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Paris Samedi 18 mai 1895.
Mon Cher fils aimé,
Tu peux répondre à ton correspondant que je ferai mon possible pour réunir un lot de gravures qui soit visible. Quant à faire une exposition de mon œuvre, c’est impossible pour le moment, la plupart de mes dessins sont en Angleterre & en Écosse. Pas un des propriétaires de ces dessins ne consent à les prêter. Cela ne pourra se faire que si je peux donner des garanties à ces messieurs. C’est l’usage de là bas. Et en outre il faut faire une démarche personnelle. Si je vis encore je tacherai dans trois ans de réaliser ce rêve bien aléatoire ! J’exposerai donc : « une partie de l’œuvre gravé de F. Rops ». Cela ne sera pas fameux, mais qui donne ce qu’il peut n’est pas tenu à davantage. J’aurai dans tous les cas fait preuve de bonne volonté.
Fais bien mes compliments à ta mère. dans quelques jours je t’écrirai pour te donner ici un rendez-vous, pour voir les Expositions.
Ton vieux père qui t’aime bien
Félicien Rops
