Lettre de Félicien Rops à Edmond [Lambrichs]. s.l., 0000/00/00. Collection privée, CPW/1
Page 1 Recto : 1Mon Cher Edmond,Ma main est à peu près guérie, et je commence à m’en servir, pour comble d’ennuis j’ai eu la goutte à la main qui avait été écrasée, et j’ai souffert atrocement. Quant aux pieds Je peux maintenant mettre ma bottine et sortir. Quand on n’a pas eu la goutte, on ne peut s’imaginer ce que c’est : figure-toi qu’on t’arrache les muscles avec des fers rouges & cela te donnera une idée de la situation. Pendant trois semaines j’ai été incapable de tout, même de lire. Enfin cela va mieux & je vais mettre tout en œuvre pour me débarasser de cela. – Il faut avouer que devoir payer les dettes de son grand père est une chose ennuyeuse ; les gens qui ont la goutte pour leur compte personnel passe encore ! – mais être sobre et subir la peine des ivrognes, cela passe difficilement. Et puis, je peux te dire cela à toi, comme à un véritable ami, j’ai eu un extrême affaisement moral. C’était la première fois que je me sentais absolument seul ici & malade. Tu as toujours véc