vente de l’abbaye de Floreffe et ceci après la description des marbres & des stalles de l’Église : « on pourra la démolir » Cela paraît violent ici, on en garde précieusement le moindre vestige de chapelle, & où le gouvernement impose sa conservation à son propriétaire ou à son aquéreur. Cette phrase : « on pourra démolir » a fait tressauter tout ce qui est artiste ici ! L’abbaye de Floreffe, signalée dans les guides, vue au passage par les voyageurs qui allaient à spa, est connue ici. Le journal le matin en parle aujourdhui.

– À toi de crier à toutes ces brutes des Commissions de monuments : Donnez votre démission si vous ne voulez rien faire, & que votre secrétaire laisse ses appointements aux pauvres ! Cela devient trop bête !