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Monsieur Félicien Rops bon peintre gaulois, (– estant natif de Namur en païs d’Ardenne proche la forêst de ce nom, et comme dit César en ses commentaires : « Omnium Gallorum fortissimi sunt Belgae ! ») – prie Armand Gouzien, fifre, de l’excuser de ne point avoir été l’accoler pendant les heures bizarres qu’il a passées à Paris. Les raisons qui ont motivé cette abstention pénible étant de trois ordres différents & opposés, partagés eux-mêmes en vingt-six §, – subdivisés en soixante points, fractionnés en quarante paragraphes, il juge impossible de lui développer ces raisons majeures autrement que de voix très vive en un jour de beuverie folle.
Il prie Madame Armand Gouzien, amie héroïque qui a bien voulu partagé la vie, décousue jusqu’à la nudité, de l’ignoble accordéonieux
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dont elle supporte le nom, de ne point tirer de la susdite abstention des inductions fâcheuses qui pourraient porter atteinte à la tranquillité & à la sérénité d’esprit du scribant soussigné : – il la conjure de ne point l’oublier en des souvenirs amitieux & il lui envoie selon sa promesse : le vrai portraict de Monsieur Mück son professeur de solfège qui ne lui a pas appris la musique, – heureusement !! – lequel était né à « Erfürt une fille ou la gadhédrale, drès cholie, a tes doits en guifre, et tidans : il y a un dapleau ou le crand zint Hipert il est rebrézendé avec une gor te jaze à bisdons » là !
Avoue vieux guimbardiste de sa majesté le roi de Wurtenberg que tu es, que la Vie Moderne, arrangée avec des croquis comme cela serait une chose à succès, – car ma modestie égale mon talent !
Écris : 68 Rue de l’Association.