Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Que deviens-tu ? Es-tu tombé victime des troubles populaires sous le casse-tête des sicaires du pouvoir ? – Jis-tu sur la paille humide des cachots de la tyrannie ? – couches-tu sous les plombs ? – Le plomb après le mercure !! le fer te vengera, & plus pur que l’or nous entrerons dans le siècle d’argent ! Où es-tu ? – Dans quelle ville ? dans quel port ? dans quel isthme ? Hantes-tu comme Mr Cryptogame les anfractuosités des promontoires ? ou comme le docteur qui n’y comprends rien conseilles-tu la Couronne ? Réponds vulgaire saltimbanque ! Rapsode éhonté, follicul de peu !

J’ai pénétré dans les boucheries où tu dérobes tes charmes dans les entrailles palpitantes ; – Rien ! J’ai fouillé les intestins grèles des races porcine, ovine, bovine, & percheronne. J’ai interrogé « l’abattis & la réjouissance » pénétré dans les moëlleuses andouillettes, touché les Graisses !! – Rien ! Tu n’y étais pas ! Le belluaire qui veillait à l’entrée

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des caveaux sacrés t’ignorait ! J’ai demandé aux foules, – ton nom n’était plus sur les lèvres des hommes ! – & ces formes divines qui donnèrent à Callimaque l’idée du chapiteau corinthien n’étaient plus dans leur mémoire !!!! Horreur !

Ne serais-tu plus qu’une ombre ! & ramenant sur mes yeux en pleurs le pan de mon peplum dois je m’abîmer en ma douleur !

Réponds crapuleuss’ Turc !!

Moi j’adresse à la grande Vénus des vœux étranges !

Je ne sors pas aujourd’hui jour du Saigneur

Passe par ici hein vagabond ! –