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Le cinq mai 1897.
Mon Cher Fils,
J’ai quitté Hyères où il faisait considérablement trop chaud, j’arrive ici où il fait si froid que m’en voici tout enrhumé. Comme il m’est impossible d’habiter Paris, dont le brouhaha me rend plus malade, c’est ici que je te prie de venir me voir. Écris-moi ; quand penses-tu venir. – Écris-moi quand tu pouvoir penses tu faire tu penses venir. – Viens le plus tôt possible vers le 20 si tu peux. J’ai un atelier, ici, où tu pourras demeurer quelques jours car je serai heureux de te voir autrement qu’entre deux trains.
Je tembrasse de tout cœur.
Ton vieux père,
Félicien Rops
P.Scriptum – Ne dis à personne que je suis de retour. Je veux éviter les visites des Belges qui viennent aux expositions. J’annoncerai moimême mon retour à rassenfosse et à quelques amis que je tiens à voir.
F.R