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La Demi-Lune (Essonnes
Lundi 13 juillet 1896.
Cher fils Bien aimé
Il faut que tu me pardonnes Cher fils Bien aimé des mauvais moments que sans le vouloir je t’ai fait passer. Je suis devenu ou plutôt « redevenu » malade il y a un mois. J’étais en plein travail d’exposition, mais je venais d’apprendre une foule de choses fort désagréables que je te dirai dans quelques jours et qui me forçaient à suspendre tous les préparatifs de cette exposition faite sans mon approbation, sans mon consentement etc etc etc....... Bref, Cher fils, je vais mieux, dorénavant tu ne resteras plus une semaine sans nouvelles de moi et je te tiendrai toujours au courant des nouvelles de ma pauvre santé. Il faut que tu me pardonnes. Je t’aime, je t’écrirai la semaine prochaine. Je t’aime de tout mon cœur à bientôt. Ton vieux fils