Lettre de Félicien Rops

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Je dois avoir recours au crayon et à l’allégorie antique pour te faire comprendre ma position, ‒ Paris m’a tout pris je vais revenir triste et passé comme le Bélisaire de Mr Ingres, tu ne connais pas toi le Bélisaire de Mr Ingres, toi qui n’as pas

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voyagé, ‒ tu es bien heureux ; voilà quelle est ma position…. il me reste 30 frs il m’en faut vingt cinq pour mon voyage, je dois quatre frs de débourses au garçon de l’hôtel reste 1 fr ! – Que le bon Dieu fasse que je n’aie rien à payer à la douane, ces douaniers c’est si canaille…. Une belle chose que les voyages, cela forme la jeunesse… et dire que j’ai douze heures de waggon devant moi……………………

……….. je gagnerai une fluxion, il est vrai que je pourrai, mon petit cigare ; que veux-tu Loupin – c’est le boulevard des Italiens qui m’a perdu….

Beaux jours du Boulevard, qu’etes vous devenus ?

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C’est le Boulevard des Italiens qui m’a perdu

je te raconterai cela……………..

Bref mon vieux Loupin – je pars aujourd’hui

je te fais faillite pour les dix pages que je tavais promises – mais je n’ai pas le courage de t’écrire je suis morne, triste, désespéré devant le franc qui me reste……

J’ai rapporté de mon voyage un costume de zouave et la ferme conviction que pour un Bohême il n’y a pas moyen de voyager sans un autre Bohême….

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Je serai Samedi à Isnes.