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Ma femme a été assez bien malade en route ; nous avons du coucher à Noyon. En arrivant ici elle s’est mise au lit et y est restée deux jours. Maintenant elle est bien. C’était la réaction de la fatigue parisienne.
Elle me charge de te remercier Cher Vieux, & je te remercie moi même des corvées que tu as eu à subir. C’est dans ton rôle, tu ne peux plus y échapper.
Me voici réinstallé & bien au travail. Pourvu que je fasse du bon ! Je ne lâcherai pas mon Album de Guerre ! Va chez Malassis demande lui aussi conseil pour le titre de cet album. Je crois que
LA HIDEUSE GUERRE
ne fera pas mal.
Malassis demeure 41 Rue Mazarine.
Léon va très bien la bàs !
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Voici probablement les sujets que je ferai
1 Campement de fuyards près de bois de Bouillon
2 Fuyards près d’Aubange.
3 La veillée de la morte
4 Morts et blessés dans une bergerie
5 Morts dans une cour de ferme
6 Le bois de la Garenne le 2 septembre.
7 l’alerte.
8 Femmes cherchant à reconnaître les morts.
9 La Paralytique à la Moncelle.
10 Un campement de francs tireurs dans les bois Mazarin.
11 Convoi de blessés sur la route de Daigny.
12 Un fou.
J’ai des croquis de quoi faire trois ou quatre albums – Si le premier est une bonne affaire nous pourrons continuer.
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Donne moi de tes nouvelles & de celles de Malassis. Je vais demain à Namur pour parler au directeur de l’Entrepot.
Je t’embrasse Cher.
Je vais bûcher.
À toi :
Fély
Ici on t’embrasse nous avons trouvé tout le monde en bonne santé –.
Mme Herman vient passer huit jours ici. – Poena claudo pede !
Je me renferme dans ma lithographie !
