Numéro d'édition: 3354
Lettre de Félicien Rops à [Henri Liesse]
Texte copié

Expéditeur
Félicien Rops
1833/07/07 - 1898/08/23
Destinataire
Henri Liesse
1848/02/18 - 1921/09/08
Lieu de rédaction
s.l.
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
FFR/LE/220
Collationnage
Scan
Lieu de conservation
Belgique, Province de Namur, musée Félicien Rops, Fonds Félicien Rops
Page 1 Recto : 1
Je te renvoie ta lettre avec les paragraphes marqués afin de ne pas être forcé de recopier les susdits paragraphes.
Mon Cher Liesse,
Je recois ta lettre & j’y réponds paragraphe par paragraphe :
1er Paragraphe
Tu commences par me dire que je me suis « moqué de Mr Perron » je ne me suis pas « moqué de Mr Perron ». je lui ai dit que je trouvais extraordinaire qu’il se permit de t’écrire ce qu’il t’écrivait lorsque rien dans ma lettre, ou dans mes lettres, à lui adressées, ne pouvait servir de fondement à « sa supposition » que je trouvais aventurée & légère. Je ne regrette qu’une chose c’est que ma lettre ait été aussi douce & aussi convenable, & je referais ce que j’ai fait.
2e Paragraphe.
Extraits de mes lettres dont je n’ai rien à reprendre ni rien à retracter. J’y lis que je te demande un relevé de Compte, relevé que tu m’as envoyé, mais sans m’envoyer la forme sous laquelle tu désirais que j’acceptasse la Somme, acceptation que je t’avais dit de m’envoyer sur papier timbré, dans la forme qu’il te plairait, je t’avais même dit cela avant de partir, de même que je t’avais dit que en cas de mort (ce que je lis encore dans ces extraits de lettres) je te remettrais une lettre pour ma femme & une lettre pour Paul, lettre que tu leur remettrais, en cas de décès de mon regrettable individu, afin qu’ils se chargent d’acquitter la dette qui me restait de charge, vis à vis de toi, ce que la mort m’aurait empêché de faire. Je suis toujours prêt à t’écrire cette lettre & je ne doute pas un seul instant que
Page 1 Verso : 2
si je mourais, ma femme & Paul n’hésiteraient pas un seul instant à te rembourser. Je ne t’ai je crois jamais dit ni écrit autre chose, je t’ai toujours dit les mêmes paroles : Je suis « persuadé que si je mourais ma femme & Paul n’hésiteraient pas un seul instant à rembourser la somme que je te dois & je te ferai une lettre pour eux »
3e Paragraphe
Je trouve que les conditions faites à Mr Perron étaient fort acceptables, je le trouve puisque je les lui ai faites, – tu trouves le contraire c’est affaire d’opinion & nous en reparlerons tout à l’heure.
Tu prétends que je n’avais plus rien lorsque je t’écrivais : « Sois persuadé qu’il me reste encore de quoi te payer cette Somme » je n’avais plus rien » & que tu l’as su depuis. Je me bornerai à te donner à toi & au « renseigneur » par lequel « tu l’a su depuis » un simple démenti aussi net & aussi formel qu’on le peut donner. Lorsque je me suis chargé de faire ton premier placement, il t’es bien facile de t’assurer par le bureau de la Société Générale, – caissier Kindt, le bon, – le frère de l’autre !
Lorsque l’on avance des choses aussi graves que celle là on s’assure de la véracité du « renseigneur »
4e Paragraphe
Je ne comprends pas du tout « la petite affaire de ma femme qui n’est pas précisément de l’amitié » – Il était beaucoup plus simple de me dire tout simplement de
Détails
Support
1 feuillets, 2 pages, Quadrillé (quadrlllage carré), Blanc.
Dimensions
208 x 133 mm
Mise en page
Écrite en Plume Noir.
Copyright
Photographie Vincent Everarts