Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. s.l., 1886/12/06. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6655/468/186
Page 1 Recto : 1Lundi 6 Déc. 86Mon Vieux :deux mots au galop : Le dessin est fait. La planche va l’être. Dirais-tu bien que j’ai eu assez de peine à arranger ce frontispice ?? Dans ces machines là il n’y a guère d’autre ressource que de faire un croquis du « Monsieur » avec un sac au dos, & la mine intrépide ; – c’est bête comme tout ! je t’ai fait un amalgame d’hirondelles & de cartes & de mappe-mondes qui te plaira je l’espère. C’est assez drôle. La planche serait faite si je n’avais pas eu un mauvais cuivre. Il a fallu recommencer ! Cela tient à ce que depuis deux mois tous les aquafortiers de Paris, sont occupés pour le nouvel an, à graver des lettrines pour les papetiers. C’est la grande mode d’ici, pour les mondains, d’avoir une vignette gravée à l’eau forte, en tête de lettre. D’où la pénurie de cuivre préparés chez les planeurs. J’ai dû en prendre un au hasard, non, chez mon planeur habituel, mais chez un marchand de planches toutes faites. Le susdit marchand m’aPage 1 Verso :