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Je t’écris cette lettre qui partira à peu près en même temps que l’autre pour t’assurer encore une fois Cher Vieux que si je ne pars pas c’est que je ne peux pas partir avec ma femme dans cet état et six mille francs à payer Jeudi matin. Je trouverai les six mille francs & je sais où les trouver mais encore faut-il faire les courses nécessaires chez le notaires, les banquiers etc. Je croyais qu’Herman m’aurait facilité tout cela & ces ennuis m’auraient été épargnés. Je comptais que pour le 1er Juillet cela aurait été terminé & au dernier moment tout a raté. Je suis prêt à partir après demain mais je ne pourrai rester que deux jours il vaut mieux attendre quelques jours & rester la bàs autant que tu auras besoin de moi. J’emporterais avec moi mon bagage d’aqua-fortiste & de lithographe & je m’installerais dans la chambre de Dom. – Sinon Cher Vieux, prends un dessinateur qui me remplace, & fais l’affaire seul ; je suis tellement démoralisé – moi qui ne me démoralise pas facilement, que je te le répète si je n’avais la certitude que je peux faire une belle chose & que je te suis nécessaire, je t’enverrais le frontispice & tout serait dit. Je ne m’attendais pas
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à ces tuiles et elles arrivent bien mal à propos.
Faut-il t’envoyer le frontispice avant moi – & moi faut il partir ? – Je t’assure que j’en suis à me demander si tu n’as pas tort de continuer une association aussi embêtante pour toi. – Le frontispice n’arrivera qu’un jour ou deux avant moi & c’est l’exposer.