Vous le savez, la correspondance de Rops est une ressource inépuisable pour les chercheurs, étudiants et amateurs de l’artiste namurois. Elle l’est aussi pour des artistes, qui l’utilisent au gré de leurs inspirations comme tremplin créatif à leurs œuvres.
C’est le cas pour Guy Goffette, poète et écrivain belge, qui partage à travers un texte intitulé « Un petit air de Rops[1] », son coup de cœur pour Pornocratès, œuvre centrale dans la carrière artistique de l’artiste. Il y cite l’extrait de la lettre adressée à Maurice Bonvoisin :
« Une grande femme nue la plus belle que j’ai pu trouver, nue comme une déesse, en bas de soie noire à fleurs rouges, grands gants noirs – gainsborough de velours sur tête blonde, les yeux bandés, debout sur la frise d’un temple bizarre, se détachant sur un ciel illuminé d’étoiles, est conduite par un cochon – à queue dorée – dont elle tient la laisse. »
Pour lire l’entièreté de la lettre : n° d’éd. 3122
L’écrivain évoque également la résidence d’auteur qu’il a effectuée au château de Thozée, près de Mettet, en juillet et août 2015. C’est en ces murs que vivait Rops au début de son mariage avec Charlotte Polet de Faveaux. De par son isolement et sa quiétude, cette gentilhommière était importante pour l’illustrateur qui continuera d’y séjourner, même après 1874, année de sa rupture avec sa femme légitime.
Aujourd’hui entretenu par le Fond Félicien Rops, le château de Thozée est un lieu de stages et de résidences d’artistes, propice à la création artistique. Nous vous invitons à le découvrir ici : http://www.fondsrops.org/
[1] Le texte a été publié le 28 avril 2020 dans la collection numérique du « Chemin », dont les titres sont consultables sur : https://lechemin.gallimard.fr/